Editions Rue du Départ

Incitation au voyage, du roman noir au poème.

Editions Rue du Départ

Octobre 2025 : Un Vin, des Livres – 1)

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Déjà, quelques dates :
– à La Galerne, à 18 h, le 21 octobre :
trois jeunes écrivains sortis du Master de création littéraire :
Bobby Chalard, Louise Rose, et Julia Sintzen
qui ont vu, en cette rentrée 2025, sortir leur premier livre.

– à l’Art Hotel, à 18 h, le jeudi 6 novembre :
le prochain Un vin, des livres.

Pourquoi avoir mis en gras le nom de Julia Sintzen ?
Parce que Oskar, lui aussi du master, nous avait parlé de deux amies qui venaient d’être publiées : Louise Rose, chez P O L et Julia chez Corti.
Pas encore eu le temps de lire le Louise Rose
mais Sporen , si :
et j’ai été scotchée par son premier chapitre  : très fort, intense à un point rare.
Relu deux fois et ressenti la même impression.
Un travail sur la langue, ou plutôt sur les langues :
beaucoup de français, très beau, et un peu de néerlandais.
L’histoire : des moments de la vie conjugale de Rinske et Wim.
Elle est d’origine indonésienne, il est néerlandais … et un peu sanguin.

De cette rentrée également,
premier livre également,
Quatre jours sans ma mère de Ramses Kefi, éditions Philippe Rey
Plus classique dans sa forme.
Une femme, Amani, est partie de son foyer (un mari, Hedi et leur fils de plus de trente ans, le narrateur) et de sa banlieue, pas du tout criminogène. Ils ne comprennent pas. Hedi veut faire table rase, le fils se remémore les derniers mois et voit combien ils ont été peu attentifs à Amani.
Les personnages sont tous attachants. Pas lénifiant mais d’un humour tout doux.

Un thriller, sorti en 2024 chez Denoël, maintenant en Folio :
La colère d’Izanagi de Cyril Carrère, encensé par G. Collard, le libraire de la Griffe noire.
Deux raisons pour le lire : le Japon et Polar à la plage… Mais Carrère vit au Japon… Trop cher pour Les Ancres noires…
Des actions sanglantes ont lieu, en lien avec le darknet.
Les enquêteurs forment un duo improbable : une jeune franco-japonaise qui n’a pas sa langue dans sa poche et un policier hors norme.
Le twist final est bien foutu.

Ils et elles avaient beaucoup lu. La suite bientôt …

Un Vin, des livres : le jeudi 9 octobre

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Allez, on ré-essaie l’Art Hotel
Le 9 octobre à 18h

Une jeune femme très sympathique
à qui j’ai demandé s’ils avaient vraiment envie de nous voir ?
à qui j’ai fait état des problèmes de dates, éventuellement même d’amabilité…
C’est un peu bête,
les personnes à qui on le dit n’étant jamais celles avec qui le problème s’est passé…
à qui j’ai aussi rappelé notre intitulé « Un vin, des livres »
et leur proximité avec la caviste…

rentrée d’un Vin, des Livres

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Le jeudi 9 octobre, à 18h
Un vin, des livres fait sa vraie rentrée.
Rentrée littéraire (n’) oblige (pas) ,
des livres récents,
d’autres beaucoup moins
parce que,
malgré ce que vous voyez ou croyez peut-être,
les livres ont une durée de vie de plus de
…trois,…
heu… non,…
deux mois…
Je ne vous présenterai sans doute pas,
ou pas forcément, ces trois livres-là,

Juste, rappelez-vous la date !
Venez partager vos lectures ou en parler !
.
Où ?
Je ne le sais pas encore…!!!…

le 18, l’écrivaine Judith Wiart

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Autrice de
Les gens ne se rendent pas compte, éd Le Clos Jouve
Le Havre de paix, ed. Moby Dick
Pas d’équerre, éd. Louise Bottu
Le jour où la dernière Clodette est morte, éd Le Clos Jouve.
Des textes de genres très différents. Polar, essai, autobio.

 – Le Havre de paix, forcément, ici, ça fonctionne !
Nous avions accueilli Judith avec ce polar à Polar à la plage cet été.
Il est paru dans le cadre d’une collection, une suite aux « Poulpe » de Jean-Bernard Pouy, « la fille du poulpe » sous la direction de Sergueï Dounovetz : un livre de commande, avec un cahier des charges de 8 pages.
Et, heureusement, Judith Wiart « aime bien la liberté dans la contrainte. »
Elle a travaillé comme dans un commissariat de série américaine, avec des éléments collés au mur, des flèches, des liens .
« L’écriture du livre m’a permis de retourner au Havre et la ville est devenue un des personnages. »
 Il faut dire que Judith a vécu au Havre enfant, avant de suivre ses parents à Lyon. Elle vient de revenir  » Pour la mer.  »
Pas d’équerre
est un petit texte : « du politique par l’oblique »,
un
carnet poétique ET témoignage politique sur l’éducation nationale,
vue par une enseignante en lycée professionnel.
Sur la dégradation des moyens, sur le rapetissement des heures de matières de culture générale. Pas tant un avis que des faits.
Difficile à accepter quand le but est de « donner de l’élégance (= de la dignité) aux élèves » ).
Le jour où la dernière Clodette est morte sous la forme de courts paragraphes, des moments autobiographiques, Et c’est vraiment plein de fraîcheur, tendresse, drôlerie.

 

Un Fumiko Enchi : P U N° 236

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Chemin de femmes, de Fumiko Enchi (1905-1986),
est paru en 1957 au Japon et en 1999 chez Gallimard.
Ce beau roman peut être considéré
comme un texte sociologique, féministe
avant l’heure, juste par la narration de ce que vit Tomo Shirakawa, épouse d’un haut fonctionnaire, début XXème siècle.
Fumiko Enchi, élue en 1970 à la Japan Art Academy,
écrit là sur les rôles traditionnels dans la « bonne » société japonaise :
accepter les concubines, et même … les choisir…
N’être plus « objet » d’amour mais intendante sagace. Certes ne pas sortir du rôle qu’implique le genre
mais ne pas en penser moins.

Poèmes Express issus de Chemin de femmes :
– La femme ne devait pas faire montre d’un caractère de lame.
– Sous la lampe de nuit et son indulgence, le corps ravi.
– Bandant dans l’ombre de cette femme adulée, un membre avait fait retour.
–  Il existait des êtres sacrés, comme des replis ultimes.
– Une lueur avait effleuré le regard, obligation pour une femme.
– Expression ambiguë, rire sur les joues, nuque officielle.
– Un ruban écarlate au milieu d’un pont en bois, une voix effarouchée dans la chambre à coucher.
– Les deux femmes retentissaient dans le bleu, fines et jeunes.
– une évidente froideur fit une distance sèche.
– Il glaça ses sentiments, les limita à l’intimité.
Le nouveau-né, petit amas de chair, se nichait dans l’instant.
– Voix aiguë, bouche éperdue. Colère pour fissurer.
– D’une infinie chaleur, ces lampes à la fragile lueur et ce sentiment mélancolique.

Un Alexander Starritt : P U N° 235

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Nous, les Allemands, d’abord paru chez Belfond, traduit de l’anglais par la traductrice et autrice Diane Meur, existe aussi en Pocket.
Il a été lauréat du Dayton Litterary Peace Price.
Ecrit par Alexander Starritt, né en 1985, fils d’une Allemande et d’un Ecossais, vivant au Royaume-Uni, ce livre évoque la seconde guerre mondiale à l’Est .

Le narrateur est un vieil homme qui l’a vécue en tant que soldat de la Wehrmacht et en parle à son petit-fils à double nationalité.
C’est la guerre déjà perdue, la débâcle des troupes allemandes, des atrocités commises alors.
C’est raconté du point de vue de quelqu’un qui n’a pas choisi d’y aller, qui n’a rien d’un va t’en guerre ni d’un nazi. Quelqu’un qui sera fait prisonnier et rentrera très tard. Quelqu’un plus agi qu’acteur, dans un petit groupe de soldats où seul, un est convaincu, odieux, et déverse un discours antisémite et anti-bolchevique.

Quelques Poèmes Express  issus de Nous, les Allemands :
– Prendre des bains de soleil dans la télévision, l’idée qui fait du bien.
– La guerre : faire du mal est à faire au mieux.
– Il n’y avait que la brume épaisse. Et quelqu’un qui parle.
– Sous un bel emballage : la mort militaire.
– La simple odeur douce et piquante réveille la langue.
– Une grenade sur chacune : explosion, grand sourire, baiser d’adieu.
– Parfois, j’avais besoin de neige. Cela m’apparaissait comme une clémence.
– Chevelures laquées de 
country, coupes mulet de nostalgiques.
– L’homme vomissait ; c’était insolite, un monstre vulnérable.
– Je me suis rendu compte qu’un homme qui en réprimande un autre est plus ou moins du bruit.

Cadeau contre cadeau, la P U N° 235 est envoyée à François David qui écrit pour les enfants et les adultes. Son  troisième Grain de livre vient d’arriver chez moi. Celui-ci en prose, est « hommage  aux artistes qui ont privilégié le court ».
Dans ces trois très jolies plaquettes « c’est toujours du bref qu’il s’agit ».

un vin, des livres : rentrée

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Bonjour !

j’espère que votre été a été beau, et  l’est encore.
Et je pense que vous avez beaucoup lu.
Nous nous retrouverons le 18 septembre à 18 heures, pour Un vin, des livres.
Retenez cette date !

