Humour et arts plastiques – 1)
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Les Vivants- avril 2024- 2)
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On a ensuite beaucoup parlé de polar et de roman d’espionnage (mais pas que, il faudra un « tome 3 » pour ce mois d’avril)
Parmi les Français, il a été question :
– de Pierre Lemaître avant qu’il ne soit prix Goncourt et n’aille vers le roman à l’Alexandre Dumas. avec, par exemple La robe de mariée ou Axel : » du noir-noir mais tellement écrit » dit F.
– du 9ème Jean Meckert ressorti par les éditions Joëlle Losfeld : La lucarne, 2024, paru pour la première fois en 1945. Meckert. aussi journaliste et scénariste a été un temps oublié. Il a également publié à la Série Noire des polars sous un autre nom : Jean Amila.
– d’un autre romancier populaire, Léo Malet qu’un essayiste, Michel Marmin, a rapproché en 2018 de André Helena dans Où Nestor Burma rencontre l’Aristo.
Nestor Burma, beaucoup connaissent par la TV. L’aristo, est, lui, un personnage entre Arsène Lupin et Rocambole.
– de Keigo Higashino : Les doigts rouges, traduit par Sophie Refle, paru chez Babel en 2020 : un jeune a tué et l’enquêteur Kaga Kyoichiro se retrouve face au poids de la famille.
– de Mick Herron, auteur anglais né en 1963 : La maison des tocards, Babel Noir 2016, traduit par Samuel Sfez : des hommes du M15 mis au placard mais qui réussissent quand même. Des mêmes auteur, traducteur et éditeur : Les lions sont morts : roman dans lequel les Russes se rapprochent.
– d’une B D de David Rees: Putain, c’est la guerre, traduction de Claro, éditions Denoël, 2003 des strips sur le 11 septembre : « Contre l’abjection politique, un seul remède, le mauvais esprit. » Et la beauté, parce que ce travail est beau.
– d’une série TV sur Arte : Slow horses : espionnage encore, et histoire vraie.
On revient avec un troisième et dernier pan de ce qui a été dit ce mois-ci.
Les Vivants – avril 2024 – 1)
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on pouvait boire,
en blanc, un Chardonnay de Loire, entre Clisson et Nantes
en rouge, un côte du Rhône bio, fruité, relevé mais pas trop, de la région de Crozes- Hermitage
Et ils accompagnaient :
– Border la bête de Lune Vuillemin, à La Contre-Allée, 2024. : c’est le deuxième livre de cette auteure : nous sommes sans doute au Canada. Une jeune femme arrive dans une réserve pour animaux blessés tenue par Arden et Jeff. Il est question de nature, de saisons, d’animaux, de relations amicales et amoureuses intelligentes. On approche le fantastique. Une belle langue.
P. 10 : « Haute sur ses pattes, l’orignale avance doucement. Elle traverse le matin blanc, grandes oreilles vers le ciel, narines écartées. Douceur dans le regard. La solitaire a le ventre rond, le poil épais et brun avec un coeur qui cogne en-dessous, peut-être même deux. Ses longs doigts agiles évitent les roches et les branches dissimulées par la neige. Des yeux sous les pattes, elle avance confiante vers Lac Petit. »
– Journal de Rivesaltes 1941-1942 de Friedel Bohny-Reiter, 1993, Zoé éditions, en poche chez le même éditeur en 2020 : journal écrit par une jeune femme venue de Suisse avec une association caritative, le Secours Suisse, pour s’occuper d’enfants retenus dans des camps en France parce qu’étrangers, Espagnols, Tsiganes, Juifs… Elle s’engage complètement dans sa tâche et soutient les adultes également en apportant nourriture et soins malgré les médecins français, certains gardes et les ordres allemands. Mais (P.162) : 26 août 1942 – « le chef de camp nous fait savoir que les « oeuvres étrangères » n’ont plus l’autorisation de circuler dans le camp. »
– Arrêtez de me casser les oreilles de Joseph Mitchell, traduit par Lazare Bitoun. Editions du Sous-sol, 2020 : Joseph Mitchell (1908-1996) a été reporter au Herald Tribune puis, dès 1933, au New Yorker. On a là des articles très étonnants : autour aussi bien de prédicateurs, d’hommes politiques plutôt véreux, d’une exécution, de danseuses à l’éventail ou de Coney Island le week-end. Des réflexions sur la déontologie : P. 21-22 : » La presse de ce pays se montre servile envers les imbéciles ; elle ne s’en prend qu’aux faibles et aux excentriques.(…) On peut sans danger écrire ce que l’on veut sur les cinglés et les clochards. »
La prochaine rencontre aux Vivants est prévue le jeudi 16 mai, à partir de 18H.
Stefan Zweig
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Le wagon plombé, Voyage en Russie, Sur Maxime Gorki : trois textes ensemble dans un livre de poche de la Petite bibliothèque Payot, traduits par Olivier Mannoni, avec une préface conséquente de Sabine Dublin, historienne spécialiste de l’URSS.
C’est la Pièce Unique N° 201.
Zweig aborde là 1) Lénine, 2) le voyage qu’il a pu faire
» en tant que délégué autrichien à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de Tolstoï « , 3) Gorki et l’admiration inconditionnelle qu’il a pour lui.
