Editions Rue du Départ

Incitation au voyage, du roman noir au poème.

Editions Rue du Départ

Un vin, des livres – février 2025 – 1)

Mis en avant

Au moment
– enfin presque, il sort début mars –
où la Peuplade publie le deuxième livre de Cristian Fulas, La pire espèce,
on reparle de Iochka, paru en 2022 à La Peuplade,
traduit du roumain par Floria Couriol et Jean-Louis Couriol
et trouvable en 10-18 :
Un livre-conte autour du personnage de Iochka, jusqu’à sa rencontre avec Ilona, sa vie avec elle, et le temps sans elle.
Une très belle écriture. De l’amour et de l’humour. Mais aussi du politique.

Au moment – enfin presque, il est sorti fin 2024 –
où Flammarion a publié La mer intérieure. En quête d’un paysage effacé, de Lucie Taïeb,
on parle de Capitaine Vertu, paru aux éditions de l’Ogre en 2022 et en Pocket en 2023.
Estampillé « Sélection Prix Nouvelles Voix du Polar », acheté dans une station-service, avec l’intention don quichottesque de permettre … par mon achat… qu’on ne trouve pas là que du Coben ou du Bussi…
C’est quand même loin du polar, même du noir.
Quoique, pour le noir, faut voir : il y a du social dans Capitaine Vertu.
Le personnage principal est d’abord policière : on parle de sa façon de travailler, efficace avec les coupables, moins avec les victimes, de sa disparition volontaire, de sa vie d’après, du pourquoi.
Et ce pourquoi, c’est peut-être LA raison d’écrire le livre : le fait de vivre dans un pays où vos parents ne sont pas nés, ce qu’ils en attendent et ce qu’ils attendent de vous, dans ce nouveau pays.

Prisonnière à Téhéran de Fariba Abdelkhah, Le Seuil, 2024 :
un document : cette ethnologue franco-iranienne a été arrêtée en 2019 en allant chercher un ami, sociologue français, à l’aéroport. Lui aussi a été arrêté.
Elle a été libérée en 2023, vit en France, mais rêve de retourner en Iran pour poursuivre son travail sur le religieux.
Elle a voulu faire de ce temps de détention à Evin un temps de travail. Elle décrit les lieux, évoque les prisonnières, la vie selon les services responsables de l’emprisonnement. Elle montre le côté ubuesque de situations et de décisions. Elle alerte sur la dureté plus grande encore pour les prisonnier.es qui ne parlent pas la langue. Une Française est là-bas, aujourd’hui et depuis environ trois ans dans ces conditions, Cécile Kohler.

Je reviens
mais le prochain Un vin des livres est programmé le jeudi 6 mars, 18h, à  l’ Art Hotel

Un Nicole Krauss : P U N° 222

Mis en avant

Forêt obscure de Nicole Krauss est paru aux USA en 2017, en France en 2018, aux éditions de l’Olivier, traduit par Paule Guivarch.
Deux histoires se tressent.
Deux personnages qui n’ont aucun lien, qui ne se rencontreront jamais, partent de New York et passent un temps en Israel.
Un homme riche, âgé, se défait de ses biens, s’efface.
Une écrivaine, là pour écrire, est contactée par un inconnu qui lui « révèle », à partir du vrai procès sur les manuscrits de Kafka, la « vraie » fin de vie de celui-ci…
Un livre sur l’incertain, l’inconnu, dans lequel faits et possibilités s’étaient.

Quelques éléments semblent dire ce que ressent Nicole Krauss sur ce pays ( à l’époque en tous cas, avant le 7 octobre ) :
p. 255 en collection Points : « …chaque voiture était contrôlée par des soldats (…) adolescents en treillis exécutant des ordres à peu près dénués de sens pour eux (…) Le garçon, lui, était trapu, velu et arrogant, trop imbu de l’autorité que lui conférait la situation. Friedman, déjà tendu, s’impatienta très vite contre l’interrogatoire, ce qui ne fit qu’attirer l’arrogance du garçon – difficile de l’appeler un homme, et là peut-être était le problème, ou l’un des problèmes. »
Et p. 324 : «  A un moment, ma fièvre recommença à monter et c’est ce qui retint finalement l’attention des médecins. En fait, ce fut l’Arabe au balai serpillière et au stéthoscope qui remarqua mon état. » …

