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VOYAGEUR, une nouvelle collection de Rue du Départ: de micro-livres et carnets tout à la fois, quelques textes d’un auteur, quelques croquis d’un dessinateur, traces de départ et des pages vierges pour poursuivre le voyage.
« Ce conservatoire d’instants que finit par être un livre » écrit Christine Montalbetti, dans Love hotel, ed. P O L. Et le carnet donc…
2 livrets de VOYAGEUR : Minutes d’été, textes de François David et dessins de Mo Silly-Lechevallier, Autochtone(s) de Boris Tesnière et Philippe Gardien, à paraître en mars.
Le 16 janvier, au Chat bleu, nous buvions du Lacrima Christi.
Evidemment, nous proposions un auteur italien : mais un inconnu, Guido Morselli (1912-1973). Son seul livre, Dissipatio, achevé en 1973, année de son suicide, est très étonnant, avec un départ SF. Un homme qui voulait mourir mais n’en a pas eu le courage, revient à la ville. Elle est vide, le monde est vide. Pas trace de violence mais partout, absence de vie. Lui, le misanthrope, se trouve seul et c’est le vrai sujet.
Et des larmes avec le beau Pas de saison pour l’enfer, textes autobiographiques de Kent Anderson, ed.13è Note, 2013. Cet auteur né de la guerre au Vietnam dit la possibilité de la violence énorme, de la folie. Des larmes encore avec Baltimore de David Simon (1991 aux USA, ed. Sonatine 2012, Points 2013): un an dans le service de la crim’ de cette ville, le quotidien des inspecteurs, le type de criminalité, la population touchée. C’est un document et on le lit comme un roman.
Enfin, quelques larmes de rire avec des livres de l’Oulipien et Papou Hervé Le Tellier : Joconde sur votre indulgence (2002) et Les amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable (2008) ed. Le Castor Astral. petit exemple : « Je pense que le type habillé en légionnaire dans Ben Hur et qui a gardé sa montre bracelet a beaucoup oeuvré pour le mythe du film. »
Ont aussi été évoqués les écrivains du Montana dont Jim Harrison ou des auteurs engagés comme Dashiell Hammett, en lien avec l‘histoire populaire des Etats-Unis par Howard Zinn: histoire de ceux dont les manuels parlent peu.
On a discuté des livres de Victor del Arbol, P. Markaris, Sandrine Collette, invités au Polar à la plage en juin 2014 au Havre, de Les invisibles de James Ellory, de Arrive un vagabond de Robert Goolrick, d’un Bernard Werber et, rien à voir avec ces romans, d’Anthony di Mello : Quand la conscience s’éveille.
Le prochain un vin / des livres est le jeudi 6 février, à partir de 18h15.