M Z – juillet 2024 – 1)

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On a parlé de :
– Starlight de Richard Waganese, Zoé poche 2021, traduit par Christine Raguet. Roman inachevé, posthume d’un auteur (1955-2017), Indien ojibwé de Colombie britannique.
Le personnage principal, Frank Starlight, est un Indien, élevé par un blanc qui lui a légué sa ferme. Un pur, amoureux de la nature, photographe animalier. Il va aider Emmy et sa fille qui se sont sauvées d’une vie moche, avec des mecs moches.
Starlight est intégré mais le fait qu’une femme blanche vienne vivre chez lui pose problème à certains. Une blanche… Un Indien… De même, quand on aime ses photos, dans une galerie de Vancouver, c’est son indianité qui joue.
– Tokyo Electrique : 5 nouvelles traduites du japonais, parues chez Autrement puis en poche chez Picquier, (2006) : de 5 auteur.es peu, voire pas traduit.es en français , ni à ce moment-là, ni depuis. 5 ambiances très différentes, 5 écritures. 5 lieux de Tokyo. Ces nouvelles parlent de faits de société (japonais) : l’anonymat dans la grande ville, les immigrés, la femme vis-à-vis de l’homme, le travailleur pauvre.
– King Kasaï de Christophe Boltanski, Stock 2023, collection Ma nuit au musée, maintenant en Folio. Le musée choisi par Boltanski  est Tervuren, en Belgique, lieu d’exposition d’objets africains. Lieu qui représente la colonisation, et qui a été retravaillé. Il en avait besoin, de par sa vétusté mais aussi du fait que le discours devait changer.
Il est question de la façon dont on a pillé le Congo belge, dont on a traité les populations, dont on  a « collecté » des objets, dont on les a présentés, leur enlevant le sens qu’ils avaient pour les peuples à qui on les a volés.

De ce fait, on a évoqué les objets venant d’ex-pays colonisés, leur retour, envisagé ou pas, dans les pays d’origine. Sujet déjà évoqué par Arno Bertina dans Des lions comme des danseuses, éditions de la Contre-allée, 2015, enrichi en 2019. Combat mené pour le patrimoine du Cameroun par une conservatrice d’Angoulême actuellement.

Hello Havrais.es !

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Hello Havrais.es qui lisez et aimez en parler :

voilà deux dates :
A la cabane de Lire à la plage du Havre, le mercredi 7 août à 17h,
avec une ou des Ancres noires,
on parle POLAR

ET
A la boutique de L’Eloge du Monde, le jeudi 19 septembre, à 18h, on reprend nos séances de
Un vin, des livres. C’est au 7, rue Louis-Philippe.
Hélène Lanier sera peut-être avec nous,
Peut-être pas.
Elle nous parlera peut-être d’un ou deux livres qui donne(nt) des envies de voyage.
Peut-être pas.

Red team : P U N° 209

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Ces guerres qui nous attendent, tome 1, paru en 2021 aux éditions des Equateurs et Humensis -Université Paris sciences et lettres, puis en poche Harper Collins (un tome 2 est paru en 2023, édité par les mêmes).
Le tout est à l’initiative du ministère des armées. 600 personnes avaient candidaté pour y participer. Seuls, 10 ont été retenues : analystes, chercheurs (Virginie Touray) , auteurs de romans noirs ( DOA), de SF (Laurent Genefort), de BD (François Schuiten),  designeurs (Jeanne Bregeon).
Ce premier tome est sur
– le voyage interplanétaire : P 20 « En 2026, la France s’est engagée, avec 22 partenaires dont 15 pays européens, dans une voie radicalement nouvelle : celle de l’ascenseur spatial guyanais (ASG, parfois appelé KSE pour Kuru Space Elevator »,
– la piraterie : P 77 « En 2057 (…) un groupe de pirates (…) est le premier à prendre le contrôle du cerveau d’un pilote de navire de la CMA-CGM »,
– les villes flottantes,
– la réalité alternative : P 103 : « 2046-2049 : Face au renforcement de l’enfermement de certaines populations dans des zones où des réalités alternatives ont cours, lancement de l’opération « Sécuriser le réel ».
– les drones : P 173 : … »gestion en essaim. Un essaim est traité par l’hyper-IA comme une entité unique. (…) Les ruches ou nourrices de drones légers(…) contiennent des imprimantes 3D et des micro-usines pour réparer certaines pièces endommagées ou à l’usure avancée. »