Quelques Poèmes Express issus de Forêt obscure :
– L’oeuvre est mince mais pousse à la mort.
– Il avait eu affaire à quantité de corps, et il n’en avait pas fini.
– Sensation de la moquette sous mes jambes et conscience des murs autour de nous.
– Avoir la gentillesse de chercher les pantoufles taille enfant dans un monde trop grand.
– Un mouton longtemps enfermé passa en trombe. De nouveaux missiles avaient explosé, 7 ou 8 personnes faisant quelques « waouh ! »
– Approchait l’heure et je me sentais vraiment mort.
– Ecrire, c’est danser, se rendre disponible pour l’émotion de la forme.
– Dans la tête, des gens âgés effectuant leurs lentes longueurs de bassin. J’aurais préféré un sommeil sans rêves.

La Pièce Unique n° 222 a été offerte à Madé, plasticienne
dont l’oeuvre passe par le gris
– dont le « gris de Payne » que j’ai entendu comme « gris de peine »-

 

Parler de livres la veille de la St Valentin …

Mis en avant

un dessin de Franco Matticchio
pour dire l’importance des livres
pour parler de la très jolie exposition Dominotés :  éphémères couvertures de papier à Rouen, jusqu’au 15 mars
pour représenter, sans trier, sans situer, sans tout dire de ce qui a été présenté la fois dernière…, des textes – quelques fois en poche –  de 2024 :
– Bristol de Jean Echenoz,
– Un perdant magnifique de Florence Seyvos qui se passe au Havre,
– Viendra le temps du feu de Wendy Delorme,
– Cabane d’Abel Quantin,
– blackouts de Justin Torres,
– Anne d’Angleterre de Julia Deck,
– Reprendre corps, premier roman de Déborah Costes,
– Série noire  de Bertrand Schefer.

Prochaine réunion le 13 février à l’Art Hotel, 18h

Super réponse de Milène Tournier

Mis en avant

Un Joseph Conrad : P U N° 221

Mis en avant

Le compagnon secret, conte de Joseph Conrad  (1857-1924), parut une première fois en 1910 dans Harper’s magazine, New York.
En français, on le trouve chez Gallimard, et aux éditions Ginkgo, traduit par G. Jean-Aubry.
« Je viens de terminer un conte de 12 000 mots » écrit Conrad dans une lettre du 12 décembre 1909 « en dix jours. Ce n’est pas si mal (…) Faire quelque chose de facile m’a donné confiance. ».
Une histoire de mer évidemment, basée sur
– un fait qui lui était arrivé en 1888 : devoir reprendre à Bangkok le commandement – son premier en tant que capitaine – d’un bateau, l’Otago, dont il ne connaît rien, ni les qualités de navigation, ni l’équipage.
un événement arrivé sur le « Cutty sark » en 1880, sans rapport avec lui.
Mais plus qu’un récit d’aventure, on a l’impression d’être dans un texte fantastique à travers le thème du double que l’on trouve pour la première fois page 26 : «  La tête sombre, brune, comme la mienne, parut se secouer imperceptiblement au-dessus du gris fantomal de mon pyjama. Il me semblait, dans la nuit, me trouver en face de ma propre image reflétée dans les profondeurs d’un sombre et immense miroir. »

Quelques Poèmes Express qui en sont « extraits »
:
Tout prendre en considération, tout ce qui se présentait, et s’y noyer.
– Lentement, j’avais quitté mon double.
– Le type était fou de trouille. Les autres hurlaient : le ciel était tombé.
– Un diable a pensé vos chaînes.
– Vous savez ce que c’est, vous ! La fin du monde jour après jour…
– Le champ de l’inquiétude approche.
– Dans la terre englouti, trop engagé pour en sortir, le silence;

Cette Pièce Unique est pour Milène Tournier qui est éditée entre autres chez Lurlure et Le Castor Astral, que l’on peut voir et entendre dans ses Poèmes-vidéo sur Youtube, et qui fait des lectures.
Ainsi le 1er février, à 16h30, au Havre, à Honegger,
invitée par l’association  Ligne d’horizon.

