Aussi, un peu de livres étrangers :
– Dossier Akhmatova du Mexicain Alberto Rey Sanchez, aux éditions Les fondeurs de briques, 2023, Toulouse. Traduit par Marianne Millon. Livre primé en 2022 au Mexique. Un roman-biographie, avec une construction mosaïque, sur la poétesse russe Anna Akhmatova, sa vie très dure sous Staline, son oeuvre.
– Les éblouissements de Pierre Mertens (1939-2025), paru au Seuil en 1987. Prix Médicis. Sur un autre grand auteur méconnu : Gottfried Ben (1886-1956).
– Les trois femmes de la Baltique d’Ann Christin Antell. Traduit par Sébastien Cagnoli, éditions Hachette. 2 tomes de cette trilogie sont sortis. Nous sommes en Finlande au XIXème siècle, alors qu’elle fait partie du grand duché de Russie. Les faits historiques sont très présents. C’est féministe, malgré la 1ère de couv’, ce n’est » pas du tout à l’eau de rose. C’est un livre de détente par un grand écrivain » dit Gérard Collard, le libraire de la Griffe noire.
– Un thriller tordu, sanglant : La leçon du mal de Yusuke Kishi. Traduction du japonais de Diane Durocher.
– Un livre à part : Atlas inutile de Paris, de Vincent Périat, éditions Le Tripode, 2024 : 100 cartes de Paris. Oeuvre de piéton. Cartes toutes plus étonnantes les unes que les autres, pas forcément utiles mais amusantes.
Et beaucoup de livres français, de femmes :
– Les vivants d’Ambre Chalumeau, éd. Stock : écriture légère, d’ado, sur l’amitié, la mort d’un ami, la découverte de l’âge adulte.
– Les séparées de Kethevan Davrichevy, chez Sabine Wespieser, 2012 : dans les années 80, l’amitié fusionnelle de deux filles pendant l’enfance. Des malentendus. La perte et la fin d’un temps.
– Nos insomnies de Clothilde Salles, dans la collection l’Arbalète, Gallimard 2025. Un premier roman. « Une écriture magnifique » dit D. Une petite fille raconte la vie dans sa famille. Tous sont insomniaques parce que le père l’est. Il est tout le temps excédé. Les choses ne sont jamais nommées mais…
– L’oiseau des Français de Yasmine Liassine, chez Sabine Wespieser, 2024. Premier roman, dans la sélection de Terres de paroles 2025 : des Français sont retournés en Algérie après 1962. Différents points de vue, portraits. L’enfermement des femmes.
– Depuis toujours nous aimons les dimanches de Lydie Salvayre, Points, 2025 : un éloge de la paresse comme acte politique, contre la consommation. De l’humour, de l’impertinence.
– Gaelle Josse : plusieurs livres : Le dernier gardien d’Ellis Island, éd. Noir sur Blanc, un roman émouvant qui fait revivre la crainte au moment des passages, des coups de tampon à l’entrée sur le territoire. Aussi : De nos blessures un royaume, éd. Buchet Chastel : une danseuse qui veut continuer à vivre. Une déclaration d’amour à l’art, la littérature pour réussir à se battre.
– Avant que ça commence de M. Laure Brunel-Durin et Valérie Peronnet, J’ai lu, 2024. L’une est commissaire et profileuse, l’autre, journaliste. C’est « drôle et glauque », ça parle des femmes dans le milieu.
– Sourdre de Zoé Bescond de Senneville : poésie autobiographique venue du fait qu’elle est devenue sourde à 30 ans, aux éd. Maelström Révolution. Elle était présente aux journées de la poésie organisées à Danton dernièrement.
Aussi quelques hommes :
– Le rêve du jaguar de Miguel Bonnefoy, 2024, Payot-Rivages : à partir de 1900, trois générations au Vénézuéla. « ce style ! coloré ! »
– Photo sur demande de Simon Chevrier, Stock, 2025. Sur l’homosexualité, le mal être. Premier roman d’un élève du master de création littéraire. Goncourt du premier roman.
– Un essai de Peter Turchin, anthropologue : Le chaos qui vient,éditions du Cherche-Midi 2024. Né en URSS, installé aux USA en 1977, il a créé la « cliométrie » la science de la complexité, en 2003. Les choses se reproduisent en cycles. Il y a trop d’élites, des riches rares mais tellement riches et des gens pauvres nombreux, désespérés.
– Patrice Autréaux chez Gallimard : « j’ai lu tous ses livres. J’adore son style » : L’époux, Dans la vallée des larmes.
– François Cheng : Une nuit au cap de la Chèvre, Albin Michel, 2025 : invité pour une lecture en Bretagne, il y reste seul pour méditer. Cela donne ces poèmes.
Le prochain Un vin, des livres : le 15 mai !