Et plein d’autres choses qui sont elles aussi déjà là :
– les problèmes climatiques et les migrations consécutives,
– P 116 : « la Grande Mongolie » et le « cheval de Troie »  de ses « outils numériques grand-mongols »
 P 97 : Vous, les Occidentaux, vous êtes faibles parce que vous tenez trop à la vie et vos grandes idées. »

Quelques Poèmes Express qui en viennent :
– L’agence décide de mettre en danger l’université. Objectif ? Retrouver la réflexion.
– L’être humain perdu dans ses balbutiements s’ouvrait à nos jadis.
– Un pays s’autorisait à juguler la croissance des corps.
– Un citoyen capitaliste distribue des goodies : un mini-drone personnel et des pins.
– Neutralisation du cerveau d’un hacker en théorie sécurisé : un précédent.
– Ecran noir … centre volatilisé en sept secondes.
– Ce qui ralentit l’opération de triage : des bulles de rencontre.
– La communication de base laisse le moins de prise possible à un imaginaire.
– Tout peut être attaqué de l’humain : le délai de réaction, l’intuition, la maîtrise.
– Un gourmand de haut niveau bénéficie d’une énergie abondante.

Cette Pièce Unique est offerte à Sarah Kügel, designer (designeuse ?) de talent, rencontrée à La Baraque à Rouen

Un Mikhaïl Boulgakov : P U N° 208

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Les Récits d’un jeune médecin ont été écrits en 1919, publiés en 1925-26 dans deux revues, jamais en volume du vivant de Mikhaïl Boulgakov (1891-1940) qui, avant d’être écrivain, fut médecin. De cette première vie, viennent ces textes.
Envoyé dans un dispensaire, loin de tout, à peine ses études terminées, un jeune médecin se retrouve seul et effrayé de toutes les possibilités de maladies pour lesquelles on peut venir le consulter, des opérations qu’il doit accomplir pour la première fois, des diagnostics difficiles qu’il a à poser. Puis il devient plus sûr de lui et se voit confronté à l’ignorance des patients. Les conditions climatiques et la solitude rendent ces moments encore plus durs.
Un deuxième texte est censé parvenir à ce même jeune docteur, arrivé dans une ville plus grande, dans un véritable hôpital. Celui qui a écrit est lui aussi docteur mais est devenu morphinomane. Il nie d’abord sa dépendance puis en rend compte de manière très forte.
Le troisième et dernier texte parle de guerre en Tchétchénie.
Boulgakov :
– a été médecin pendant la la première guerre mondiale puis dans la révolution et dans la guerre civile russe, du côté de l’armée blanche.
– a été un homme courageux, surveillé par Staline. Donc, pas lu de son vivant. Le livre pour lequel il est reconnu comme un des plus grands écrivains russes, Le maître et Marguerite, ne sera édité en URSS que 26 ans après sa mort, et dans sa version intégrale qu’en 1973.

Quelques Poèmes Express en sont issus :
Le papier glacé doit être considéré comme essentiel et contenir l’auteur.
– Pénombre et vent de neige : l’image était simple.
– Veste à plis métalliques, l’homme me colla à lui et m’enroula autour de ses doigts.
– Aujourd’hui est arrivé. Le soir attend son tour.
– Il fallait écouter ! Nous sommes foutus et tout seuls…
– Le bébé ne veut pas voir les yeux des sages-femmes.
– Je vécus une semaine comme dans un tableau. Ensuite, de pire en pire : au fond des couleurs.

 

Ecrivains en bord de mer – 11 au 14 juillet 2024

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C’était la 28ème édition.
Et, de l’avis même de Bernard Martin
– qui s’en inquiétait aussi, n’ayant pas le mode d’emploi -,
elle était spécialement réussie.
Spécialement intense.
De l’ouverture, avec la lecture d’Elitza Gueorguieva
aux rencontres avec les jeunes auteurs: Dimitri Rouchon-Borie au Tripode, Marion Lejeune au Bruit du monde, Adrien Girault aux éditions de l’Ogre,
en passant par la journée sur la traduction avec des « grands » traducteurs aussi auteurs : Jakuta Alikavazovic, Nicolas Richard
et l’après-midi des « fragiles magnifiques » : Chloé Delaume, Alexandre Labruffe.