Au contraire d’autres écrivains venus en URSS, il ne donne pas son avis politique, met en avant l’aspect littéraire, artistique
Quelques « Poèmes Express » issus de ce livre, « écrits » entre le 17 février et le 14 avril 2024 alliés à des informations dénichées dans un deuxième temps, choisies parce qu’elles viennent – pour moi – caramboler avec eux. Ecrites à la main à même le livre ou découpées et collées, paperoles :
– Petite île : hôtels de luxe d’où sort un essaim d’hommes d’affaires –
(assorti d’un collage) :
T V – Capital – 115 ‘ : » vacances : peut-on encore s’évader à petits prix ? »
– La réalité est mugissante. Et cent projecteurs sont braqués sur les rues –
assorti de : Le Point :
» Quand Trump promet le « jugement dernier » pour ses opposants «
– Cette patience coriace sort et déborde des grappes humaines –
(avec un collage de la N R) :
» Des milliers de Russes se sont rassemblés vendredi pour l’enterrement de l’opposant Alexeï Navalny, mort en prison le 16 février dernier dans des circonstances troubles. »
– Une foule attend le ministre, un monsieur gris et silencieux ressemblant à tout le monde – (avec Le Point) :
» Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances, dans un livre sorti le 20 mars, appelle à la fin de l’Etat-providence. »
– Avec le déplacement de la population se réveille cette ville de fatigués –
(avec un collage pris dans Libé) :
» Avec le développement des locations touristiques, de plus en plus de propriétaires sont tentés de récupérer leur bien, même au mépris de la loi. «
– On s’approche d’une barbarie : des scènes de chasse et de défunts visages –
(avec La Croix):
» Coup de force de la Russie à l’ONU : La Russie a imposé la dissolution du système de surveillance des sanctions de l’ONU contre la Corée du Nord. »
– Pas une seule image, pas un seul récit à avoir traversé le dernier monde –
(assorti de Radio France) :
« L’autrice franco-rwandaise Beata Umubyeyi Mairesse, dans Le convoi, éditions Flammarion, dit le silence assourdissant de la communauté internationale. »
Le mal n’existe pas
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Après DRIVE MY CAR et CONTES DU HASARD ET AUTRES FANTAISIES, Ryusuke Hamaguchi : LE MAL N’EXISTE PAS,
Quelqu’un dit : « je suis désolée » à une qu’elle a emmenée et l’autre répond : « ce n’est pas grave »
D’où, juste quelqu’un qui voit, qui consomme des films peut se prononcer sur LA qualité de l’un d’eux ?
C’est (aussi) « le regardeur qui fait le film ».
On ne sait pas où on est.
Au moment où, dans sa tête, on est en train de le classer, il passe à autre chose.
Un « flux de pensée » à la Virginia Woolf.
Et, d’accord, tous les regardeurs n’ont pas cette envie-là, ne sont pas ouverts à ça.
Un François Beaune : P U N° 200 (oui oui, 200 ! )
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L’esprit de famille – 77 positions libanaises de François Beaune, paru en 2018 chez Elyzad.
Beaune, né en 1978, a vu son premier livre publié en 2009 chez Verticales : Un homme louche.
Son travail change à partir des années 2011-2013 avec sa première collecte d’histoires de Méditerranée, devenue La lune dans le puits, Verticales. Depuis, c’est son job, collecteur d’histoires à travers la France (actuellement, à Echirolles, bientôt à Briançon) et le monde : le Liban pour L’esprit de famille, l’Oural pour Slatka ou la conquête de l’est , Le Caire et en projet, le Japon.
La question que pose François Beaune, ici aux Libanais(es) : « Quelle histoire vraie vous a marqué(e), vous est chère ? ».
Et sept fois sur dix, il s’agit d’une histoire de famille.
Mais au Liban, forcément, c’est également une histoire de communauté, de confession. Et cela a une sacrée influence sur la relation amoureuse.
Quelques « Poèmes Express » issus de L’esprit de famille – 77 positions libanaises :
– Les pétards ça stimule le corps, c’est l’absence de solitude.
– Ce type te déteste parce que tu es né dans une voiture toutes options, toit ouvrant et sièges en cuir.
– Partout où il va, il se marie ; la famille est la seule intuition réalisée.
– Il a organisé ses business, une grosse usine de poulets, et gens au pouvoir.
– Je devais mentir, empoisonner le romanesque.
– C’est beau des mots plein la bouche, l’amour au téléphone.
– Laissés sur le carreau des guerres, des hommes sont instruments.
M Z – première !
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Un nouveau lieu, de nouveaux participants dont on ne sait rien, ni combien ils seront,
ni s’ils seront, ni qui ils sont, ni ce qu’ils lisent. Eh bien, c’était formidable !
Je leur ai, quant à moi, présenté
– L’affaire Midori de Karyn Nishimura, éditions Picquier, 2024. Karyn Nishimura est journaliste, correspondante pour des journaux comme Libé, des radios comme France Culture. Elle vit au Japon depuis longtemps et présente sous le nom « roman », un texte où « presque tout est vrai » : un mixte de faits divers qui lui permettent de parler de la justice au Japon, le rapport des hommes politiques avec la presse, de Fukushima et de ses conséquences. « Je suis une Française, donc je râle » et c’est accepté. Pour une Japonaise qui « rue aussi dans les brancards, Isoko Mochiozuki », c’est plus dur.
