Le salon L’Autre Livre, 11-12-13 novembre

affiche_l_autre_livreEspace des Blancs Manteaux,vaut-mieux-partir
48 rue Vieille du Temple à Paris

Du vendredi 11 novembre 2016 au dimanche 13, nous y serons.
Aux côtés de plein d’éditeurs dont nous nous sentons proches, dont nous aimons le travail comme les éditions du Sonneur ou du Chemin de Fer et beaucoup d’autres…
Nous y serons avec tous nos livres dont Vaut mieux partir et son auteure Françoise Truffaut.

Rencontre avec Marcus Malte puis Chat Bleu : c’était le 6 octobre

Marcus Malte venait à la Galerne pour présenter Le garçon, livre en lice pour le prix Femina. Une fresque autour d’un « enfant sauvage » de 1908 à 1938, « le parcours d’un jeune qui va essayer de devenir un homme, de comprendre comment fonctionne la société », un conte philosophique donc, autour d’un personnage qui se construit d’abord seul, en observant, puis par des rencontres et des évènements, positifs comme négatifs.
Si c’est loin du roman noir dans lequel certains ont peut-être cantonné M.Malte, cela évoque quand même les noirceurs du monde.
Au Chat Bleu, ensuite,
nous avons pu boire des vins de Loire, des Cheverny : un rouge, bel assemblage de Pinot et de Gamay, d’un vigneron indépendant qui va entrer dans la cave du Chat. En blanc, un Sauvignon pur, assez fruité avec une toute petite impression de beurré-lacté. (C’est beau, non, « beurré-lacté » ?)
Nous avons parlé de :
cvt_14-juillet_2417 14 juillet d’Eric Vuillard, ed. Actes sud, 2016 : une belle écriture, l’histoire au plus proche de « ceux d’en bas » et une volonté de faire un parallèle entre cette époque et maintenant : le mépris des élites sociales et des politiques pour les petits, les dettes de l’état, la volonté de baisser les salaires…
– L’échange d’Eugenia Almeida (Argentine), ed. Métailié, 2016 : un polar : là aussi, une belle écriture et, là aussi, l’idée d’une constance entre la période de la dictature et la période actuelle.
– d’autres polars d’Olivier Norek, de Biondillo,
– un Hubert Mingarelli : L’année du soulèvement, 2010 : comme 31bd3kmepfl-_sx195_souvent chez cet auteur, on ne sait ni où ni quand cela se passe, juste que, pendant une insurrection, une nuit, deux hommes gardent un prisonnier. Mingarelli est « un écrivain du silence, des ronds dans l’eau, qui se lit entre les lignes. » (Véronique G.)
–  Pas pleurer de Lydie Salvayre, sur le franquisme, fait parler le Georges Bernanos des cimetières de la lune, qu’on a tort de ne plus lire.
Le prochain Chat Bleu est le jeudi 3 novembre.
Avant cela, si vous voulez, aux Enfants sages, c’est le mercredi 19 octobre, 18h. Il y sera question de littérature et nourriture.

A Laurent Delabouglise, la pièce unique n° 25 :

Le n° 25 est à partir de :
cvt_lhotel-du-nord_9855Hôtel du Nord d’Eugène Dabit (1898-1936), son premier roman publié en 1929, plus ou moins à compte d’auteur chez Robert Denoël. Beaucoup connaissent ce titre mais surtout du fait du film de Marcel Carné avec Jouvet et Arletty, tourné en 1938, après la mort de Dabit, lors d’un voyage en URSS avec Louis Guilloux, Jacques Schiffrin et André Gide.
41m9wb6ysgl-_sx285_bo1204203200_Le scénario était de Henri Jeanson. Roger Martin du Gard, dans une lettre d’avril 1939 dit : » J’ai vu le film Hôtel du Nord; j’ai passablement souffert. Cela, était-ce utile? (le nom de Dabit n’est même pas sur le programme!) ». Le même avait écrit à propos du projet de ce film en 1933 : « …je ne crois pas qu’il soit possible de tirer un film « pour le public » d’Hôtel du Nord. A moins d’y ajouter une intrigue centrale. » Ce qui a été fait, alors que le livre était constitué de petites nouvelles, portraits, moments de vie de clients ou de gens  travaillant dans l’hôtel, quai de Jemmapes, comme celui tenu par les parents de Dabit de 1923 à 1942.
C’est devenu, aux éditions Rue du Départ, L’drone du lot H…
Voici quelques poèmes express qui en sont sortis :
– Des taches d’un noir épais, une lumière grise, un bois blanc.
– Tout est oublié des battements de coeur, de l’ardeur… C’est la dernière corvée.
– Maladroite, elle tenait son amant par des nudités qu’elle rhabillait.
– Que de petits clients à tranches rouges avec fusibles !
– Une lueur d’argent niellé ne quittait jamais la femme.
– Autour de gardes à cheval et vaches à roulettes, les grévistes.
Il est envoyé à Laurent Delabouglise, directeur du C R L de Basse Normandie et président de la F I L L, Fédération Inter-régionale du Livre et de la Lecture, hyper-présent dans les salons comme ceux de Caen, de Paris, entre autres sur le stand Normandie, homme de conviction, très investi. Nous le remercions pour son soutien à Rue du Départ avec, par exemple, le petit catalogue des éditrices en régions distribué  Porte de Versailles en 2014.

Au Havre, comme d’habitude, il s’en passe !

Au Havre, du 28 septembre au 2 octobre, c’était le festival Ciné salé. La deuxième édition. L’occasion d’apercevoir Philippe Huet qui, avant d’être « libraire à la Galerne » l’après-midi du 8 octobre,était membre du jury. Nous n’avons pu voir que deux des films.  – de Evangelina Kranioti, plasticienne passée entre autres par le Fresnoy, le unknowndocumentaire Exotica, érotica, etc, de superbes images (« mais ça, on est habitués ; c’est le cas depuis le début des projections ! » nous dit Ph. Huet), un angle d’attaque étonnant : les marins et les femmes.
– d’Emanuele Gaetano Forte (25 ans), Al di là del resultato, une (auto)fiction qui évoque l’ennui d’une  génération coincée entre montagnes et mer, dans la petite ville de Formia. On pense aux Vitteloni de Fellini ou à Nanni Moretti. C’est doux-amer, potache.

legarconplat1-l-572140Le jeudi 6 octobre, à la Galerne, Marcus Malte vient présenter son nouveau livre chez Zulma. Les Ancres noires y seront et ceux qui veulent continuer de parler de livres le pourront, au Chat Bleu, à partir de 19h30 !