Justement, revenons sur : Chloé Delaume, là pour deux aspects bien différents de son oeuvre : Pauvre folle au Seuil et Phallers en collection Points. Le premier « plus sur la poésie qu’autre chose » , plein de « réalisme magique » « influencé par l’univers de Boris Vian » et le deuxième : »celui-là, c’est une blague ». Livres différents mais tous deux venant un peu de l’univers de Cronenberg et parlant de « féminicide : mot entré dans le vocabulaire que depuis 2015. Ce qui n’a pas de mot n’existe pas. » 
Chloé Delaume :« Je fais partie des gens que la littérature a sauvés, en tant que lectrice et praticienne. »
Dimitri Rouchon-Borie pourrait sans doute dire la même chose, lui qui, journaliste de chronique judiciaire :  » dix ans dans les horreurs du monde », fait une pause et a « une langue qui est sur la plaie ».
Alexandre Labruffe le dit autrement, avec son humour trash, ses grosses lunettes, sa casquette rose « en phase de test » : « J’ai un problème, c’est Robbe-Grillet » et ses livres « observation du chaos chaque fois, autopsie d’un chaos familial. » … »farce tragique »

On a aussi pu, pendant ces quatre jours, s’inquiéter de la place de l’I A dans la traduction littéraire et découvrir bien d’autres mondes : ceux de Claire Marin, Claire Fercak, Marie Nimier, Lindsay Turner, poètesse américaine dont on tentait, le matin, de traduire quelques textes sous la houlette d’Olivier Brossard, universitaire, directeur de collection chez Joca Séria.

Polar et Lire à la plage

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Le 9 juillet, il faisait un temps de chien ( pourquoi dit-on temps de chien puisque ce sont les hommes qui s’en plaignent ? n’ai jamais entendu un chien en parler !).
On était donc fort peu mais le public était de choix.
On a évoqué deux auteurs venus au festival cette année :
– Jorn Lier Horst : Norvégien, ancien inspecteur de police : il venait dans le cadre européen avec l’éditeur jeunesse Rageot et deux classes ont pu profiter de sa présence. Tout le monde en a été heureux : les élèves, les professeurs des écoles et lui. Par ailleurs, il était aussi au Polar à la plage avec ses livres pour adultes, en Folio policier. Par exemple, L’usurpateur ( paru en 2013 en Norvège, en 2019 en France ). On suit alternativement l’inspecteur William Wisting, personnage récurrent de Horst, et sa fille, journaliste. Une histoire de meurtrier en série sur deux continents. On avance lentement, avec plein de détails, jusqu’à la toute fin où les choses vont avec autant de détails mais à toute vitesse !
– Sylvie Allouche : auteure jeunesse – étant entendu que les livres intéressants pour ados ou enfants le sont également pour adultes. Dans son dernier opus, avec son personnage féminin de commissaire Di Lazio, trois histoires se mêlent : celle d’une femme retrouvée morte, d’un enfant noir retrouvé au même endroit, vivant mais dans un sale état et du fils, qui ne va pas bien, du ministre de l’intérieur. Et c’est un livre qui ouvre à la politique, à l’Europe…
Et puis des auteurs qu’on aimerait bien voir au Havre :
– Loriano Macchiavelli, auteur italien, de Bologne, Les jours de la peur paru en 1974, repris cette année en français par les éditions du Chemin de Fer.
A noter : la beauté de l’objet-livre : la qualité du papier de la jaquette, la couverture, les « illustrations » d’après photos au début et à la fin.
Les années 70-80 ont été meurtrières en Italie. Réellement. Dans le roman, un attentat a lieu. Le sergent Sarti Antonio suit l’affaire mais son supérieur hiérarchique a un peu des idées d’extrême droite… donc des convictions sur les coupables potentiels. C’est politique et plein d’humour.
– Liam McIlvanney, ( fils de William McIlvanney ) : Là où vont les morts. En poche.  Quelques mois avant le referendum sur l’indépendance de l’Ecosse, un journaliste est retrouvé mort, noyé dans sa voiture, mains attachées au volant… Bizarre qu’on conclue au suicide, non ?
Super descriptions de Glasgow, pas celui des touristes, mais des populations pauvres.
– Alan Parks, autre Ecossais : Les morts d’avril, en Rivages noir poche. Le mois de mai vient de paraître en grand format.
Nous sommes dans les années 1970, une bombe artisanale explose. Le terroriste maladroit est tué, un autre homme, blessé, a disparu.
On retrouve le même inspecteur déglingué, copain d’enfance du chef de la pègre, dans tous les mois/livres.
Voilà.
Macchiavelli est né en 1934. Pas sûr qu’il ait envie de venir jusqu’au Havre en 2025.
McIlvanney vit en Nouvelle-Zélande. Sûr que les Ancres noires n’auront pas de subventions suffisantes pour le faire venir.
Alan Parks vient à la Galerne le 18 septembre : qu’on se le dise !