Je ne peux pas encore assurer du lieu  mais je vous contacterai dès que… …

Un Nancy Mitford : P U N° 234

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Nancy Mitford (1904 – 1973), aristocrate anglaise,
est venue s’installer en France à partir de 1946.
Ici, ce sont des articles
que l’on peut
voir comme du snobisme pur
ou délicieusement  britanniques
mais c’est surtout souvent d’une drôlerie un peu vacharde.
Elle y parle de mode,
de littérature française, des mésententes entre Gide et Mauriac, d’un mauvais prix Femina (dont personne ne se souvient),
de politique. En mai 68, elle est gaulliste, nomme Cohn Bendit « Cohn Bandit » et se moque du « taureau de la Nièvre » ( = Mitterrand )

Quelques Poèmes Express issus de Une Anglaise à Paris :
– Moins d’une heure de voiture de la capitale, les fermiers étaient des personnalités en muflerie.
– L’Amérique n’a jamais joui. Le terme incarne le désir des femmes.
– Les Américains sont repartis à s’offrir un spectacle de marionnettes.
– Aucune trace de Philippe de Champaigne dans une idée amusante.
– Le barman ne peut s’empêcher de penser au 
ramassage des poubelles et les écrivains aux articles.
– A été créée la plus humble dans le but de la sauter.
– Un stylo plume est entré et a dit : V. Hugo pouvait rendre une femme heureuse.
– L’oubli. Autant que je m’en souvienne remonte à un temps de sinistre mémoire.
– On circule, travaille ; le monde fait son apparition dans l’infernal.
– Dieu vient de fermer ses portes et les banques une heure après.

C’est offert lors d’un atelier à Valérie et / ou Oskar,
tous deux passés par le master de création littéraire du Havre.
Ils en font ce qu’ils veulent…

 

Un Han Kang : P U N° 233

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Celui qui revient de Han Kang,
paru en 2014 en Corée du Sud, et
en France en Livre de Poche en 2024,
est la Pièce Unique N° 233
et le deuxième livre que je lis de cette auteure devenue Prix Nobel de littérature.
La végétarienne, paru avant ce prix, au Serpent à plumes était le premier.

On est, avec Celui qui revient, dans un des moments de dictature en Corée du Sud,
sous Chun Doo-hwan en 1980, un moment de répression d’un mouvement populaire d’une énorme violence. Un livre très beau, très fort où plusieurs voix rendent compte de la censure, de l’horreur vis-à-vis de jeunes non armés.

Poèmes Express issus de Celui qui revient :
– Le calme s’impose, soir tombé. Corps sous un drap blanc.
– Crois au ciel vide.
– C’était un cadavre noble, c’est 
vrai, puant sous le soleil.
– Un mort a ouvert les yeux, haussé la voix, réveillé les autres.
– Vous partagiez des poèmes, les introduisant dans votre bouche.
– En sueur, corps trempé rue vide.
– Mémoire dans le placard, bruit dans le magnétophone.
– Voua aviez fait de la prison… fatigue au fond de la tête.
– Dents serrées, lèvres déformées. Pression de la catastrophe.
– On dirait un rêve à avaler et à travailler.

Ce Han Kang « modifié » est offert à Richard Meier, éditions Voix dont voilà un livre de 2024

Pas encore

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Non, pas encore de date pour la rentrée de septembre d’Un vin, des livres.
Pas plus d’ailleurs que de lieu pour nous héberger.
Mais ça « va viendre »
« aie confiance, aie confiance », dit le serpent Ka. Vous voyez mes yeux ?…

En attendant,
un court topo sur
l’atelier d’écriture et illustration, en Bretagne, avec Olivia et Charlène :
La bonne humeur n’était pas en option
et elles se sont un peu mises la rate au court-bouillon.
Ce qui est flatteur pour les six « écrivantes » que nous étions
mais un peu dommage pour elles.

Consignes rigolotes, soleil, chants, camaraderie et voluptés gustatives.
ET
Un tour à Bécherel, le très joli village breton du livre,
possibilité…rare …d’acheter des livres…
Chez des bouquinistes super souriants qui ont un choix ENÔÔÔRME.
ET
Occasion pour moi de revoir Samia Kachkachi
(cf. Entravés Rue du Départ éditions)
qui démontait son exposition de linogravures « Submersion » à Rennes, à Grand Angle Imoja.

Un vin, des livres – juin 2025 – 3)

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Plein d’autres textes aussi, romans ou pas,  par 1) des auteurs, par 2) des autrices :
1)
– Veiller sur elle de J.B.Andrea, :  » une grande histoire d’amour »
– Objectif zéro 
d’Anthony McCarten, éditions Denoël, traduit par Frédéric Brument, dans la belle collection Graphic : dans un avenir proche, dix personnes choisies sur leur CV, dont un bibliothécaire, ont, pour gagner 3 millions de dollars, à disparaître pendant un mois malgré IA, reconnaissance faciale, CIA et autres dispositifs de surveillance.
Une apologie des oisifs de R.L. Stevenson, éd Allia.
Servabo, mémoire de la fin du siècle de Luigi Pintor, éd d’Ulm. 14 petits textes de ce journaliste sarde, député communiste (1925-2003) dans lesquels il revient sur des choses vécues :« Humilité, intelligence » dit A
Le grand secours de Thomas B Reverdy : En une journée : Bondy, un lycée pro. Un poète vient, qui n’a jamais vu ce type d’élèves. Un échangeur à côté du lycée, le croisement de sociétés. Une agression par un policier, filmée, une émeute. « Ironique »
– La chambre de 
Mariana de Aharon Appelfeld, éditions L’Olivier, 2008, traduit par Valérie Zenatti :  « lu après avoir vu le film d’Emmanuel Finkiel », ça pose le problème de l’adaptation. De lire avant, ou après, ou pas… » dit M A
– Le pain des Français de Xavier Le Clerc (alias Aïd Amis-Taïeb, né en Kabylie a grandi à Caen, ed Gallimard : des allers-retours entre sa vie et les colonies. Les restes de soldats envoyés en métropole et conservés au musée de l’homme. En 2022, un accord est signé : 24 crânes retournent en Algérie pour 5 ans…
2)
– Ni vues, ni connues par le collectif Georgette Sand, paru en 2017 : trois pages pour chaque femme, 75 femmes laissées de côté par l’histoire, à tort.
– Frapper l’épopée  d’Alice Zeniter, 2024, éditions Flammarion : sur la Nouvelle-Calédonie, les coutumes des Kanaks. Un rapprochement avec ce qu’aurait pu être son histoire personnelle : « pas accrochée. Je n’ai pas compris, je crois » dit C.
– Munitions d’amour de Claudine Galéa, éd Espaces 14, 2025, un texte demandé par Stanislas Nordey, extraordinaire, sur la peur face au cancer.
– Loin de chez moi de Maryse Burgot, 2024, Fayard : sa vie de reporter de guerre, de 1995 à maintenant.
– Le livre des anges de Ludmilla Oulitskaïa, 2025, éd. Gallimard. Traduit par Sophie Benech. : des nouvelles, chez Gallimard : « j’aime commencer par des formes courtes quand je ne connais pas l’auteur » dit Ch. La Russie, les gens de peu. « De belles descriptions. »
– Bleu d’août
de Déborah Lévy, éd du Sous-sol, 2025, traduit par Céline Leroy : « un voyage à Athènes. Gentillet » dit C.
– La bibliothèque des rêves secrets de Michiko Aoyama, ed Nami, 2022 : un premier livre, une simple histoire de vie, best-seller au Japon.
– Mon vrai nom est Elizabeth d’Adèle Yon, 2025, éd du Sous-sol : « éblouissant » dit M C : une enquête familiale sur une aïeule qui a été internée, enquête aussi sur la psychiatrie.
– Bonampak de Laetitia Bianchi, aussi traductrice et éditrice, ed. Verticales, 2025 : un lieu archéologique dans le Chiapas. Des peintures murales détruites. Une histoire de la colonisation des peuples premiers. Sarcastique.

Un vin, des livres – juin 2025 – 2)