– Blizzard de Marie Vingtras, L’Olivier, 2021, maintenant en collection Points : un premier roman, envoyé par la poste, devenu un succès de librairie avec 8 prix. Marie Vingtras est un pseudo, en hommage à Séverine, journaliste au début du XXème siècle aussi secrétaire de Jules Vallès, qui signait Arthur Vingtras.
Le livre, lui-même : plus ou moins un polar : un enfant dont on lâche la main à la première!re page et qui disparaît dans le blizzard. De courts chapitres, portés par quatre voix différentes.
– Vider les lieux d’Olivier Rolin, Gallimard, 2022, en Folio maintenant : autobiographique, Rolin doit quitter l’appartement dans lequel il vit depuis plus de vingt ans. Un peu histoire de la rue de l’Odéon et beaucoup de tout ce qu’il y a à déplacer : les objets, les lettres, les livres, et tout ce qu’ils disent de la vie passée.
Et eux ont parlé de :
– James Baldwin : La prochaine fois le feu, publié aux USA en 1963, traduit par Michel Sciama, en Folio. Un avertissement dans les années 60 sur le problème racial à travers une lettre à un neveu qui parle de l’enfance, de l’éducation en tant que Noir, de la violence tentante et compréhensible.
– Adèle Fugère : J’ai huit ans et je m’appelle Jean Rochefort, un premier roman chez Buchet-Chastel : « tendre, simple et délicieux »
– Florence Bonneau : La rivière…te dire, Imprimerie Mathieu : Poésie sur la nature en Lozère, l’eau d’un affluent du Tarn. « On est surpris par l’évidence de l’écriture ». Ce texte existe aussi sous forme de lecture avec une violoncelliste.
– tout Gaëlle Josse : « ses petits livres, son écriture concise, précise qui va droit au but » aussi bien Ce matin-là (2021) que Noces de neige (2013), Une longue impatience (2017) ou Les heures silencieuses (2010) : « comme de la dentelle ».
– Le Japon avec deux voix bien différentes :
– Du prix Nobel, Kenzaburo Oé : Une existence tranquille, (1990), traduit par Anne Bayard-Sakai : à tendance autobiographique : une famille avec trois enfants, dont un handicapé. Le père écrivain part travailler aux USA, la mère l’accompagne et laisse les enfants avec leur frère handicapé.
Sayaka Murata : La fille de la supérette , traduit par Mathilde Tamae-Bouhon, en Folio, aussi paru sous le titre Kombini. Une jeune femme continue à travailler dans ce petit magasin alors qu’habituellement, ces types de postes sont tenus par les étudiants. Elle est différente et « on entre dans son système de pensée ».
Prochaine date proposée au MZ :
le Jeudi 2 mai à partir de 18h
Un Luis Sepulveda : P U N° 199
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La folie de Pinochet de Luis Sepulveda n’est pas un roman, ni même un essai comme le présente Métailié mais un ensemble d’articles qui vont de fin 1998 à fin 2001.
Cet écrivain chilien, connu par beaucoup pour son premier roman, Le vieux qui lisait des romans d’amour, né en 1949, victime de la Covid en 2020, a été emprisonné et torturé sous Pinochet. Sa femme également.
Les articles rassemblés ici ont été publiés dans des journaux en Italie, en Argentine et en Espagne où ils s’étaient exilés. Ils ont pour point de départ un moment d’espoir fabuleux : l’arrestation d’Augusto Pinochet à Londres le 16 octobre 1998, grâce à l’implication du juge espagnol Baltasar Garzon . Un moment où Sepulveda croit en la possibilité d’un procès par la Cour Pénale Internationale pour tous les morts, les disparus de la dictature chilienne et leurs familles. Les textes expliquent ce qui s’est passé dès 1973 avec l’aide de la CIA, ce qui est arrivé ensuite, quand Pinochet n’était « plus que » sénateur à vie et enfin, quand il a été renvoyé parce que gravement malade à Santiago et … s’est levé du fauteuil roulant sur le tarmac …
Quelques Poèmes express issus de La folie de Pinochet :
– Les bouches se transformaient en boutons ridés dans les contes.
– Les cachots gonflent et des générations souffrent atrocement.
– Dans le palais, les fanatiques.
– Le message n’a pas convaincu : il n’y a pas d’idées.
– Quelque part, des centaines de soldats ont nourri les casernes.
– Juges et avocats voyaient que mentir se savait.
– Un vieil homme sous les caresses de la vieille a parlé daïquiris.
– Des hommes cherchent dans les médias des droits. Les pauvres.
M Z – un tiers lieu
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Les Vivants – février 2024 – 1)
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Deuxième réunion d’Un vin, des livres aux Vivants, librairie, cave et bar à vins.
Sébastien nous proposait des vins de Loire :
en blanc, un cépage melon de bourgogne : un vin sec à gamme aromatique.
En rouge : un Anjou de St Georges du Layon. Un cépage cabernet franc et grolleau. Très fruité et léger. Ils ont accompagné :
– Le compromis de Sergueï Dovlatov, traduit par Christine Zeytounian-Belous, 2023, éd. La Baconnière. Sergueï Dovlatov, journaliste et auteur est né en 1941 en URSS et mort aux USA en 1990 où il avait émigré en 1978. Ses textes sont d’abord parus en samizdat, ne sont devenus livres qu’à New York. La Baconnière, maison d’édition romande, continue de les traduire.