Et maintenant  La Baule et Ecrivains en bord de mer !

Un Julia Deck : P U N°207

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Propriété privée est paru chez Minuit puis en Minuit double.
Le prochain Julia Deck, Ann d’Angleterre, paraît aux éditions du Seuil fin août.
Changement d’éditeur donc,
Et de ton ?
Non, sans doute pas : l’ironie est LE ton de Julia Deck.

Propriété privée se passe dans un nouveau quartier en grande banlieue. Les Caradec arrivent là. C’est elle qui raconte et elle a la dent dure. Annabelle Lecoq, la première voisine rencontrée, aussi…

Histoire de bruit gênant, de barbecue gênant, de chat gênant, de relations obligées ou incongrues, de chien disparu, d’épouse disparue.
Johan Faerber, dans Diacritik a classé le livre dans un nouveau genre : le « roman de voisinage », ce que Julia Deck accepte, en parlant, elle, d’influence de séries comme « les premières saisons de Desperate housewives, un des plaisirs les plus jouissifs des années 2000. » Mais Eric Chauvier s’invite aussi dans le roman.
Sociologie romancée, alors peut-être, mais matinée de roman policier…

Poèmes express tirés de Propriété privée :
– Il s’est remis à briquer le parking de l’Intermarché. Il avait sans doute une bonne raison.
– Tu 
faisais ton travail, tu cherchais le moyen d’arrêter une brosse à dents.
– Nous ne sommes pas des animaux, tu l’exposais pendant que je creusais la terre.
– Tu as suggéré plusieurs corps; tes descriptions manquaient de détails.
– Chaque semaine, s’invitaient les occasions de se prolonger.
– Au jardin après le poulet basquaise, elle avait besoin d’être femme.
– Il exerçait la profession de chat : animal et fourrure.
– J’avais des atouts : enlèvement, séquestration ou plus.
– Elle n’était responsable de rien. J’ai observé son visage transparent. Méduse.
– Semer le doute, le récupérer et l’emporter.

La Pièce Unique n° 207  est offerte à Julia Deck…

A Lire à la plage

Bon,
ce n’est pas Libé
ce n’est pas tout à fait un tour du monde
ce n’est pas vraiment le Polar à la plage
mais
à la cabane de Lire à la plage du Havre,
mardi 9 juillet, à 17h
c’est une heure où
on ( = une ou des Ancres Noires)
lit des passages,
parle,
et écoute parler
de romans policiers,
surtout
de ceux qu’on a, ou que vous avez aimés
et voulez recommander .

Venez !

 

M Z – juin 2024 – 2)

