D’abord parce qu’on y buvait de bons vins… comme d’habitude… puis parce qu’on a évoqué deux auteurs venus au festival : Jérôme Leroy et Dominique Chappey.
Des vins du monde :
– un blanc bio du Chili, né à 1200 mètres au pied de la Cordillère des Andes, un Chardonnay, travaillé par un producteur français. Il s’ouvre avec le temps, a une belle acidité, n’est pas sur une note de fruits habituelle mais de poire.
– un rouge, un pinotage d’Afrique du Sud, aussi travaillé par un producteur français, un peu fumé, à boire légèrement frais.
Les livres :
– MONNAIE BLEUE (1997) de Jérôme Leroy dont nous avons déjà parlé pour ses deux derniers livres. Celui-ci est une histoire d’amour et de mort sur fond d’émeute urbaine. Du beau noir avec un personnage de littéraire qui ne va nulle part sans un livre, qui, quand il boit avant l’amour, pense à Roger Vailland et connait bien son Guy Debord. J. Leroy a un blog que nous vous conseillons de visiter régulièrement : Feu sur le quartier général : il y parle … littérature et … politique. Vous pouvez y voir une photo de lui par les Pictos*, dans un fauteuil tout en velours et moulure sur les galets du Havre.
* : nos photographes préférés. Ils tirent le portrait des auteurs du noir dans tous les festivals – intéressants – du polar… donc le nôtre…
– J’AVAIS LA CROIX (2015, ed. Baleine) de Dominique Chappey, autre auteur fort sympathique venu au festival 2015 – et autre blog à visiter : Quel univers ? -. Nous sommes dans un Poulpe, collection bien connue avec sa bible d’écriture : jeu de mots dans le titre, personnages récurrents, au moins une scène dans le bistro du Pied de porc à la Sainte-Scolasse. Ambiance légère, humour à tous les étages mais un vrai style.
Vous pouvez écouter les interviews de ces auteurs, et d’autres, par Cyril pour R V L (Radio Vallée de la Lézarde) sur le site des Ancres noires.
Quittons maintenant le Polar à la plage pour Israël avec NOUS ÉTIONS L’AVENIR de Yaël Neeman, ( 2015, Actes Sud), mélange d’autobiographie et de docu sur les Kibboutz. L’auteure est née dans l’un d’eux, y a grandi, a pensé ne jamais le quitter mais l’a fait. L’expérience de la vie socialiste, sa rigueur, ses rêves et ses contradictions.
Puis nous avons évoqué encore quelques plus ou moins polars : L’OUBLI d’ Emma Healey : « Quand Alzheimer rime avec thriller », CHECKPOINT de J. Christophe Ruffin, CARNAGE, CONSTELLATION de Marcus Malte aussi présent au festival. Des romans : LE CHALE DE CACHEMIRE de Rosie Thomas qui nous emmène en Inde à différentes époques, L’AMOUR EST UNE ILE de Claudie Gallay sur fond de théâtre en Avignon, LE PEINTRE D’EVENTAILS d’Hubert Haddad, LE RETOUR de Bernard Schlinck. Plus âpres : LA MISERICORDE DES COEURS de Szilard Borbely, la vie calamiteuse dans un village hongrois en 1968, VILNIUS POKER de Ricardas Gavelis, premier ouvrage traduit de cet auteur mort en 2002 à 52 ans. Et puis, un peu de théorie avec : HONNI SOIT QUI MAL Y PENSE d’Henriette Walter, linguiste, ou comment le français du Moyen-Age avait très fortement colonisé le vocabulaire intellectuel anglais, et anglais aussi, LA CHASSE AU SNARCK de Lewis Carroll le mathématicien-photographe-conteur traduit par Jacques Roubaud l’oulipien poéto-mathématicien.
PROCHAIN CHAT BLEU AVANT LES VACANCES : le jeudi 2 juillet, à partir de 18h15.