Dans Le compromis, on a plusieurs récits de « compromis » en tant que journaliste en Estonie, alors colonie russe. C’est plein d’alcool, d’impertinence et d’humour. Complètement irrévérencieux vis-à-vis du pouvoir, ce qui a entraîné cette invisibilisation de ses romans.
– Que s’est-il passé ? d‘Hanif Kureishi, 2023, éditions Christian Bourgois, nouvelles et essais traduits par Florence Cabaret. Ces articles et petites fictions nous donnent à relire l’auteur du Bouddha de banlieue, et aussi scénariste de films de Stephen Frears des années 80 : My beautiful laundrette, Sammy et Rosie s’envoient en l’air. Son métissage (père pakistanais, mère anglaise) lui a fait vivre et montrer l’Angleterre de manière différente d’un Martin Amis, d’un David Lodge ou d’un Ian McEwan.
Là, il est question, entre autres, de la place de la nouvelle génération d’auteurs anglophones venus d’ex-colonies dans l’édition britannique contemporaine, mais aussi d’amis : Bowie, Rushdie…
– Odyssée des filles de l’Est d‘Elitza Gueorguieva, 2024, éd. Verticales : le deuxième livre de cette auteure née en Bulgarie, venue étudier en France, documentariste et écrivaine pleine d’humour. Son premier livre Les cosmonautes ne font que passer est maintenant trouvable en Folio.
C’est franchement drôle et pourtant parle de faits qui ne le sont pas : l’immigration, la relation à une autre langue, la confrontation avec une administration tatillonne et ses fonctionnaires rogues – pléonasme ? -, la prostitution et un moment de l’histoire du XXème siècle de la Bulgarie.
Prochaine réunion prévue le jeudi 14 mars
Un Robert Walser : Pièce Unique N° 196
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Retour dans la neige de Robert Walser (1878-1956), éditions Zoé, traduction de Golnaz Houchidar :
ensemble de 25 textes écrits entre 1899 et 1920,
d’abord publiés en revues, en Allemagne ou en Suisse alémanique : courtes fictions, et proses descriptives de paysages, de villages, le plus souvent.
ex : extrait P 85 de Le Greifensee (1899) : « …; c’est un doux silence bleu et chaud et c’est le matin ; un beau, beau matin. Je ne trouve pas de mots et pourtant il me semble que j’emploie déjà trop de mots. Je ne sais pas de quoi parler, car tout est si beau, se trouve là seulement pour la beauté. Le soleil embrase le ciel jusqu’au lac qui devient à son tour soleil dans lequel les ombres somnolentes de la vie alentour se bercent doucement. Rien ne dérange, tout sourit, si près, mais aussi dans le lointain le plus vague ;… »
Quelques Poèmes Express issus de Retour dans la neige :
– Me faire enfant quelques jours pour interpréter journaux et revues.
– Celui qui comprend toute cette pauvre terre pleure.
– Vous veillez, présence dans un brouillard épais.
– Les dames doivent. Les femmes doivent. On attend d’une femme.
– Il pleut toujours et on a vu quelque chose de triste.
– De bruyantes statues ont un langage de fureur.
– Je traversai des beautés, une sensation de beau à mourir.
Cette Pièce Unique est envoyée à Cécile C,
libraire à Lyon,
qui a accepté d’en recevoir une.
la sélection Polar à la Plage 2024 en images
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Les prochains Chat Bleu
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Les dates prévues pour le quatrième trimestre de 2023 sont :
- 19 octobre
- 9 novembre
- 14 décembre
Au Chat Bleu, on parle de livres, et pas seulement de romans, on trouve de nouvelles idées de lecture, on gagne des livres,
on boit – l’autre nom de ces rencontres est : Un vin, des livres -… et on goûte aux belles idées de N’senga.
Un Umberto Eco : P U N° 180
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Numéro zéro, paru en Italie, et en France dans la traduction de Jean-Noël Schifano en 2015 est la Pièce Unique N° 180 (180, quand même ! )
Umberto Eco (1932-2016) avait au moins deux surnoms : » il professore » et « il tuttologo ». Tout fait sens et, en amoureux de savoir, ce septième roman mélange faits historiques et théories du complot.
Plus intéressant encore, il y décrypte avec humour les dérives d’un journal sous capitaux privés, « Domani », appartenant au « Commandeur Vimercate » – Au moment de la ressortie du JDD, c’est à lire… – Vimercate // Berlusconi // B… également propriétaires de télévisions…
Quelques Poèmes Express venus de Numéro zéro :
– Perdez votre latin, entraînez-vous.
– Rêver d’un jacuzzi est moins cher que le payer.
– Personne ne paraissait avoir envie de durer.
– Fou était romanesque. Folie était collector.
– Chaussettes vert petit pois : en déduire un personnage.
– La vie avait renoncé et l’avait montré.
– On ne veut pas finir au tribunal pour une rumeur roulant des hanches.
– Recevoir un chèque pour ne pas écrire.
