« Bout portant » et des lecteurs

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M-C. J : «  La couverture est superbe ! »
(ça n’est peut-être rien pour vous, mais pour nous, c’est beaucoup. Que ces livres soient beaux est, depuis le début, un de nos buts)
M.S : « J’ai déjeuné avec : il est de bonne compagnie »
(
c’est sûr, avec Bout portant, on veut vous faire rire… de choses sérieuses…)
L. B : «  Chaque personnage a du caractère. Un peu excessif… et on en rit  »
( oui, Louis, Nicole et Joséphine ont du mordant, et ça réconforte dans ce monde de brutes)

« 

Un Loys Masson : P U N° 148

Le notaire des noirs, éditions Robert Laffont (1961) est de Loys Masson ( 1915-1969 ), de l’île Maurice, alors colonie britannique, arrivé en France en 1939.

L’action se passe à Maurice, dans la bourgeoisie blanche. Racontée bien plus tard, à la première personne, par un homme maintenant seul, âgé. Il revient sur son affection pour un enfant, mort d’avoir attendu vainement son père. Un père idolâtré, qu’il croyait révolutionnaire, combattant auprès des noirs, mais qui n’est qu’un ivrogne endetté, éloigné pour préserver l’image de la « famille ».
Arrive un cyclone. La vie des noirs empire ; ils se révoltent et effraient les blancs qui, habituellement, les méprisent.
Les relations humaines sont surtout négatives : jalousie, tromperie, intérêt, rancoeur.

Voilà quelques « Poèmes Express », issus du Notaire des noirs :
Il hait son miroir qui garde les yeux.
– La nuit en velours et gravité est là.
– Revenus de l’émoi furtif, on se hâtait vers le silence.
– Les dames avaient prié dans la société d’un très joli gris.
– Je me fous d’un monarque aussi porc.
– Chemisier chaud, seins larges, tu vas me montrer le désir.
– Le dimanche réalisait le ridicule de sa situation : l’intimité, sa comédie.

Le notaire des noirs, augmenté de « Poèmes Express » et d' »actualités qui ricochent », a été offert à Audomauro Hidalgo, poète mexicain arrivé en France il y a cinq ans, pour le master de création littéraire. Ses textes sont parus aux éditions Phloèmes, aussi présentes à Epoque.

Chat Bleu : mai 2022- 1)

Soutenus par un vin rouge du Val de Loire, un Gamay ou un rosé Côte de Gascogne,
nous avons parlé de livres étrangers :

L’effondrement d’Hans Erich Nossack (1901-1977) aux éditions genevoises Héros-Limite, 2021. Traduit de l’allemand par J.P. Boyer et Silka Hass. Ce texte, paru pour la première fois en France en 1949, dans la revue des Temps modernes, fait partie de la « littérature des ruines ». Ecrit à chaud, après le bombardement de sa ville, Hambourg. Un des rares livres à documenter cela. Nossack était un homme de gauche et il évacue le problème de vaincus victimes / vainqueurs haïssables. Il rend compte de ce qu’il voit, ressent, comprend de la situation et des réactions des sinistrés.
P. 25 : « Un temps sans masques commença ; les déguisements habituels tombèrent d’eux-mêmes », P. 33 :  » L’abime était tout près de nous, oui, peut-être au-dessous de nous, et nous ne planions au-dessus que par quelque grâce.  » (…)  » C’était davantage un accroupissement anormal. » . Une forme de torpeur et des gestes surréalistes comme cette femme faisant ses carreaux dans un paysage en ruine ou ces gens assis à leur balcon. Une lecture parallèle à ce qui se passe aux portes de l’Europe.

La mort et la belle vie de Richard Hugo, en 10-18. Paru aux USA en 1991, traduit par Michel Lederer : le seul roman de cet auteur de poésie, mort en 1982. Un roman policier en deux parties, un peu-beaucoup déjanté dans l’une d’elles, qui se passe au Montana avec un enquêteur qu’on aurait aimé retrouver dans d’autres aventures, un Kurt Wallander américain.
P. 16-17 : « Si vous tenez à ce que ce soit un bon policier, ou du moins un policier expérimenté qui s’occupe de l’affaire, vous avez de la chance que je me trouve là. » (…) Par contre, si vous souhaitez un vrai flic, un dur, vous avez frappé à la mauvaise porte. (…) Le fait que j’aie étudié trois ans à l’Université de l’Etat de Washington pour obtenir un diplôme de création littéraire n’arrangeait rien »…

Ce lien entre nous de David Joy, paru aux USA en 2018, en France chez Sonatine en 2020, et maintenant en 10-18. Traduit par Fabrice Pointeau.
François Busnel dit de David Joy : « Jeune prodige et futur classique ».
Gallmeister aurait pu le prendre dans son catalogue.
Bref, c’est bien.
On est en Caroline du Nord dans un hameau. Les personnages sont des petits Blancs touchés par le système économique. P 60 : « un jour il avait eu une attaque. Et quelques jours plus tard, il en avait eu une autre. Elles étaient arrivées de nulle part et lui avaient pris tout ce qu’il avait ».
Le point de départ est un accident, une erreur. Suit une vengeance. Mais rien de manichéen dans les personnages ; le méchant n’est pas d’un seul tenant. La religiosité est là et on pense à Flannery O’Connor.