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Comme nous étions juste après le Polar à la plage
et que ce sont bientôt les vacances,
pas mal d’entre vous ont évoqué des « Polars ».
Et cela a amené une discussion sur
ce qu’il est « bien » d’écrire
et ce qui pose problème
parce que trop dur, voire insoutenable.
– Caryl Ferey était l’auteur cité comme posant typiquement ce problème.
Or, Ferey parle du monde, des maux du monde. Il voyage, reste longtemps dans un pays, se documente et raconte ce que nous n’avons pas vu mais qui a existé.
Pas seulement des histoires de petites frappes, de tueurs en série mais des histoires en lien avec la politique, l’Histoire d’un pays. Il l’a fait entre autres en Afrique du Sud avec l’apartheid, en Amérique latine avec les dictatures militaires.
J’ai tendance à penser qu’il apporte l’Histoire à des gens qui ne la liraient pas dans un texte plus sérieux, académique.
Cette fois, le Caryl Ferey Grindadrâp, sorti en 2025 dans la Série noire, parle d’écologie, de chasse à la baleine, vue comme tradition ou comme horreur. On est aux îles Féroé, dans la tempête avec le zodiaque de sea shepherd comme si on y était.
– Peter Swanson, ceux qu’on tue, éditions Gallmeister, collection de poche Totem est aussi du très très noir, mais plein d’humour.
– Chris Whitaker : Duchesse, éditions Sonatine, 2022, traduction de Julie Sibony, entre dans les cases policier social, d’enquête, et de procès. Des jeunes sont ensemble et arrive un événement… « Noir de chez noir, atroce » dit V.
_ R. J. Ellory : Everglades, Sonatine, 2025, traduit par Etienne Gomez : histoire d’un shérif qui devient gardien de prison en Floride, d’une évasion du couloir de la mort.
 » oppressant, hyper-dur »
– Thomas H Cook : un thriller plutôt politique de 2015 : Le crime de Julian Wells, Le Seuil. Traduit par Ph. Loubat-Delfranc,
mais le polar n’est pas que « hard » :
Il peut être historique et politique comme 
– La vierge et le taureau 
de Jean Meckert / Amila, éditions Joëlle Losfeld qui rééditent tout de lui : sur la Polynésie, les essais nucléaires. Cela vaudra en 1972 à Meckert d’être agressé, et au livre d’être raflé par les services spéciaux.
« Son grand oeuvre » dit A « c’est Les coups », son premier livre paru en 1942, maintenant chez Folio.
 » Le boucher des Hurlus est republié par une petite maison d’édition : Ronces, avec les illustrations de Saint Molotov »
Le polar peut être drôle, voire un peu dingue :
– Piergiorgio Pulixi : La librairie des chats noirs, 2d. Gallmeister, 2024, traduit de l’italien par Anatole Pons-Reumaux : « bien fait », dit V.
– Chester Himes : La reine des pommes, maintenant en Folio. Cet Africain-Américain né dans le Missouri, venu à Paris est engagé en 1958 par Marcel Duhamel, dans la première Série noire. « C’est rocambolesque, on rit vraiment » dit D.
– Yann Bécu : Les bras de Morphée, d’abord paru chez H S N, maintenant en Pocket : « complètement décalé » dit D, « jubilatoire » dit A. Ses récits sont assez complexes, pas du genre polar pur. On est sous une dictature, le héros est enseignant à Prague (ce qu’est Yann Bécu… venu au festival du Polar à la plage). Il faut agir vite, sur les heures d’éveil…
Et si vous manquez encore d’idées : Libé a sorti un hors-série : Les sept familles du Polar.

Mais vous n’avez pas lu que cela et il y en a même qui n’aiment pas ça… Un 3ème volet de Un vin des livres de juin est donc nécessaire…

Un vin, des livres – juin 2025 – 1)

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A l’Aub’art, cette fois… en pleine chaleur :
je voulais nous emmener en Amérique du Nord,
… surtout aux USA… tiens donc, pourquoi ?…
avec  deux livres d’Africains-Américains :
1) un essai de Ta-Nehisi CoatesEntre le monde et moi – lettre à mon fils : de 2015, retraduit par Karine Lalechère, avec une préface inédite de l’auteur, ed Autrement 2024.
Il était venu alors aux Matins de France-Culture de Guillaume Erner, et passé à la Maison de la Poésie de Paris.
Il est question de la peur liée au racisme d’hier, et d’aujourd’hui, de là-bas et d’ici. Le point de départ de l’écriture est la mort violente d’un ami, certes noir mais très riche et cultivé.
(P 148-149) : « ...si je ne t’ai jamais parlé avec la même force et la même clarté, je reconnais  que c’est parce que j’ai peur. Je n’ai aucun dieu vers qui me tourner. Je crois que, lorsqu’ils détruisent le corps, ils détruisent tout. (…) L’anéantissement du corps. Le dragon qui poussait les adolescents que j’ai connus autrefois à des fanfaronnades exubérantes pour affirmer qu’ils étaient les seuls maîtres de leur vie. L’anéantissement du corps. Le démon qui incite les survivants de la classe moyenne noire à se retrancher derrière une passivité agressive, à ne pas hausser la voix en public, à être toujours poli, à ne pas sortir les mains de ses poches, une attitude qui semble clamer : » je ne fais pas de geste brusque. » L’anéantissement du corps. Le serpent de ma scolarité, exigeant que j’en fasse deux fois plus pour réussir, alors que je n’étais qu’un petit garçon. »
2) un roman de 2021 du GRAND Percival Everett, Actes sud 2024, trouvable en Babel noir. Traduction de Anne-Laure Tissut, professeur de littérature américaine à l’université de Rouen. Elle le traduit depuis 2004, année de la parution de son premier livre en France, Effacement.
Le prochain texte d’Everett, James, prix Pulitzer de la fiction 2025 devrait sortir le 22 août chez L’Olivier.
Ce Châtiment est drôle, dingue, noir et politique. Des blancs sont tués et, à chaque fois, près d’eux, on retrouve le même cadavre qui ressemble à Emmett Till, un jeune garçon noir lynché dans l’état du Mississippi en 1955. Les policiers blancs y perdent leur latin, les flics fédéraux noirs ne sont pas les bienvenus mais plus efficaces. de nombreux noms sont listés, de la page 219 à la page 229, d’hommes noirs, vraies victimes du racisme historique.
Trump est aussi dans le livre. Trump I, mais déjà « logorrhéique ».

Québec, maintenant avec : Atome 33, enquête du journaliste Grégoire Osoha, éditions Marchialy 2025 : sur une fonderie, dans la ville de Rouyn-Noranda qui apporte tout (sport, culture, etc) à la communauté mais détruit la santé par un taux d’arsenic défiant tout entendement.
L’usine est coupable mais le gouvernement, les politiciens aussi, par leur lenteur, leurs réponses insuffisantes, voire scandaleuses – comme à Fukushima où on vous responsabilise avec des compteurs geiger. et des conseils de « gestes simples « – Immoralité totale !

Vous étiez nombreux. A bientôt ici pour dire tout ce dont il a été question.
Et d’autres infos/avis sur des bouquins, des expos…
Prochain Un vin des livres en septembre

Polar à la plage 2025 – ambiance festive !

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La 22ème édition du festival a eu lieu du 10 au 15 juin.
De bons moments !
Une belle ambiance !
Beaucoup de monde !
Comme d’hab !
Avec,
mardi, à la médiathèque Oscar Niemeyer, « l’arpentage » du livre d’Elisa Vix qui a super bien marché.
Mercredi, toujours à Oscar Niemeyer, au Tribunal des flagrants des livres, nous avons défendu les romans des auteurs. Quant à moi, je plaidais pour Frakas de Thomas Cantaloube, en Folio.
Maintenant on peut bien vous le dire, il y a eu débat, pour le prix des Ancres noires, entre Frakas, justement, et le thriller de Roxanne Bouchard Le murmure des Hakapiks, éditions de l’Aube.
Au Pôle Simone Veil, jeudi matin, un super atelier d’écriture de 2h30 avec 10 « écrivant.e.s », mené par  l’auteur David Coulon qui a proposé des consignes amusantes, « dé-grippantes » qui ont porté tout le monde.
A la plage, sous chapiteau, samedi et dimanche, des signatures, des rencontres, et la remise des prix aux élèves (du Havre, de Fécamp, d’Epouville, de Barentin…) qui avaient travaillé à partir d’une accroche, avec des enseignants investis.
Une conférence très rafraîchissante de l’auteure québécoise, Prix des Ancres noires 2025 : Roxanne Bouchard.

Juste un regret   personnel :
la perte de deux éléments qui contribuaient à la spécificité du festival au niveau national :
– des textes de chansons des auteurs du noir invités, mis en musique par des groupes locaux  de rock, reggae, funk… – d’autant que nous avions une conférence sur le rock par Jean-Noël Levavasseur dimanche – mais bien sûr, l’enregistrement en studio est un gouffre pour un budget.  
– qu’on ( Lia) ne nous prête plus un bus pour le week-end. Il nous permettait de transporter les auteurs, d’avoir un lieu typique, vitrine de la ville, complètement insolite pour les conférences…

Les auteur.e.s – habitué.e.s des festivals un peu partout en France – ont, comme toujours, été heureux de se retrouver en bord de mer, ont admiré la plage et plus largement Le Havre.

Planètes intérieures au M Z :

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A partir du 9 mai 2025, exposition au M Z
des petites planètes
ou « planètes intérieures »
d‘Eric Enjalbert :
Des intérieurs d’artistes: bdistes, marionnettistes, peintres, collectionneurs, éditeurs…
Des intérieurs en couleur
et sous une forme étonnante

 

Poésie-bagarre

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Poésie-bagarre est un beau titre. C’est celui du recueil de Sarah Kügel, paru aux éditions Baraques en 2025.
Baraques, comme Baraques Walden où, chaque jeudi et vendredi soirs, à Rouen, 59 rue du Pré de la Bataille, on peut écouter des textes, des musiques.

Sarah Kügel est graphiste et c’est elle qui a réalisé cette première de couverture, dessin et typo.
Le titre, l’image disent la personnalité de Sarah Kügel qui écrit et se bat mais de manière rigolote ou soft avec la langue, le corps, la relation amoureuse.

C’est un livre de poésie du plaisir, du désir, un ensemble érotico-punchy, d’amour physique et pas que.

Voilà quelques traces de son écriture – mais des poèmes entiers comme Digression douce (p 47) montrent encore mieux combien l’auteure aime les mots –  :
 » les pavés turbulents pleins de soiffeurs joyeux » (p 11)
«  ça durerait des heures à se lécher les petits détails » (p 35)
 » l’heure des hommes-goûters » (p 43)
«  je te trempe et je te déguste » (p 126)
«  sous la bouscule des doigts » (p 135) 

 

Réponse de Patrice Robin !

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C’est une expérience de lecture très étrange que vous nous permettez via vos pièces uniques, différente de celle que nous menons habituellement, celle qui nous retranche, un temps, de l’actualité. Dans vos pièces uniques, l’actualité nous accompagne, ne nous distrait pas, au contraire, ajoute à notre lecture, à celle de vos poèmes, mais aussi parfois, à celle du livre de Julio Llamazares.