Ce Numéro zéro additionné de Poèmes Express et d’informations a été offert,
lors de Pirouésie 2023 – on en parle bientôt –
à Coraline Soulier, enseignante, animatrice d’ateliers d’écriture
et Oulipophile
à Pirou comme à Lille, dans Zazie mode d’emploi.
Un Jean Birnbaum : P U N° 179
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Le courage de la nuance de Jean Birnbaum paru au Seuil et trouvable en collection Points, prix François Mauriac en 2021.
Jean Birnbaum est journaliste, essayiste, directeur du supplément Le Monde des Livres. Dans ce texte, né d’un « sentiment d’étouffement », il évoque les écrivains qui ont voulu voir et dire le monde en gris (coloré), qui ont refusé la simplification de l’extrême, au risque de n’avoir que des adversaires, d’être vus comme « tièdes », « lâches ». Camus, Barthes, Bernanos, Arendt, Aron ont fait preuve de l' »héroïsme du doute », chose très mal vue actuellement, entre autres ou surtout sur les réseaux sociaux.
Des « Poèmes Express » sont nés dans Le courage de la nuance :
– Peler un silence.
– Des hommes libres que nous avons regroupés ont le sentiment que nous avons un monde à refaire.
– Tranquille sincérité du démon : informe, toxique et véritable.
– Il a appris à vomir dans la dentelle.
– Le destin a produit des banalités : les enterrements.
Trois livres en un donc :1) le Jean Birnbaum = l’essentiel
et, accessoires mais là…,
2) les » Poèmes Express » qui ricochent avec 3) des infos (inter)nationales.
Exemple : Bras tendu, un fils de bonne famille affiche un engagement assez banal ricoche avec « Procès du projet d’attentat néo-nazi » trouvé ultérieurement dans la presse,
ou encore : Le carnage, effet de cisaille, engage l’irréparable va avec Violence et police : un problème d’encadrement juridique, pris dans The Conversation France
Cette Pièce Unique est offerte à un homme politique qui écrit,
pas B. L M., pas F. H., ni N. S.
Save the date : 12 octobre !
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Victor del Arbol, en tournée promotionnelle en France, vient à La Galerne le 12 octobre 2023 pour son dernier livre traduit par Claude Bleton,
chez Actes-Sud.
Save the date, ses livres claquent ;
il est beau (… je sais…, comme critique littéraire, c’est moyen…) et sympathique. Les Ancres Noires ont déjà eu la chance de le recevoir.
Autour des livres- dimanche
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track.com/podcasts/viva-culture-217/1
Au programme
ENTRETIEN avec Josepha Cuvier, présidente de I love LH, Par Isabelle Royer
AUTOUR DES LIVRES par Catherine Hémery-Bernet : Editions do, Olivier Desmettre, éditeur
AGENDA CULTUREL : Philippe Mayaux, Songe d’un jour d’été, exposition au Portique jusqu’au 17 septembre 23
23 juillet 2023 à 11h – Viva Culture
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j’aime beaucoup l’humour de cet éditeur : allez sur son site, vous verrez, sa lettre à ceux qui voudraient envoyer un manuscrit est extrêmement drôle et basée sur un fait si vrai.
DO, c’est un beau catalogue, étonnant : entre Stefan Sulzer : Le jour où ma mère toucha Robert Ryman et Malacqua de Nicola Pugliese, vous trouverez forcément votre bonheur de lectures
Voilà une annonce de la rentrée de DO :
Éditions do
Un Oliver Rohe : P U N° 178
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Défaut d’origine d’Oliver Rohe : Pièce Unique N°178.
Oliver Rohe était à Ecrivains en bord de mer
– où je lui ai donné cette P. U., trois livres (dont le sien) en un … Le pauvre … –
et où il est intervenu deux fois : la première, avec Mathias Enard, un des amis cofondateurs de la revue Inculte, la deuxième, pour évoquer Chant balnéaire sorti chez Allia en 2023, un retour sur le Liban / au Liban. Chant balnéaire est la deuxième partie du presse-livres, la première étant Défaut d’origine, paru en 2003.
Tout Défaut d’origine se passe à bord d’un avion et surtout dans le for intérieur d’un passager-narrateur qui évoque un pays en guerre jamais nommé, la place de la langue, l’ami Roman : un autre lui-même, le rapport aux autres : le mimétisme, à la mère : une mère / araignée qui retient. Un monologue, un flux de conscience.
Quelques « Poèmes express » nés dans Défaut d’origine :
– Dans ce siège il est convenu de penser à penser.
– Les habitants au cimetière imaginent sous leurs pieds des os d’habitants.
– Ils déboulent un jour en bas de leurs délires.
– Il nous faut du clinquant, de la mode, ne pas rester à l’écart des Mercedes.
– Elle accumulait secrets et mensonge en couches bien épaisses de fiches.
– Depuis sa tombe, il croyait naïvement être débarrassé de ses frustrations.
– Dès que je me trouvais seul je courais me fondre tout entier dans ma tête. Mon corps était de trop.
Chat Bleu – juin 2023 – 1)
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Avec un St Nicolas de Bourgueil ou un « Chemin blanc« , un chenin d’Afrique du Sud, on a parlé de :
– Sans collier de Michèle Pedinielli, édition de L’Aube, collection L’Aube noire, 2023 : une histoire de chantier mortel, mais aussi un polar plein d’humour. On y retrouve le personnage récurrent de Giulia Boccanegra, une femme-détective à Nice :
» detectiv particular ? C’est drôle
– C’est drôle pourquoi ?