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On a aussi parlé de :
Mary Sydney – alias Shakespeare d’Aurore Evain, éditions Talents hauts, 2024 : le livre, fait à partir de travaux universitaires, se présente comme un procès avec preuves à charge et à décharge, et prouverait
– que Shakespeare ne peut avoir écrit les pièces qui lui sont attribuées,
– qu’il fallait une grande culture à laquelle il n’avait pas accès,
– que la personne nantie de cette grande culture, et donc l’auteure, serait Mary Sydney, comtesse de Pembroke. L’argumentaire a totalement convaincu C.
– Le buzz de l’abeille d’Isabelle Renaud, Glénat jeunesse, 2021 : collection # on est prêts
Dans la banlieue de Paris, à Montreuil, une ado fait sa crise d’ado et ses parents leur crise de la quarantaine. Un héritage les fait déménager dans les contreforts du Vercors, changer de vie. L’ado est d’abord contre, elle perd ses copains,  Puis elle est happée comme ses parents par le village à re-dynamiser, la protection de l’environnement – superbe- à assurer. Un livre écologiste, bien fait avec, à la fin, plein d’explications.
Je n’ai pas pu m’empêcher de faire le rapprochement avec Une année à la campagne  de Sue Hubbell (1935-2018), le livre que j’ai le plus offert, trouvable en Folio : pareil, elle n’a pas envie de quitter la ville, c’est son compagnon qui l’entraine, mais quand il se tire, elle reste. Et ce texte autobiographique génial nous apprend plein de choses sur la faune dans ce coin des USA.
– Apaiser nos tempêtes de Jean Hegeland, libretto : le choix, ou pas, de la maternité.
Les nouveaux venus d’Adèle Gascuel, éditions Hors d’atteinte, 2023 : un premier roman, une fiction mais proche de notre monde. Un événement de dingue qui entraîne des résultats de dingue : une tempête amène de « nouveaux venus » à Paris.
Accueillir ou se barricader ?
Parallèles possibles : les migrants, le confinement.
C’est « très subtil, super drôle et vrai  » dit E.
Et des romans graphiques :
– Himawari House de Harmony Becker, traduit en 2023 par Marc Lesage pour les éditions Rue de Sèvres : une colocation rassemblant trois filles à Tokyo : une Singapourienne, une Coréenne du sud et une jeune fille née au Japon mais élevée aux Etats-Unis. Une recherche d’identité.
– L’odyssée d’Hakim en trois volumes chez Delcourt, de Fabien Toulmé : un migrant et son enfant : de la Syrie, à la Turquie, à la Macédoine et à la France.
– Du même Fabien Toulmé, en 2018, chez le même éditeur : Ce n’est pas toi que j’attendais : autobiographie : la naissance d’un enfant trisomique.
– Etienne Davodeau : Le droit du sol, 2021, chez Futuropolis : entre grotte de Pech Merle et Bure…
Ce qui m’a amenée à redire combien Le grand Je de Rachel Deville, 2023, éditions Atrabile, est beau, intelligent et politique lui aussi.

Jeudi 18 juillet, 18h à MZ pour de nouveaux livres avec…, en ce qui me concerne, le vin les trois poiriers…

M Z – Juin 2024- 1)

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Un vin, des livres se tenait le 26 juin au Tiers-lieu M Z
J’apportais, moi,
– de  Michèle Pedinielli, Après les chiens,
éditions de l’Aube, collection poche Mikros noir, 2021,
acheté pendant le festival Polar à la plage 2024 : une histoire de migrant retrouvé mort à Nice, de chiens maltraités, de batte de base-ball et de jeune blonde… Avec le même humour léger et la même détective que dans Sans collier, l’ex-compagnon toujours aimé, mais aussi des copines scandinaves et leur chien, Scorcese.
– de José Vieira : Souvenirs d’un futur radieux, Chandeigne 2024 : récit autobiographique d’un documentariste né au Portugal, arrivé en France en 1965 : la vie, enfant dans un bidonville à Massy, la vision du père venu travailler avec l’idée de repartir, de la mère qui rêve d’une maison avec jardin et qui l’obtiendra plusieurs années plus tard, des enfants qui parlent vite français et se libèrent des croyances paternelles. La manière dont la France recevait ces travailleurs et dont ils parlaient de leur vie française lorsqu’ils retournaient en vacances au Portugal.
Et le parallèle que fait José Vieira entre ce qu’il a vécu et ce que vivent aujourd’hui les Roms.
– de Scott Smith : Un plan simple, paru en 1993 aux Etats-Unis et en 2024 aux belles et marseillaises éditions du Typhon. Traduction de Eric Chédaille.
C’est l’hiver et il neige ferme dans l’Ohio. Nous sommes dans une petite ville, avec un couple Hank et Sarah, tout ce qu’il y a de plus middle class, et bien pensant jusqu’à ce que…
On ne peut que comparer ce roman au travail des plasticiens Fischli et Weiss, présenté au château d’Oiron : Der Lauf des Dinge. Quelque chose arrive qui entraîne quelque chose qui enclenche autre chose etc…sur 467 pages. Délicieusement trash et immoral ou diablement moral, comme on veut.
La suite, bientôt,
et déjà, une autre date à MZ : le Jeudi 18 juillet, à 18h