Et à propos de ce dernier, que vous avez choisi pour moi, il résonne curieusement avec mon prochain livre qui paraitra en octobre, résonne à l’envers si je puis dire. Quitter l’ouest, comme son titre l’indique, étant d’une certaine manière non l’histoire d’un homme qui demeure alors que tout le monde part, mais d’un homme qui part alors que les autres restent, d’un éloignement, le mien de mon ouest natal.

Merci encore pour cette pièce unique.

Amicalement

Patrice Robin

Un Julio Llamazares : P U N° 224

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La pluie jaune 
de l’espagnol Julio Llamazares aux éditions Verdier, si « grande-petite » maison,
est la Pièce Unique N°224.
Ce roman est paru en 1985 à Barcelone, a été traduit par Michèle Planel en 1988 et est reparu en poche chez le même éditeur en 2024.
Trois autres de ses livres sont dans leur catalogue.
La pluie jaune raconte la fin d’un village de montagne. Il s’est vidé au fil des années, par morts et départs à la guerre ou vers la ville.
Un homme reste, d’abord avec sa femme et sa chienne, puis seul avec l’animal. En fait, non, pas seul puisque de nombreux fantômes sont là aussi. De sa famille, et d’autres maisons vides. Il en a parfois peur, parfois pas.
Le temps – dans les deux sens du mot – l’accompagne :
(P 35) : « Dans la rue, le brouillard s’accrochait aux murs et l’humidité glacée du givre rendait invisible toute empreinte récente. Un silence immense occupait le village entier, il introduisait sa grande langue sale dans la pénombre des maisons, fourrageant dans la rouille de l’oubli et la poussière accumulée par les ans. »
(P 61) : « …un sombre murmure commença à envelopper la maison et tout le village (…) C’était la rivière, le mugissement de la neige qui fondait, les flots torrentiels débordant dans les chemins et les ravins qui mènent à Ainielle. »

Quelques Poèmes  Express qui en sont issus :
– La démence d’un oeil efface la certitude et accroche la pénombre.
– Nous nous réunissions et là les mots servaient.
– Elle essayait sa solitude la nuit.
– Et la lune et le vent continueront, la folie viendra.
– Un fantôme efface de sa mémoire le temps, pas les plaies.
– Les hommes m’emmèneront à l’aube, masse tuméfiée.
– Réapparaît la sueur sans soleil, sans raison ardente ou pression.
– Beaucoup de paroles se défaisaient, se mêlaient et pourrissaient.

Ce trois livres en un est offert à Patrice Robin, auteur de 9 livres chez P O L. Il a travaillé au Havre un temps à la MCH et autour du cinéma. J’avais beaucoup aimé Mon histoire avec Robert (2019) dans lequel il évoquait le cinéaste indépendant Robert Kramer.

Super réponse de Milène Tournier

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Un Joseph Conrad : P U N° 221

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Le compagnon secret, conte de Joseph Conrad  (1857-1924), parut une première fois en 1910 dans Harper’s magazine, New York.
En français, on le trouve chez Gallimard, et aux éditions Ginkgo, traduit par G. Jean-Aubry.
« Je viens de terminer un conte de 12 000 mots » écrit Conrad dans une lettre du 12 décembre 1909 « en dix jours. Ce n’est pas si mal (…) Faire quelque chose de facile m’a donné confiance. ».
Une histoire de mer évidemment, basée sur
– un fait qui lui était arrivé en 1888 : devoir reprendre à Bangkok le commandement – son premier en tant que capitaine – d’un bateau, l’Otago, dont il ne connaît rien, ni les qualités de navigation, ni l’équipage.
un événement arrivé sur le « Cutty sark » en 1880, sans rapport avec lui.
Mais plus qu’un récit d’aventure, on a l’impression d’être dans un texte fantastique à travers le thème du double que l’on trouve pour la première fois page 26 : «  La tête sombre, brune, comme la mienne, parut se secouer imperceptiblement au-dessus du gris fantomal de mon pyjama. Il me semblait, dans la nuit, me trouver en face de ma propre image reflétée dans les profondeurs d’un sombre et immense miroir. »

Quelques Poèmes Express qui en sont « extraits »
:
Tout prendre en considération, tout ce qui se présentait, et s’y noyer.
– Lentement, j’avais quitté mon double.
– Le type était fou de trouille. Les autres hurlaient : le ciel était tombé.
– Un diable a pensé vos chaînes.
– Vous savez ce que c’est, vous ! La fin du monde jour après jour…
– Le champ de l’inquiétude approche.
– Dans la terre englouti, trop engagé pour en sortir, le silence;

Cette Pièce Unique est pour Milène Tournier qui est éditée entre autres chez Lurlure et Le Castor Astral, que l’on peut voir et entendre dans ses Poèmes-vidéo sur Youtube, et qui fait des lectures.
Ainsi le 1er février, à 16h30, au Havre, à Honegger,
invitée par l’association  Ligne d’horizon.

Super d’être dans la carte blanche de Julia Deck !

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Masterclass Julia Deck |

Masterclass Julia Deck

Entretien – dialogue

Le 30/11/2024 de 10:00 à 16:30 CatégorieCulture littéraire

Tarentaize, 24 Rue Jo Gouttebarge, 42000 Saint-Étienne
Conditions : Entrée libre.

Description

Julia Deck s’est imposée comme une figure incontournable de la littérature française contemporaine dès son premier roman, Viviane Élisabeth Fauville, publié en 2012 par les éditions de Minuit.
Avec un style incisif et une grande maîtrise narrative, elle a rapidement attiré l’attention des critiques et des lecteurs.
Julia Deck est l’autrice de plusieurs romans qui explorent avec brio les complexités psychologiques et les intrigues singulières de personnages, souvent en marge.

=> Grand entretien avec Julia Deck : samedi 30 novembre, 10h-12h
Julia Deck débute sa carrière littéraire en 2012 avec Viviane Élisabeth Fauville, un roman qui la propulse sur le devant de la scène littéraire.
Ses oeuvres suivantes, Le Triangle d’hiver (2014), Sigma (2017) et Propriété privée (2019), confirment son talent pour explorer les zones d’ombre de ses personnages.
Elle explore les thématiques de l’identité, de la solitude et de l’aliénation. Ses histoires mettent en lumière les contradictions et les tensions de la vie moderne.
Ann d’Angleterre est son dernier roman paru lors de cette rentrée littéraire au seuil.

En avril 2022, la mère de Julia Deck subit un grave accident. Contre toute attente, elle entame un long processus de convalescence.Julia Deck explore en parallèle la vie de sa mère, une femme issue d’une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui a gravi les échelons sociaux et s’est installée en France, tout en maintenant des relations complexes avec sa famille en Angleterre. Julia découvre une étrangeté dans l’histoire familiale, un secret auquel seule sa mère pourrait répondre.

=> Julia Deck en dialogue : samedi 30 novembre, 14h-16h30
Julia Deck dialoguera avec deux écrivains ou artistes, Joy SORMAN et Catherine HEMERY-BERNET.

→ Joy SORMAN

Après avoir enseigné la philosophie, Joy Sorman se tourne vers l’écriture et publie son premier roman Boys, boys, boys en 2005, qui lui vaut le prix de Flore. Membre du collectif d’écrivains Inculte de 2005 à 2011, elle a également été chroniqueuse de télévision et animatrice radio.
Avec Le témoin, denier roman publié aux éditions Flammarion, début 2024, Joy Sorman poursuit, cette fois à travers la fiction, son exploration de nos « lieux communs », ceux qui racontent le monde et jettent une lumière crue et acérée sur la société dans laquelle nous vivons.
Dans ce roman mâtiné de réel, l’auteure imagine qu’un homme, nommé Bart, pénètre à l’intérieur du Palais de Justice de Paris et décide de s’y installer clandestinement. Caché la nuit dans un plafond et arpentant le jour les salles d’audience, il assiste au spectacle de la justice – ou est-ce plutôt à celui de l’injustice ? Mais pour quelle raison Bart a-t-il quitté sa vie et organisé sa disparition ? Que cherche-t-il dans ce lieu inhabitable ?L’œuvre de Joy Sorman se caractérise par une écriture singulière et un goût prononcé pour l’immersion. Ses thèmes de prédilection ont trait au corps, à l’identité, à l’altérité et aux façons d’habiter la ville. Ses romans, souvent hybrides et très documentés, mêlent fiction, observation et sciences humaines.
Quelques-uns de ses ouvrages  :
Boys, boys, boys (2005)
• Du bruit (2007)
• Comme une bête (2013, prix François-Mauriac de l’Académie française)
• La Peau de l’ours (2014)
• Sciences de la vie (2017)
• À la folie (2021)
• Seyvoz (2022, co-écrit avec Maylis de Kerangal)
Le témoin  (2024);

 

→ Catherine HEMERY-BERNET

A la manière de Lucien Suel et ses « Poèmes Express » et de l’artiste André Cadéré (1934 -1978) qui venait déposer ses oeuvres dans les expositions des autres, et qui a maintenant ses « bâtons » dans des musées d’art moderne du monde entier, Catherine Hemery-Bernet, artiste plasticienne française contemporaine, squatte le travail d’écrivains et d’écrivaines.
Les Pièces Uniques sont faites à partir de livres existants, d’auteurs reconnus, publiés.
Trois livres en un – un livre objet : qu’elle envoie à des « gens de la profession », bouteille à la mer, avec réaction en retour ou non.La réaction de Julia Deck est cette invitation dans notre médiathèque !