Un peu de désordre

Mis en avant

Déjà deux ou trois réunions Un vin, des livres sans compte-rendu…
Shame on me  !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Alors, dans le désordre, et de manière très incomplète,
voilà ce que j’ai pu proposer :
– Pauvre folle de Chloé Delaume, au Seuil et maintenant en poche :
un très beau roman-auto-fictif
parce que c’est vrai et c’est faux,
très féministe,
et c’est surtout très ECRIT et plein d’humour !
– La zone d’inconfort de Jonathan Franzen, paru en 2006, en 2007 éditions des l’Olivier : dans les années 70 aux Etats-Unis, l’adolescence d’un garçon middle-class complexé . Au-delà de ça, une vision du pays, de l’époque, de la famille.
 Tornade de Simon Fichet, 2024, éditions Marchialy.
A noter absolument : la beauté de ces éditions grâce au travail de Guillaume Guilpart.
De la non-fiction toujours.
Ici, le journaliste parti aux USA pour cerner des tornades nous les rend visibles.
et c’est réellement IMPRESSIONNANT
Il ne joue pas les héros, dit sa peur.
Le témoin de Joy Sorman, Flammarion 2024 :
Fiction et non-fiction mélangées.
Fiction : Bart travaillait à Pôle Emploi mais il est remercié. Il part définitivement de son studio, Emporte un minimum et va au tribunal. Il s’y installe clandestinement
et
Non-fiction : il suit des audiences.
Un livre engagé, qui finit à la Kafka

Prochaine date prévue à L’Art Hotel : le jeudi 13 février, 18h

Un Maryline Desbiolles : P U N° 220

Mis en avant

Il s’agit ici de : Il n’y aura pas de sang versé, son avant-dernier livre, paru en 2023 et maintenant trouvable en Livre de poche.
Des femmes ont fait grève à Lyon en 1869 ; c’était la première grève de femmes. Il fallait se faire entendre des fabricants de la soie, des patrons qui vous payaient moitié moins que les hommes, pour le même temps et le même travail, mais il fallait aussi se faire entendre des collègues ouvriers, des délégués « au congrès de l’association internationale des travailleurs », comme Proudhon. Et ce n’était pas forcément plus facile. Certaines de ces femmes, M. Desbiolles les nomme, raconte une partie de leur histoire, les présente comme faisant une « course de relais » parce que c’est un « livre du nous »* et pour « donner du rythme »*. Car ce qui compte, c’est l’écriture, l’intérêt pour les mots, oubliés comme « ovalistes », et tous les mots, qui courent eux aussi dans des phrases quelquefois incroyablement longues

On peut voir et entendre Maryline Desbiolles à propos de ce livre, sur YouTube dans une interview* à la Villa Gillet, le 11 mai 2023

Quelques Poèmes Express qui viennent de ce texte :
– Ils avaient peur. Ils avaient l’habitude.
– La grosse chaleur engloutit la Méditerranée, grand drap froissé et chargé.
– Les mots dépassent ; on parle trop, inutilement.
– Un petit bout de hurlements a dévidé une odeur grège.
– La révolte est une épine ; on ne peut pas la retirer de la rue. Elle a appris à ne pas en démordre.
– Il y a de l’inquiétude dans la chaleur des nuits, dehors, pour elles.
– On est dans la rue, on rit fort, on est moins à l’étroit que les autres.

La Pièce Unique N° 220 est offerte à Lucie Pagès, créatrice, avec Guillaume Collet, de l’asso Les Chiens Fantômes et du festival de courts-métrages Nouveaux rêves à Saint-Etienne.

Super d’être dans la carte blanche de Julia Deck !

Mis en avant

 

Masterclass Julia Deck |

Masterclass Julia Deck

Entretien – dialogue

Le 30/11/2024 de 10:00 à 16:30 CatégorieCulture littéraire

Tarentaize, 24 Rue Jo Gouttebarge, 42000 Saint-Étienne
Conditions : Entrée libre.

Description

Julia Deck s’est imposée comme une figure incontournable de la littérature française contemporaine dès son premier roman, Viviane Élisabeth Fauville, publié en 2012 par les éditions de Minuit.
Avec un style incisif et une grande maîtrise narrative, elle a rapidement attiré l’attention des critiques et des lecteurs.
Julia Deck est l’autrice de plusieurs romans qui explorent avec brio les complexités psychologiques et les intrigues singulières de personnages, souvent en marge.