– Parce que vous êtes une femme.
Il faut savoir évaluer les moments où entamer un débat féministe est totalement inutile. Celui qui implique un dealer de coke moldave et son gigantissime garde du corps en est un. » ( p. 161)
– Les vaches de Staline de Sofi Oksanen, paru en 2011 chez Stock, traduit du finnois par Sébastien Cagnoli. Actuellement en Livre de poche. Un livre d’une énorme force. Une histoire qui s’étend de 1940 à 1984 environ, sur trois pays : Finlande, Estonie et Sibérie. C’est le premier livre d’Oksanen mais paru en France après Purge. Ses personnages ne sont pas sympathiques : pas plus Anna que Katariina, pas plus la fille que la mère. Celle-ci est une pro de la débrouille dans le système soviétique. L’autre n’a pas d’autre choix que contrôler son image à travers son rapport à la nourriture. Etre femme est un problème dans un pays communiste, dans un pays envahi, comme dans un pays où l’on fuit. Un grand livre !
– Une saison à Venise de Wlodzimierz Odojewski (1930-2016). Paru en 1976 en Pologne, en 2000 et 2006 aux éditions Les Allusifs. Traduction d’Agnès Wisniewski et Charles Zaremba. Trouvable maintenant chez Rivages. Un joli texte, une fable : l’imagination peut nous sauver. Nous sommes en Pologne, en août 1939, dans une maison familiale. Les femmes et les enfants se retrouvent là. De l’eau apparaît dans la cave et monte, et tante Barbara y invente Venise.
Prochain Chat Bleu prévu le jeudi 14 septembre 2023. Mais on a évoqué beaucoup d’autres livres et on vous en parle bientôt ici.
Chat Bleu mai 2023 – 1)
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Le grand écart : un polar qui se passe au Japon, un moment dans l’Autriche de la fin du XIXème siècle et une femme, pendant tout un week-end, enfermée dans des toilettes :
– Tokyo mirage d’Anne Rambach, 2002 éd. Calmann-Levy
– Vienne au crépuscule d’ Arthur Schnitzler, paru en 1908
– N’être personne de Gaëlle Obiegly, 2017, éd. Verticales
étaient les 3 premiers livres proposés le 25 mai au Chat Bleu.
- Vienne au crépuscule est une merveille. Entouré d’intellectuels juifs, un jeune noble, le baron de Wergenthin, doué en musique mais dilettante, vit. Il vient de finir une relation, en commence une autre. La jeune femme, de bonne famille, attend bientôt un enfant. Il ne la laisse pas seule face au problème mais ne lui propose pas le mariage.
Pourquoi une merveille ? Parce qu’il parle si bien des nombreuses possibilités des hommes face aux situations sans issue des femmes. Parce qu’il montre que le « problème » d’être juif est omniprésent dans cette Autriche fin de siècle, encore et encore évoqué dans toutes les conversations entre ces créateurs, politiciens, fonctionnaires. - N’être personne est une digression sur 300 pages. Sans sujet. Plein de la vie d’une femme qui écrit mais ne gagne pas sa vie par son écriture. Pas une auto fiction, bien plus distant que ça, théorique : p 101 : « Quand j’écris – un livre éventuellement- je ne m’adresse à personne, je parle avec l’inconnu, auquel je ne dis rien.(…) Le langage met le réel à distance. C’est cela même qu’interroge mon écriture.(…) Tout ce qui est écrit est fiction. La réalité n’y est pas. La réalité est ce qui est vécu, pas ce qui est relaté. Ce qui est écrit, ce qui est relaté, même oralement, subit une transformation. »
– Tokyo mirage : Un homme tué au sabre. Histoire agrémentée de pachinko, tsunami, yakuzas, services de police ennemis et industriels malhonnêtes.
Mais on n’a pas parlé que de ça : deuxième partie bientôt.
Prochain Chat Bleu prévu le 22 juin
IMEC – Georges Didi-Huberman
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« Aimer fait travailler » a dit Georges Didi-Huberman lors de l’ouverture, le 4 mai, de cette exposition titrée Tables de montage à l’abbaye d’Ardenne.
Y est montré « l’artisanat », le travail avant l’oeuvre : à partir du découpage des fiches, l’écriture sur ces fiches, avant les livres. Plus de 20 000 existent. 4 000 sont montrées : 2 000 de mots et 2 000 d’images, qui se correspondent.
Une approche très émouvante, un rite qui ouvre le processus de pensée et d’écriture.
Un homme, aussi, émouvant et ému devant cette installation : « Il n’y a qu’ici que cela était possible. »
L’exposition est jusqu’au dimanche 22 octobre 2023, du mercredi au dimanche, de 14 à 18 h
Retour sur la P U N° 155 : youhou !