 

Modération de Guénaël Boutouillet, conseiller littéraire de la fête du livre de Saint-Étienne.

Julia Deck, Joy Sorman et moi

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Julia Deck qui avait reçu une Pièce Unique à partir de l’un de ses livres, m’a proposé de les accompagner, elle et Joy Sorman, dans une master-class à la Médiathèque Tarentaize, à Saint-Etienne le 30 novembre 2024.

Petit rappel de ce que sont les Pièces Uniques :

A la manière de
Lucien Suel et ses « Poèmes Express »
et de
l’artiste André Cadéré (1934 -1978) qui venait déposer ses oeuvres dans les expositions des autres, et qui a maintenant ses » bâtons » dans des musées d’art moderne du monde entier,
je squatte le travail d’écrivain.es.
Les « Pièces Uniques » sont faites à partir de livres existants, d’auteurs reconnus, publiés.
Mon intervention : je lis deux pages par jour du livre choisi, j’appose la date, je sur-ligne des mots qui constituent un début de narration autre. Puis je cherche dans les actualités quelque chose ( image ou texte collé ou écrit à la main) qui vient ricocher avec ce qui est sur-ligné.
Cela donne un double carambolage. 
Trois livres en un – un livre objet 
que j’envoie à des « gens de la profession », bouteille à la mer,
avec réaction en retour,
ou non.

La réaction de Julia Deck est cette invitation à St-Etienne !

Julia Deck est aussi, pour Ann d’Angleterre aux éditions du Seuil, à La Galerne, ce mercredi,  6 novembre.

 

Un Claro

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Tous les diamants du ciel de Claro est paru en 2012 chez Actes Sud, et est trouvable en Babel. Il est devenu la Pièce Unique N° 202

Claro, auteur, traducteur, éditeur.
Claro qui aime le somptueux de la langue comme peu d’auteurs contemporains.
Claro qui s’intéresse rarement au plaisant,
Claro qui va souvent au pire de l’homme, à ses pires erreurs, volontaires ou pas.
Claro a pu ainsi s’intéresser à la chaise électrique, à la radioactivité.
Claro, ici, prend un fait divers de 1951 : une petite ville sans histoire, Pont Saint-Esprit, qui devient folle.
P. 17 : « On n’entend rien mais parfaitement. Sur le parvis de l’église St Saturnin, un chien s’effraie d’une chose qui n’a pas encore d’ombre et aboie sans conviction. Dans la rue, les fenêtres aspirent l’air chaud, l’air chaud meuble l’obscurité, l’obscurité se détache des pierres, tout est cycle et sensuel, » (…)
P. 32 :« Et voilà que soudain ils voient autre chose que la peau du lait, que la buée du carreau, la sueur des fronts, voilà qu’ils voient ce qu’ils entendent »
P 33 : « Le chat de madame Moulin, le gros tigré, après une longue halte devant son écuelle où la mie avale le lait, cherche à coups de tête dans le mur une faille que ses yeux étrécis ont cru voir, mais la pierre ne cède pas, et il se fracasse jusqu’aux derniers os sans même miauler, son corps chiffon presque brûlant quand sa maîtresse le ramasse, d’une paume incrédule. »

le livre nous entraîne de France aux Etats-Unis avec trois personnages : Antoine, Lucy et Wen Kroy. Des poupées gonflables, le LSD et le FBI les accompagnent.

Quelques Poèmes express qui en sont issus :
Voilà le sacre d’une forme, la fête d’un geste.
– Le sang d’un être frais avait échappé à sa plaie.
– Le créateur avait une idée vague de la peine de la créature.
– La mort se changeait en réalité. Poussait dur..
– Au fond il avait du mal à devenir. 
Ça demande du temps et un cerveau.
– Quand il voulut l’attraper, la réalité dérapa et s’imagina.
– Un rapport daté de 1959, épatant, s’est nourri des souvenirs, des délires de…1962…

La Pièce Unique n° 202 a été offerte à Dominique Quelen, venu lire quelques extraits de ses textes, à La Baraque, à Rouen, le jeudi 25 avril. Dominique Quelen qui, pour évoquer un peu ses méthodes de travail, les contraintes qu’il se donne, dit  » Il faut bien s’empêcher pour réussir à y arriver ».

Les prochains Chat Bleu

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Les dates prévues pour le quatrième trimestre de 2023 sont :

  • 19 octobre
  • 9 novembre
  • 14 décembre

Au Chat Bleu, on parle de livres, et pas seulement de romans, on trouve de nouvelles idées de lecture, on gagne des livres,
on boit  – l’autre nom de ces rencontres est : Un vin, des livres -… et on goûte aux belles idées de N’senga.

Un Umberto Eco : P U N° 180

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Numéro zéro, paru en Italie, et en France dans la traduction de Jean-Noël Schifano en 2015 est la Pièce Unique N° 180 (180, quand même ! )
Umberto Eco (1932-2016) avait au moins deux surnoms : » il professore » et « il tuttologo ». Tout fait sens et, en amoureux de savoir, ce septième roman mélange faits historiques et théories du complot.
Plus intéressant encore, il y décrypte avec humour les dérives d’un journal sous capitaux privés, « Domani », appartenant au « Commandeur Vimercate » – Au moment de la ressortie du JDD, c’est à lire… –  Vimercate // Berlusconi // B… également propriétaires de télévisions…

Quelques Poèmes Express venus de Numéro zéro :
– Perdez votre latin, entraînez-vous.
– Rêver d’un jacuzzi est moins cher que le payer.
– Personne ne paraissait avoir envie de durer.
– Fou était romanesque. Folie était collector.
– Chaussettes vert petit pois : en déduire un personnage.
– La vie avait renoncé et l’avait montré.
– On ne veut pas finir au tribunal pour une rumeur roulant des hanches.
– Recevoir un chèque pour ne pas écrire.

Ce Numéro zéro additionné de Poèmes Express et d’informations a été offert,
lors de Pirouésie 2023 – on en parle bientôt –
à Coraline Soulier, enseignante, animatrice d’ateliers d’écriture
et Oulipophile
à Pirou comme à Lille, dans Zazie mode d’emploi.

Un Jean Birnbaum : P U N° 179

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 Le courage de la nuance de Jean Birnbaum paru au Seuil et trouvable en collection Points, prix François Mauriac en 2021.
Jean Birnbaum est journaliste, essayiste, directeur du supplément Le Monde des Livres. Dans ce texte, né d’un « sentiment d’étouffement », il évoque les écrivains qui ont voulu voir et dire le monde en gris (coloré), qui ont refusé la simplification de l’extrême, au risque de n’avoir que des adversaires, d’être vus comme « tièdes », « lâches ». Camus, Barthes, Bernanos, Arendt, Aron ont fait preuve de l' »héroïsme du doute », chose très mal vue actuellement, entre autres ou surtout sur les réseaux sociaux.

Des « Poèmes Express » sont nés dans Le courage de la nuance :
– Peler un silence.
– Des hommes libres que nous avons 
regroupés ont le sentiment que nous avons un   monde à refaire.
– Tranquille sincérité du démon : informe, toxique et véritable.
– Il a appris à vomir dans la dentelle.
– Le destin a produit des banalités : les enterrements.

Trois livres en un donc :1) le Jean Birnbaum = l’essentiel
et, accessoires mais là…,
2) les  » Poèmes Express » qui ricochent avec 3) des infos (inter)nationales.
Exemple : Bras tendu, un fils de bonne famille affiche un engagement assez banal ricoche avec « Procès du projet d’attentat néo-nazi » trouvé ultérieurement dans la presse,
ou encore : Le carnage, effet de cisaille, engage l’irréparable va avec Violence et police : un problème d’encadrement juridique, pris dans The Conversation France
Cette Pièce Unique est offerte à un homme politique qui écrit,
pas B. L M., pas F. H., ni N. S.

Save the date : 12 octobre !

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Evénement :

Victor del Arbol, en tournée promotionnelle en France, vient à La Galerne le 12 octobre 2023 pour son dernier livre traduit par Claude Bleton,
chez Actes-Sud.

Save the date, ses livres claquent ;
il est beau (… je sais…, comme critique littéraire, c’est moyen…) et sympathique. Les Ancres Noires ont déjà eu la chance de le recevoir.

Autour des livres- dimanche

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track.com/podcasts/viva-culture-217/1

Au programme 

ENTRETIEN avec Josepha Cuvier, présidente de I love LH, Par Isabelle Royer

AUTOUR DES LIVRES par Catherine Hémery-Bernet : Editions do, Olivier Desmettre, éditeur

AGENDA CULTUREL  : Philippe Mayaux, Songe d’un jour d’été, exposition au Portique jusqu’au 17 septembre 23

https://asso-maisondelaculture.fr/

23 juillet 2023 à 11h – Viva Culture

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DO – Les éditions DO
j’aime beaucoup l’humour de cet éditeur : allez sur son site, vous verrez, sa lettre à ceux qui voudraient envoyer un manuscrit est extrêmement drôle et basée sur un fait si vrai.
Mais pas que, bien sûr,
DO, c’est un beau catalogue, étonnant : entre Stefan Sulzer : Le jour où ma mère toucha Robert Ryman et Malacqua de Nicola Pugliese, vous trouverez forcément votre bonheur de lectures
Ecoutez la pastille sur les éditions DO
à Autour des livres
dans Viva culture
sur Ouest Track radio
dimanche 23 juillet à 11 h
et ensuite en podcast.

