Après le tremblement de terre de Haruki Murakami, paru en 2002 en France, est un recueil de six nouvelles qui évoquent toutes le tremblement de terre de Kobe de 1995, sans jamais se vouloir documentaires. Le séisme peut être central mais de manière totalement fantastique comme dans Crapaudin sauve Tokyo ou, le plus souvent, en marge de la vie des personnages : quelqu’un qu’ils ont connu vit à Kobe ou c’est une menace qui les perturbe.
Murakami est lui-même né dans cette ville.
C’est devenu : Prêt. La mer ment, bêle, se terre et voilà quelques uns des poèmes express qui le constituent :
– Le pare-chocs arrière fut saisi par un froid à fendre les oreilles.
– Le calme ne se produit pas avec n’importe quel rivage.
– J’ouvre la porte du moment noir, je plonge à l’intérieur, je ne contrôle plus rien.
– Le préservatif a été au courant de ma naissance.
– Je perds mes pieds. Ça fait trois mois que je n’ai pas couché avec une ville, son plan.
– Un mort est, une fois mort, si occupé par son passé qu’il n’évoque pratiquement jamais le futur.
Ce livre 2 en 1 venant d’Asie… est envoyé à une spécialiste de la littérature espagnole d’Amérique latine, Anne-Claire Huby. Professeure d’université, maintenant traductrice et éditrice, elle a créé en 2013 les éditions Zinnia, à Lyon. Nous n’avons lu pour le moment que deux de ses auteurs : Alicia Kozameh (Argentine) – voir Chat Bleu, décembre 2016- et deux nouvelles d’Alberto Barrera Tyszka (Venezuela) : Balles perdues et La correspondance des autres et nous les avons vraiment appréciés.