Un Olga Ravn : P U N° 147

Les employés est le premier livre traduit en français de cette auteure danoise. Il a d’abord été publié au Québec, aux éditions La Peuplade.
Olga Ravn était invitée aux Boréales de Normandie en 2020.

Certains disent que c’est « un ovni de la S F », d’autres qu’il s’agit d' »un poème philosophique ». En fait, c’est les deux.
On est dans le 6000ème vaisseau, avec des hommes, des « ressemblants » et des « objets ». On apprend tout grâce à des « dépositions ». Tout, mais sans forcément tout comprendre immédiatement, parce que les données sont partielles, subjectives. Une sorte de puzzle donc mais sans qu’il soit besoin de patience. On se laisse imbiber, on s’immerge doucement dans le texte.

Quelques « Poèmes Express » qui en sont issus :
C’est ça un sentiment ? Est-ce normal ? Est-ce liquide ?
– Un squelette vérifie le futur, le déroulement du programme.
– Tous s
e plient au problème, et le problème est un abîme.
– Dix chaises vides disposées en cercle. Une sorte de mort.
– De l’eczéma au ciel. Il se passe quelque chose.
– Les bretelles de la robe sont fines. Elle a eu trois enfants.

Cette Pièce Unique N° 147 est envoyée à Christine Lapostolle, enseignante en école d’art et écrivaine. Son dernier ouvrage, Temps permettant, est paru aux éditions MF.

article dans Ouest-France

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Ouest-France

Pascal Millet publie une comédie noire pour adultes

L’auteur Pascal Millet est déjà connu pour ses nouvelles, romans noirs et livres pour enfants. Aujourd’hui, il publie dans un autre genre, une comédie noire intitulée Bout Portant, illustrée par Eric Enjalbert.  Un texte humoristique qui traite de sujets sérieux comme la vieillesse et la littérature. 

L’histoire se passe en huis clos dans l’habitacle d’une vieille Volvo. Trois petits vieux ont créé une fausse maison d’édition afin de recevoir gratuitement des manuscrits. Ils sont alors menacés par une jeune femme qui cherche son frère et surtout le manuscrit de ce dernier qui a été publié, après corrections, par ces trois vieillards.  Pour le paysage, je me suis inspiré de Trégastel, de l’île Renote , ​ajoute l’auteur.

Dans son ouvrage, Pascal Millet nous parle d’Ehpad et de littérature avec le cheminement d’un manuscrit, le travail de l’édition et la commercialisation.  On va retrouver des références littéraires, des critiques sur le monde littéraire et audiovisuel et on va comprendre le refus de finir sa vie dans un mouroir​, souligne-t-il.

Bout Portant, de Pascal Millet, éditions Rue du départ, 10 €. À commander en librairie.

 

 

Epoque – Caen 2022

Epoque, c’est passé.
Chaque fois, Caen nous accueille dans de superbes lieux.
Il y a longtemps, le festival se passait au château, et c’était magique.
Plus récemment, il était installé rue St Sauveur et c’était très agréable.
Cette fois, le salon était à l’Abbaye aux Hommes, dans les jardins de l’Hôtel de Ville et c’était magnifique.

 

Du monde, de vrais lecteurs et des promeneurs, des amis éditeurs. La sortie de Bout portant de Pascal Millet. Des ventes, surtout de la petite collection « Voyageurs ». Des échanges, des compliments sur l’esthétique, sur la qualité des ouvrages.
Un très beau moment !

Epoque – Caen – 21 et 22 mai 2022

On y est
avec nos deux collections Voyageur et Voyage noir,
avec notre nouveauté Bout portant,
la burlesque aventure écrite par Pascal Millet, illustrée par Eric Enjalbert, qui réunit personnes âgées et marché du livre…

Bout portant de Pascal Millet est sorti

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« À lire absolument….juste déjanté comme il faut et… à la réflexion… »
dit une primo-lectrice.

Et on lui répond : « Bang Bang »… 

Vous pouvez nous le commander,
le commander à votre libraire préféré,
le trouver à la Galerne seulement, pour le moment.
le trouver au salon Epoque, à Caen, les 21 et 22 mai,
sur le stand de Rue du Départ : on vous y attend.

Dans Bout Portant, éditions Rue du Départ

On vous le jure, iIl n’y a pas de

 

 

 

Une Volvo ancien modèle, oui,
Des personnes âgées, oui,
Une jeune fille nerveuse, oui,
Mais pas de chat

Pascal Millet : Bout portant

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Il a l’air sympa, Pascal Millet…
Pourtant, il a écrit Bout portant.
une comédie où des vieillards sont capables de pensées délétères, de mauvaises actions.  ET d’imagination..