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tardivement, très, car déplacements multiples et l’objet-livre caché facétieusement glissé entre et entre, mais retrouvé
C(ART)ollage
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c(ART)ollage de Marie Thémenet :
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c(ART)ollage, c’est un ensemble de 16 collages qu’on peut voir comme :
cadreurs – « effriteurs » – « enfileurs » – « exfolieurs » – « exhorteurs » – « exileurs » – exportateurs – extracteurs – faiseurs – inséminateurs – « métaboliseurs » – monteurs – producteurs – profiteurs – « sublimeurs »
de
rêves – fariboles – perles – mensonges – folies – fantasmes – songes – possibles – sublime – ludions – rêveries – verbe – plus – fadaises – signifiés – inattendu.
c(ART)ollage, c’est un luxe de possibilités de sens ou d’insensé.
C(ART)ollage est arrivé
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dans le Tregor, Philippe Gestin parle de nous :
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Bout portant par Françoise Sergeant
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Babelio |
Tout commence dans une voiture, la tension est palpable. Au volant, un homme jeune. Côté passager, une femme armée. A l’arrière trois petits vieux terrorisés, ou presque. Car au fil des pages, on ne sait plus vraiment qui sont les méchants de l’histoire ! L’histoire justement ? Une sombre affaire de vol, de kidnapping, de show business même !
En moins d’une centaine de pages, l’auteur nous emporte, de sa plume acérée, dans un road movie aussi statique que critique, de notre société et du monde du livre. Plus qu’un roman, une tuerie, nette et sans bavure. |
« Bout portant » et des lecteurs – suite
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Jeunes, moins jeunes,
femmes ou hommes,
amateurs ou professionnels
du polar ou de la retraite,
impactés donc
– ou pas –
par le problème,
ils en disent ceci :
L. B : « ça claque. C’est drôle mais pas que »
C. P : « vu mon métier, je ne pouvais pas passer à côté, je l’ai lu d’une traite. »
« Bout portant » et des lecteurs
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M-C. J : « La couverture est superbe ! »
(ça n’est peut-être rien pour vous, mais pour nous, c’est beaucoup. Que ces livres soient beaux est, depuis le début, un de nos buts)
M.S : « J’ai déjeuné avec : il est de bonne compagnie »
( c’est sûr, avec Bout portant, on veut vous faire rire… de choses sérieuses…)
L. B : « Chaque personnage a du caractère. Un peu excessif… et on en rit »
( oui, Louis, Nicole et Joséphine ont du mordant, et ça réconforte dans ce monde de brutes)
«
article dans Ouest-France
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Pascal Millet publie une comédie noire pour adultes
L’auteur Pascal Millet est déjà connu pour ses nouvelles, romans noirs et livres pour enfants. Aujourd’hui, il publie dans un autre genre, une comédie noire intitulée Bout Portant, illustrée par Eric Enjalbert. Un texte humoristique qui traite de sujets sérieux comme la vieillesse et la littérature.
L’histoire se passe en huis clos dans l’habitacle d’une vieille Volvo. Trois petits vieux ont créé une fausse maison d’édition afin de recevoir gratuitement des manuscrits. Ils sont alors menacés par une jeune femme qui cherche son frère et surtout le manuscrit de ce dernier qui a été publié, après corrections, par ces trois vieillards. Pour le paysage, je me suis inspiré de Trégastel, de l’île Renote
, ajoute l’auteur.
Dans son ouvrage, Pascal Millet nous parle d’Ehpad et de littérature avec le cheminement d’un manuscrit, le travail de l’édition et la commercialisation. On va retrouver des références littéraires, des critiques sur le monde littéraire et audiovisuel et on va comprendre le refus de finir sa vie dans un mouroir
, souligne-t-il.
Bout Portant, de Pascal Millet, éditions Rue du départ, 10 €. À commander en librairie.
Bout portant de Pascal Millet est sorti
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« À lire absolument….juste déjanté comme il faut et… à la réflexion… »
dit une primo-lectrice.
Et on lui répond : « Bang Bang »…
Vous pouvez nous le commander,
le commander à votre libraire préféré,
le trouver à la Galerne seulement, pour le moment.
le trouver au salon Epoque, à Caen, les 21 et 22 mai,
sur le stand de Rue du Départ : on vous y attend.
Pascal Millet : Bout portant
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Il a l’air sympa, Pascal Millet…
Pourtant, il a écrit Bout portant.
une comédie où des vieillards sont capables de pensées délétères, de mauvaises actions. ET d’imagination..
Bout portant : Pascal Millet
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Bout portant de Pascal Millet
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Bout portant, livre farceur de Pascal Millet, illustré par Eric Enjalbert, est actuellement chez l’imprimeur.
Bout portant est d’actualité…
Bout portant parle de personnes âgées qui veulent éviter les Ehpad, privés comme publics, et on les comprend. Bon, leur méthode n’est peut-être pas très éthique…
Bout portant s’amuse du monde du livre.
Bout portant n’est pas sérieux mais dit des choses ô combien sérieuses.
ça bouquine ? 3)
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La troisième émission du podcast Ça bouquine ? est sortie : elle aborde la transmission du goût de la lecture. Vous pourrez choisir une plateforme d’écoute en cliquant sur ce lien : https://linktr.ee/cabouquine .
C’est trouvable sur Youtube. C’est fait par un groupe d’étudiantes et c’était très sympathique d’enregistrer avec elles.