Voilà une annonce de la rentrée de DO :

Éditions do
Connues et même reconnues pour la qualité de leurs publications littéraires, souvent empreintes d’une délicate insouciance et d’un humour subtil, les éditions do ont choisi de poursuivre dans la veine qui a fait leur succès en publiant ce jeune primo-romancier qui porte le désormais remarquable patronyme de Luc Dagognet.
Il est inutile aujourd’hui de cacher qu’une douce effervescence, qui pourrait même se prolonger jusqu’à une fébrilité certaine, s’est emparée du monde littéraire autour de ce drôle de roman au titre chargé de tant de promesses : Fraternité.
Et même si on sait depuis longtemps l’éditeur au cœur d’un délicat conflit d’intérêt quand il fait la promotion d’un roman qu’il a justement choisi de publier, cela ne doit pas l’empêcher de dire ici, à cette période où de nombreux regards sont de toute façon tournés vers des horizons plus insouciants que littéraires, combien ce premier roman de seulement deux-cents pages conjugue de qualités, mêlant tout à la fois l’humour subtil à la délicate insouciance dont sont souvent empreintes les publications des éditions do.
On se souvient d’ailleurs que lors de sa présentation à la presse et aux professionnels de la littérature, réunis à l’occasion d’une croisière gourmande effectuée dès le début du printemps sur un paquebot loué à ce seul effet, ont été prononcés ces mots si bien choisis destinés à les convaincre de ces nombreuses qualités réunies en deux centaines de pages seulement : « S’il commence comme un film d’action, Fraternité se poursuit en une valse joyeuse, pleine de rebondissements, de courses-poursuites et de rencontres étonnantes, de portes dérobées et de souterrains mystérieux. »
Fraternité ne paraît que le 17 août 2023.
Pour beaucoup cela doit sembler une éternité.

Un Oliver Rohe : P U N° 178

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Défaut d’origine d’Oliver Rohe : Pièce Unique N°178.

Oliver Rohe était à Ecrivains en bord de mer
– où je lui ai donné cette P. U., trois livres (dont le sien) en un … Le pauvre … –
et où il est intervenu deux fois : la première, avec Mathias Enard, un des amis cofondateurs de la revue Inculte, la deuxième, pour évoquer Chant balnéaire sorti chez Allia en 2023, un retour sur le Liban / au Liban. Chant balnéaire est la deuxième partie du presse-livres, la première étant Défaut d’origine, paru en 2003.

Tout Défaut d’origine se passe à bord d’un avion et surtout dans le for intérieur d’un passager-narrateur qui évoque un pays en guerre jamais nommé, la place de la langue, l’ami Roman : un autre lui-même, le rapport aux autres : le mimétisme, à la mère : une mère / araignée qui retient. Un monologue, un flux de conscience.

Quelques « Poèmes express » nés dans Défaut d’origine :
– Dans ce siège il est convenu de penser à penser.
– Les habitants au cimetière imaginent sous leurs 
pieds des os d’habitants.
– Ils déboulent un jour en bas de leurs délires.
– Il nous faut du clinquant, de la mode, ne pas rester à l’écart des Mercedes.
– Elle accumulait secrets et mensonge en couches bien épaisses de fiches.
– Depuis sa tombe, il croyait naïvement être débarrassé de ses frustrations.
– Dès que je me trouvais seul je courais me fondre tout entier dans ma tête. Mon corps était de trop.

Chat Bleu – juin 2023 – 1)

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Avec un St Nicolas de Bourgueil ou un « Chemin blanc« , un chenin d’Afrique du Sud, on a parlé de :
Sans collier de Michèle Pedinielli, édition de L’Aube, collection L’Aube noire, 2023 : une histoire de chantier mortel, mais aussi un polar plein d’humour. On y retrouve le personnage récurrent de Giulia Boccanegra, une femme-détective à Nice :
 » detectiv particular ? C’est drôle
– C’est drôle pourquoi ?
– Parce que vous êtes une femme.
Il faut savoir évaluer les moments où entamer un débat féministe est totalement inutile. Celui qui implique un dealer de coke moldave et son gigantissime garde du corps en est un. » 
( p. 161)
– Les vaches de Staline de Sofi Oksanen, paru en 2011 chez Stock, traduit du finnois par Sébastien Cagnoli. Actuellement en Livre de poche. Un livre d’une énorme force. Une histoire qui s’étend de 1940 à 1984 environ, sur trois pays : Finlande, Estonie et Sibérie. C’est le premier livre d’Oksanen mais paru en France après Purge. Ses personnages ne sont pas sympathiques : pas plus Anna que Katariina, pas plus la fille que la mère. Celle-ci est une pro de la débrouille dans le système soviétique. L’autre n’a pas d’autre choix que contrôler son image à travers son rapport à la nourriture. Etre femme est un problème dans un pays communiste, dans un pays envahi, comme dans un pays où l’on fuit. Un grand livre !
– Une saison à Venise de Wlodzimierz Odojewski (1930-2016). Paru en 1976 en Pologne, en 2000 et 2006 aux éditions Les Allusifs. Traduction d’Agnès Wisniewski et Charles Zaremba. Trouvable maintenant chez Rivages. Un joli texte, une fable : l’imagination peut nous sauver. Nous sommes en Pologne, en août 1939, dans une maison familiale. Les femmes et les enfants se retrouvent là. De l’eau apparaît dans la cave et monte, et tante Barbara y invente Venise.

Prochain Chat Bleu prévu le jeudi 14 septembre 2023. Mais on a évoqué beaucoup d’autres livres et on vous en parle bientôt ici.

Chat Bleu mai 2023 – 1)

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Le grand écart : un polar qui se passe au Japon, un moment dans l’Autriche de la fin du XIXème siècle et une femme, pendant tout un week-end, enfermée dans des toilettes :
– Tokyo mirage d’Anne Rambach, 2002 éd. Calmann-Levy
– Vienne au crépuscule d’ Arthur Schnitzler, paru en 1908
– N’être personne de Gaëlle Obiegly, 2017, éd. Verticales

étaient les 3 premiers livres proposés le 25 mai au Chat Bleu.

  •  Vienne au crépuscule est une merveille. Entouré d’intellectuels juifs, un jeune noble, le baron de Wergenthin, doué en musique mais dilettante, vit. Il vient de finir une relation, en commence une autre. La jeune femme, de bonne famille, attend bientôt un enfant. Il ne la laisse pas seule face au problème mais ne lui propose pas le mariage.
    Pourquoi une merveille ? Parce qu’il parle si bien des nombreuses possibilités des hommes face aux situations sans issue des femmes. Parce qu’il montre que le « problème » d’être juif est omniprésent dans cette Autriche fin de siècle, encore et encore évoqué dans toutes les conversations entre ces créateurs, politiciens, fonctionnaires.
  • N’être personne est une digression sur 300 pages. Sans sujet. Plein de la vie d’une femme qui écrit mais ne gagne pas sa vie par son écriture. Pas une auto fiction, bien plus distant que ça, théorique : p 101 : « Quand j’écris – un livre éventuellement- je ne m’adresse à personne, je parle avec l’inconnu, auquel je ne dis rien.(…) Le langage met le réel à distance. C’est cela même qu’interroge mon écriture.(…) Tout ce qui est écrit est fiction. La réalité n’y est pas. La réalité est ce qui est vécu, pas ce qui est relaté. Ce qui est écrit, ce qui est relaté, même oralement, subit une transformation. »
    – Tokyo mirage  : Un homme tué au sabre. Histoire agrémentée de pachinko, tsunami, yakuzas, services de police ennemis et industriels malhonnêtes.

Mais on n’a pas parlé que de ça : deuxième partie bientôt.
Prochain Chat Bleu prévu le 22 juin

IMEC – Georges Didi-Huberman

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« Aimer fait travailler » a dit Georges Didi-Huberman lors de l’ouverture, le 4 mai, de cette exposition titrée Tables de montage à l’abbaye d’Ardenne.

Y est montré « l’artisanat », le travail avant l’oeuvre : à partir du découpage des fiches, l’écriture sur ces fiches, avant les livres. Plus de 20 000 existent. 4 000 sont montrées : 2 000 de mots et 2 000 d’images, qui se correspondent.
Une approche très émouvante, un rite qui ouvre le processus de pensée et d’écriture.
Un homme, aussi, émouvant et ému devant cette installation : « Il n’y a qu’ici que cela était possible. »

L’exposition est jusqu’au dimanche 22 octobre 2023, du mercredi au dimanche, de 14 à 18 h

Retour sur la P U N° 155 : youhou !

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tardivement, très, car déplacements multiples et l’objet-livre caché facétieusement glissé entre et entre, mais retrouvé

donc lu maintenant,
picoré
avec appétit
et déjà merci pour la pensée de l’envoi
de ce 155ème
objet multiple en effet
et mystérieux
(sachant que j’ignore qui est robert wyatt)
(et que donc l’étrangeté est absolue, d’un livre sur qui je ne connais pas)
(comme une biographie inventée)
(quelque chose de totalement fictionnel)

(et s’arrêtant sur un album que je ne connais pas non plus)
(mais qu’écoutant ce matin je reconnais bien sûr) (alors c’est donc lui)
(mais pourquoi lui alors, en dehors de la maquette qui vous plaît)
une sorte de folie borgesiennne
qui immédiatement
et ludiquement
m’a rappelé ces découpages qu’enfant on faisait
de silhouettes à habiller
de différentes tenues qu’on clipait, qu’on changeait
(je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans…)
mais aussi les mille milliards de poèmes
ces lectures en tout sens
pulvérisant l’ordre narratif, le recomposant
drôlement aussi
entre art brut et poésie minimale
entre humour et absurde (le verso découpé de certains collages est aussi signifiant dans ses manques)
aussi merci catherine
oui
amicalement
ea&fd = Emmanuel Adely et Frédéric Dumond !!!!!

C(ART)ollage

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C(ART)ollage
(suite et fin :  était annoncé… mais pas complet.
Il est maintenant prêt )

Voilà un des éléments de C(ART)ollage pour accompagner les voeux de Rue du Départ :

voeux pour
un 2023 plus heureux que vous ne pouvez l’imaginer à l’heure actuelle, mais VRAIMENT bien bien plus heureux … ! …

c(ART)ollage de Marie Thémenet :

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c(ART)ollage, c’est un ensemble de 16 collages qu’on peut voir comme :
cadreurs – « effriteurs » – « enfileurs » – « exfolieurs » – « exhorteurs » – « exileurs » – exportateurs –  extracteurs – faiseurs – inséminateurs – « métaboliseurs » – monteurs – producteurs – profiteurs – « sublimeurs »
de
rêves – fariboles – perles – mensonges – folies – fantasmes – songes – possibles – sublime – ludions – rêveries – verbe – plus – fadaises – signifiés – inattendu.
c(ART)ollage, c’est un luxe de possibilités de sens ou d’insensé.

C(ART)ollage est arrivé

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Qu’on se le dise !
Dans la collection Voyageur,
C(art)ollage
est là.

Marie Thémenet nous a concocté 16 cartes postales  à partir de collages.
Qu’on se le dise !
Elles sont étonnantes.

C(art)ollage
 est en tirage limité, signé par M. T.

Bout portant par Françoise Sergeant

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Babelio  FrancineS
FrancineS   20 juin 2022
Tout commence dans une voiture, la tension est palpable. Au volant, un homme jeune. Côté passager, une femme armée. A l’arrière trois petits vieux terrorisés, ou presque. Car au fil des pages, on ne sait plus vraiment qui sont les méchants de l’histoire ! L’histoire justement ? Une sombre affaire de vol, de kidnapping, de show business même !
En moins d’une centaine de pages, l’auteur nous emporte, de sa plume acérée, dans un road movie aussi statique que critique, de notre société et du monde du livre. Plus qu’un roman, une tuerie, nette et sans bavure.

« Bout portant » et des lecteurs – suite

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Jeunes, moins jeunes,
femmes ou hommes,
amateurs ou professionnels
du polar ou de la retraite,
impactés donc
– ou pas –
par le problème,
ils en disent ceci :

A. D . : « J’ai lu Bout Portant : totalement amoral et réjouissant »
L. B : « ça claque. C’est drôle mais pas que »
C. P : « vu mon métier, je ne pouvais pas passer à côté, je l’ai lu d’une traite. »

« Bout portant » et des lecteurs

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M-C. J : «  La couverture est superbe ! »
(ça n’est peut-être rien pour vous, mais pour nous, c’est beaucoup. Que ces livres soient beaux est, depuis le début, un de nos buts)
M.S : « J’ai déjeuné avec : il est de bonne compagnie »
(
c’est sûr, avec Bout portant, on veut vous faire rire… de choses sérieuses…)
L. B : «  Chaque personnage a du caractère. Un peu excessif… et on en rit  »
( oui, Louis, Nicole et Joséphine ont du mordant, et ça réconforte dans ce monde de brutes)

« 

article dans Ouest-France

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Ouest-France

Pascal Millet publie une comédie noire pour adultes

L’auteur Pascal Millet est déjà connu pour ses nouvelles, romans noirs et livres pour enfants. Aujourd’hui, il publie dans un autre genre, une comédie noire intitulée Bout Portant, illustrée par Eric Enjalbert.  Un texte humoristique qui traite de sujets sérieux comme la vieillesse et la littérature. 

L’histoire se passe en huis clos dans l’habitacle d’une vieille Volvo. Trois petits vieux ont créé une fausse maison d’édition afin de recevoir gratuitement des manuscrits. Ils sont alors menacés par une jeune femme qui cherche son frère et surtout le manuscrit de ce dernier qui a été publié, après corrections, par ces trois vieillards.  Pour le paysage, je me suis inspiré de Trégastel, de l’île Renote , ​ajoute l’auteur.

Dans son ouvrage, Pascal Millet nous parle d’Ehpad et de littérature avec le cheminement d’un manuscrit, le travail de l’édition et la commercialisation.  On va retrouver des références littéraires, des critiques sur le monde littéraire et audiovisuel et on va comprendre le refus de finir sa vie dans un mouroir​, souligne-t-il.

Bout Portant, de Pascal Millet, éditions Rue du départ, 10 €. À commander en librairie.

 

 

Bout portant de Pascal Millet est sorti

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« À lire absolument….juste déjanté comme il faut et… à la réflexion… »
dit une primo-lectrice.

Et on lui répond : « Bang Bang »… 

Vous pouvez nous le commander,
le commander à votre libraire préféré,
le trouver à la Galerne seulement, pour le moment.
le trouver au salon Epoque, à Caen, les 21 et 22 mai,
sur le stand de Rue du Départ : on vous y attend.

Pascal Millet : Bout portant

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Il a l’air sympa, Pascal Millet…
Pourtant, il a écrit Bout portant.
une comédie où des vieillards sont capables de pensées délétères, de mauvaises actions.  ET d’imagination..

Bout portant : Pascal Millet

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Quand trois petits vieux décident de survivre loin des Ehpad, rien ne les arrête.
Une comédie noire qui parle autant de vue qui baisse que de littérature.

Bout portant de Pascal Millet

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Bout portant, livre farceur de Pascal Millet, illustré par Eric Enjalbert, est actuellement chez l’imprimeur.

Bout portant est d’actualité…
Bout portant parle de personnes âgées qui veulent éviter les Ehpad, privés comme publics, et on les comprend. Bon, leur méthode n’est peut-être pas très éthique…
Bout portant s’amuse du monde du livre.
Bout portant n’est pas sérieux mais dit des choses ô combien sérieuses.

 

ça bouquine ? 3)

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La troisième émission du podcast Ça bouquine ? est sortie : elle aborde la transmission du goût de la lecture. Vous pourrez choisir une plateforme d’écoute en cliquant sur ce lien : https://linktr.ee/cabouquine .

C’est trouvable sur Youtube. C’est fait par un groupe d’étudiantes et c’était très sympathique d’enregistrer avec elles.

Et on y est avec le Chat Bleu et nos séances un vin, des livres,
et avec « ça va? ça va... », le petit dernier de Rue du Départ, né d’un atelier d’écriture. Bientôt avant-dernier : on travaille à Bout portant: de Pascal Millet 

Heureuses fêtes !

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à côté de Percival Everett ! de Paul Auster !

cette année, c’est avec  ça va ? ça va… 
le mini-table book plein d’esprit (si si), le petit-cadeau-d’assiette mais bien plus que ça aussi…
Et, pour les gens d’ici, presque 100% d’ici…

ça va ? ça va… : il est arrivé… alors, ça va

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Le petit nouveau de Rue du Départ est arrivé..
Plus bordeaux ou prune ou lie de vin que cerise, mais ça ( lui ) va ( bien ). Et ça ne veut pas dire qu’il y a à boire et à manger dedans.
« ça va ? » : une question qu’on ne pose pas vraiment.
 » ça va » : une réponse qu’on n’attend pas vraiment. Ou plutôt si. Il vaut mieux que vous ne vous mettiez pas à raconter tout ce qui, réellement, ne va pas.
Un échange qui n’en est pas un, dit une amie allemande qui s’en énerve. Un « wie geht es ihnen ? » est une vraie question qui, elle, attend une vraie réponse. Un peu d’attention, quoi ! De l’empathie. Un partage. Pas un glissement vers autre chose. Pas une politesse de surface.

Donc,  ça va ? ça va… est là : petites histoires, micro-nouvelles, réflexions courtes, anecdotes sur un état du monde ou de soi. Pas plombant. On s’en amuse aussi.

ça va ? ça va… la préface :

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cracked road concrete close up

Un livre contient une histoire, évidemment, au moins une.

Mais un livre vient aussi d’une histoire, au moins une.
Ce livre contient plein d’histoires
et est né de deux histoires.
Celle de Trace2mains : un atelier d’écriture composé de plus d’hommes que de femmes – c’est assez rare pour le noter -, créé autour de Francis Pedu, personnage attachant, auteur d’un recueil de haïkus, aujourd’hui décédé mais toujours vivant dans la mémoire du groupe.
Une rencontre mensuelle. Un bon repas. De bons vins. De bons copains. Tous branchés arts. L’un d’entre eux anime, pas toujours le même.
Voilà ce qui a amené ce petit livre : le sujet de » la catastrophe pour vous », donné après lecture d’extraits des derniers livres de Gaëlle Obiegly, Une chose sérieuse et Olivia Rosenthal, L’éloge des bâtards aux éditions Verticales.
La deuxième histoire est un voyage à Marseille, la visite du FRAC et l’achat de deux micro-livres d’art de Stéphane Le Mercier pour leur humour. Au retour, la recherche de ses travaux sur le net, la trouvaille du « Timbre Walser », un de ses multiples.
Ici reproduit, il évoque lui aussi une catastrophe : la mort dans la neige de l’écrivain suisse allemand Robert Walser, interné pendant des années.