Et on y est avec le Chat Bleu et nos séances un vin, des livres,
et avec « ça va? ça va... », le petit dernier de Rue du Départ, né d’un atelier d’écriture. Bientôt avant-dernier : on travaille à Bout portant: de Pascal Millet
Heureuses fêtes !
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à côté de Percival Everett ! de Paul Auster !
cette année, c’est avec ça va ? ça va…
le mini-table book plein d’esprit (si si), le petit-cadeau-d’assiette mais bien plus que ça aussi…
Et, pour les gens d’ici, presque 100% d’ici…
oui oui, ça va…
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ça va ? ça va… : il est arrivé… alors, ça va
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Le petit nouveau de Rue du Départ est arrivé..
Plus bordeaux ou prune ou lie de vin que cerise, mais ça ( lui ) va ( bien ). Et ça ne veut pas dire qu’il y a à boire et à manger dedans.
« ça va ? » : une question qu’on ne pose pas vraiment.
» ça va » : une réponse qu’on n’attend pas vraiment. Ou plutôt si. Il vaut mieux que vous ne vous mettiez pas à raconter tout ce qui, réellement, ne va pas.
Un échange qui n’en est pas un, dit une amie allemande qui s’en énerve. Un « wie geht es ihnen ? » est une vraie question qui, elle, attend une vraie réponse. Un peu d’attention, quoi ! De l’empathie. Un partage. Pas un glissement vers autre chose. Pas une politesse de surface.
Donc, ça va ? ça va… est là : petites histoires, micro-nouvelles, réflexions courtes, anecdotes sur un état du monde ou de soi. Pas plombant. On s’en amuse aussi.
ça va ? ça va… : la 4ème de couv
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ça va ? ça va… la préface :
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Un livre contient une histoire, évidemment, au moins une.
Collection « Voyageur » :
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Hélène Gaudy et la P U N° 65
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Le mystère est donc levé ! Merci à C H B pour ce geste poétique. Je découvre, du coup, le site des éditions Rue du Départ et cette pratique qui me ravit : envoyer des livres choisis, de manière anonyme, après en avoir fait, ainsi, des P U, des pièces uniques. Très heureuse d’avoir l’une d’entre elles dans ma bibliothèque !
C H B : tu as le n° 65, on en est au 123. L’idée est aussi de réussir, si possible, à envoyer le livre qui correspond bien au récepteur.
sur Ouest Track radio
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Un article de Jean-Pierre Suaudeau sur sa Pièce Unique ! Merci !
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.
créé des livres singuliers nommés « Pièce unique » et réalisés, comme on s’en doute, en un seul exemplaire. Ce livre unique vous arrive un jour au bon soin de la Poste par la grâce désintéressée de l’autrice.
semble simple : d’un livre existant, elle prélève quelques mots, quelques lettres au besoin, en les surlignant sur chaque page impaire, écrivant ainsi son propre texte, soit, ici,133 « poèmes express». Simple et cependant d’une force qui suffit à subvertir toute lecture, à dynamiter l’idée même de littérature et à ouvrir un abîme temporel sous nos yeux de lecteurs subjugués.
t répondent à un cahier des charges précis, à une série de contraintes oulipiennes ou si l’humeur créative prévaut. Et qu’importe : on se laisse guider, porter par les images qui en surgissent, amusé, ému, étonné, entraîné par le plaisir évident de l’autrice à se saisir des mots, à les faire parler, sonner, s’entrechoquer : la langue, le livre devenus terrain de jeux.
dit s’inspirer des « poèmes express » de Lucien Suel, elle procède cependant tout autrement. Lucien Suel en effet biffe, noircit sur la page du livre d’origine mots et phrases jusqu’à y substituer par soustraction son propre texte.
se contente elle de désigner sur la page les mots nécessaires à ses créations, organisant ainsi un double trajet de lecture. Le résultat n’en est que plus saisissant, au point de ne plus savoir si c’est « Campagnes de Russie » qui préexistait au texte de Hémery Bernet ou si « Ce massage de purs » était enfoui sous celui de Trassard. Le lecteur assisterait alors à une opération de mise à jour, un travail d’archéologie de la langue, de patient déblaiement. Laissant sourdre l’idée insistante qu’aussi bien d’autres textes seraient encore à découvrir dissimulés dans celui de Trassard qui les masque, textes dans le texte qu’on aurait ignorés sans l’intervention de
. C’est tout l’univers de la littérature qui est ainsi interrogé en une subtile leçon borgésienne : chaque texte en contient d’autres à l’infini, chaque livre contient à lui seul tous les livres selon une combinatoire qu’il suffit de modifier pour qu’ils surgissent. Vertigineuse expérience de lecture.
Dans le numéro d’Océane du 16 au 31 janvier 2020 !
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Suite n° 11
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Suite n°11 vient de sortir,
Suite n°11 est de Pascal Millet, auteur de polar mais pas que !
Suite n°11 est un poème narratif sur les débuts d’une relation amoureuse. C’est l’homme qui parle, de son histoire particulière.
Suite n°11, c’est, face à ce texte contemporain, des images de corps féminin, des détails de sculptures, des courbes, des nuques, des seins, des mains de tous les temps et de lieux différents. Un éternel féminin, fabuleusement photographié par Eric Enjalbert. Certaines pierres sont des peaux !
Suite n°11, c’est une histoire particulière face à La Femme.