Collection « Voyageur » :

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Il est chez l’imprimeur

et ça va ! Si si, ça va

 

Hélène Gaudy et la P U N° 65

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Hélène Gaudy, l’auteure de ce magnifique livre, entre autres :
Il y a deux ou trois ans, sans doute un peu avant le festival Lettres d’automne de Montauban dont Christian Garcin assurait la programmation, j’ai reçu par la poste ce livre qu’il a écrit avec Éric Faye. Il était couvert du papier qu’on voit sur la photo, abondamment annoté, émaillé de collages, et surtout, sur plusieurs pages, de mots surlignés en jaune qui venaient y tracer des poèmes. Je n’ai aucune idée de l’identité de la personne qui en a fait un objet unique et me l’a envoyé. En rangeant mon bureau, je suis retombée dessus et me suis demandé si ce mystérieux expéditeur ne serait pas tout simplement sur Facebook… MP dans ce cas pour lever le mystère ? Sinon, il restera entier et ce sera bien aussi…
  • Le mystère est donc levé ! Merci à C H B pour ce geste poétique. Je découvre, du coup, le site des éditions Rue du Départ et cette pratique qui me ravit : envoyer des livres choisis, de manière anonyme, après en avoir fait, ainsi, des P U, des pièces uniques. Très heureuse d’avoir l’une d’entre elles dans ma bibliothèque !

    C H B : tu as le n° 65, on en est au 123. L’idée est aussi de réussir, si possible, à envoyer le livre qui correspond bien au récepteur.

     

Un article de Jean-Pierre Suaudeau sur sa Pièce Unique ! Merci !

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VERTIGE DE LA LITTERATURE
« Ce massage de purs » de

Catherine Hémery Bernet

.

Depuis 2014,

Catherine Hémery Bernet

créé des livres singuliers nommés « Pièce unique » et réalisés, comme on s’en doute, en un seul exemplaire. Ce livre unique vous arrive un jour au bon soin de la Poste par la grâce désintéressée de l’autrice.

Celui qui m’est parvenu, le 101ème, s’intitule « Ce massage de purs », anagramme du titre du livre de Jean-Loup Trassard « Campagnes de Russie », paru en 1989, sur lequel il vient s’adosser.
Le dispositif choisi par

Catherine Hémery Bernet

semble simple : d’un livre existant, elle prélève quelques mots, quelques lettres au besoin, en les surlignant sur chaque page impaire, écrivant ainsi son propre texte, soit, ici,133 « poèmes express». Simple et cependant d’une force qui suffit à subvertir toute lecture, à dynamiter l’idée même de littérature et à ouvrir un abîme temporel sous nos yeux de lecteurs subjugués.

Ces « poèmes » se font, au gré des jours, tantôt humoristiques : « Une dame russe cherchait un cinéma. Plus d’un an après on en localise un. » (p 11), « Nous enlevons nos chaussettes sur le canapé et je vois bien la déception » (p 81), fantaisistes : « les cerises répondent non aux petites mouches » (p 189), « une énorme patte appelle les petits pois, marche dans ce vert tendre » (p 241), sensibles : « Le rose très pâle vient jusqu’au bord du rouge » (p 141), « deux tracteurs soulèvent deux nuages, petites usines qui fument » (p 185), saisissants : « Une femme, sur le char, attend dans un paletot de peur » (p 69), aussi bien sensuels : « ce qui m’intéresse, c’est la peau » (p 153), « forte odeur de femmes et robe rouge à pois blancs » (p 187), prennent la forme d’adages : « Quand est malade le vétérinaire, grince le chien » (p 223), d’incipits de romans : « Deux femmes repoussent sur le canapé un étranger à l’air malcommode » (p 55), ou de polars : « Dix-neuf millions dans un bocal de verre ? c’est pas beaucoup. » (p 73), et pensées qu’on imagine influencées par le confinement : « Remerciements au Livre parce que les livres sont toujours là » (p 159, 29 mars), « Nous demandons le possible demain. » (p 215, 26 avril), « On se demande comment reprendre » (p 225, 1er mai).
Le lecteur ignorera si les créations quotidiennes de

Catherine Hémery Bernet

t répondent à un cahier des charges précis, à une série de contraintes oulipiennes ou si l’humeur créative prévaut. Et qu’importe : on se laisse guider, porter par les images qui en surgissent, amusé, ému, étonné, entraîné par le plaisir évident de l’autrice à se saisir des mots, à les faire parler, sonner, s’entrechoquer : la langue, le livre devenus terrain de jeux.

ll est indispensable d’évoquer également le livre de Jean-Loup Trassard, l’écrivain-paysan, journal d’une singulière résidence en Russie encore soviétique se déroulant du 11 mai au 5 juin 1986. Résidence qu’il a voulu rurale, afin de visiter fermes et installations agricoles, d’échanger avec ceux celles qui y travaillent, en connaisseur. Ce journal passionnant donne à voir la Russie des campagnes, avec précision, humour, sens de la notation, attention aux gens et aux paysages. Rien n’échappe à l’écrivain. Passionnant et instructif carnet de voyage, témoignage autant historique sur la Russie soviétique à l’aube de la chute du mur qu’humain tant abondent les portraits attachants, « visages cloués sur la paroi du temps »1. Livre captivant. Puissant. Et il le faut pour résister aux interventions malicieuses de Catherine Hémery Bernet qui en bousculent la lecture selon un dispositif à la fois simple et complexe qu’il est nécessaire de décrire précisément pour en saisir toute la portée.
Le dispositif comporte en effet plusieurs strates : la première, déjà évoquée, est composée de « poèmes » distillés à l’intérieur même du texte d’origine ; la deuxième accueille en marge haute des fragments d’actualité sourcée (en l’occurrence surtout consacrée à la Russie contemporaine, actualité rien moins que réjouissante sous l’ère Poutine) ; la troisième enfin, en bas de page, révèle les dates de ses interventions quotidiennes (soit du 1er janvier au 27 mai 2020). Interventions auxquelles elle joint parfois un article, une photo, collés en haut de page.
Le lecteur se trouve dès lors confronté à une profusion d’informations qui se chevauchent, se télescopent, le convient à un voyage enjambant temps et espace : la Russie soviétique et rurale de 1986, circonscrite aux territoires forcément réduits visités par Trassard ; celle de 2020 aux tentacules mondiaux dont l’autrice nous donne des nouvelles en haut de pages ; les « poèmes express » réalisés dans les cinq premiers mois de 2020 (lesquels recoupent la période de confinement) ; à quoi on ajoutera le temps de notre lecture, décalé de quelques semaines, qui met en perspective ces différentes temporalités à l’heure du déconfinement. Le champ de cette lecture s’en trouve considérablement élargi à la fois dans le temps (mai-juin 1986, janvier-mai 2020, juin 2020) et dans l’espace (Biélorussie soviétique, Russie de Poutine, le monde en temps de pandémie), nous obligeant à de continuels allers-retours entre différentes couches de temps, entre divers espaces qui charrient une épaisseur, une densité troublantes, aussi vives et décapantes qu’un vent d’est.
Si

Catherine Hémery Bernet

dit s’inspirer des « poèmes express » de Lucien Suel, elle procède cependant tout autrement. Lucien Suel en effet biffe, noircit sur la page du livre d’origine mots et phrases jusqu’à y substituer par soustraction son propre texte.

Catherine Hémery Bernet

se contente elle de désigner sur la page les mots nécessaires à ses créations, organisant ainsi un double trajet de lecture. Le résultat n’en est que plus saisissant, au point de ne plus savoir si c’est « Campagnes de Russie » qui préexistait au texte de Hémery Bernet ou si « Ce massage de purs » était enfoui sous celui de Trassard. Le lecteur assisterait alors à une opération de mise à jour, un travail d’archéologie de la langue, de patient déblaiement. Laissant sourdre l’idée insistante qu’aussi bien d’autres textes seraient encore à découvrir dissimulés dans celui de Trassard qui les masque, textes dans le texte qu’on aurait ignorés sans l’intervention de

Catherine Hémery Bernet

. C’est tout l’univers de la littérature qui est ainsi interrogé en une subtile leçon borgésienne : chaque texte en contient d’autres à l’infini, chaque livre contient à lui seul tous les livres selon une combinatoire qu’il suffit de modifier pour qu’ils surgissent. Vertigineuse expérience de lecture.

Travail époustouflant, rien moins qu’anecdotique, constitué par ces 101 recueils, ces 101 pièces uniques, œuvre précieuse semée aux quatre vents que Catherine Hémery Bernet élabore à bas bruit avec modestie, inventivité, intelligence, humour… et générosité. On en reste subjugué.

Suite n° 11

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Suite n°11 vient de sortir,
Suite n°11 est de Pascal Millet, auteur de polar mais pas que !
Suite n°11 est un poème narratif sur les débuts d’une relation amoureuse. C’est l’homme qui parle, de son histoire particulière.
Suite n°11, c’est, face à ce texte contemporain, des images de corps féminin, des détails de sculptures, des courbes, des nuques, des seins, des mains de tous les temps et de lieux différents. Un éternel féminin, fabuleusement photographié par Eric Enjalbert. Certaines pierres sont des peaux !
Suite n°11, c’est une histoire particulière face à La Femme.

Retour sur le Alexander Starritt : P U N° 235

« C’est vraiment intéressant, la triple lecture permise par le livre unique que vous m’avez envoyé, unique aussi en ce sens.

Dans L’enfant de volupté, de Gabriele d’Annunzio, il est question d’un livre unique et cela m’avait beaucoup impressionné lorsque je l’avais découvert pendant mes études.

Merci encore

Bien sincèrement

François »