=> Grand entretien avec Julia Deck : samedi 30 novembre, 10h-12h
Julia Deck débute sa carrière littéraire en 2012 avec Viviane Élisabeth Fauville, un roman qui la propulse sur le devant de la scène littéraire.
Ses oeuvres suivantes, Le Triangle d’hiver (2014), Sigma (2017) et Propriété privée (2019), confirment son talent pour explorer les zones d’ombre de ses personnages.
Elle explore les thématiques de l’identité, de la solitude et de l’aliénation. Ses histoires mettent en lumière les contradictions et les tensions de la vie moderne.
Ann d’Angleterre est son dernier roman paru lors de cette rentrée littéraire au seuil.

En avril 2022, la mère de Julia Deck subit un grave accident. Contre toute attente, elle entame un long processus de convalescence.Julia Deck explore en parallèle la vie de sa mère, une femme issue d’une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui a gravi les échelons sociaux et s’est installée en France, tout en maintenant des relations complexes avec sa famille en Angleterre. Julia découvre une étrangeté dans l’histoire familiale, un secret auquel seule sa mère pourrait répondre.

=> Julia Deck en dialogue : samedi 30 novembre, 14h-16h30
Julia Deck dialoguera avec deux écrivains ou artistes, Joy SORMAN et Catherine HEMERY-BERNET.

→ Joy SORMAN

Après avoir enseigné la philosophie, Joy Sorman se tourne vers l’écriture et publie son premier roman Boys, boys, boys en 2005, qui lui vaut le prix de Flore. Membre du collectif d’écrivains Inculte de 2005 à 2011, elle a également été chroniqueuse de télévision et animatrice radio.
Avec Le témoin, denier roman publié aux éditions Flammarion, début 2024, Joy Sorman poursuit, cette fois à travers la fiction, son exploration de nos « lieux communs », ceux qui racontent le monde et jettent une lumière crue et acérée sur la société dans laquelle nous vivons.
Dans ce roman mâtiné de réel, l’auteure imagine qu’un homme, nommé Bart, pénètre à l’intérieur du Palais de Justice de Paris et décide de s’y installer clandestinement. Caché la nuit dans un plafond et arpentant le jour les salles d’audience, il assiste au spectacle de la justice – ou est-ce plutôt à celui de l’injustice ? Mais pour quelle raison Bart a-t-il quitté sa vie et organisé sa disparition ? Que cherche-t-il dans ce lieu inhabitable ?L’œuvre de Joy Sorman se caractérise par une écriture singulière et un goût prononcé pour l’immersion. Ses thèmes de prédilection ont trait au corps, à l’identité, à l’altérité et aux façons d’habiter la ville. Ses romans, souvent hybrides et très documentés, mêlent fiction, observation et sciences humaines.
Quelques-uns de ses ouvrages  :
Boys, boys, boys (2005)
• Du bruit (2007)
• Comme une bête (2013, prix François-Mauriac de l’Académie française)
• La Peau de l’ours (2014)
• Sciences de la vie (2017)
• À la folie (2021)
• Seyvoz (2022, co-écrit avec Maylis de Kerangal)
Le témoin  (2024);

 

→ Catherine HEMERY-BERNET

A la manière de Lucien Suel et ses « Poèmes Express » et de l’artiste André Cadéré (1934 -1978) qui venait déposer ses oeuvres dans les expositions des autres, et qui a maintenant ses « bâtons » dans des musées d’art moderne du monde entier, Catherine Hemery-Bernet, artiste plasticienne française contemporaine, squatte le travail d’écrivains et d’écrivaines.
Les Pièces Uniques sont faites à partir de livres existants, d’auteurs reconnus, publiés.
Trois livres en un – un livre objet : qu’elle envoie à des « gens de la profession », bouteille à la mer, avec réaction en retour ou non.La réaction de Julia Deck est cette invitation dans notre médiathèque !

 

Modération de Guénaël Boutouillet, conseiller littéraire de la fête du livre de Saint-Étienne.

Julia Deck, Joy Sorman et moi

Mis en avant

Julia Deck qui avait reçu une Pièce Unique à partir de l’un de ses livres, m’a proposé de les accompagner, elle et Joy Sorman, dans une master-class à la Médiathèque Tarentaize, à Saint-Etienne le 30 novembre 2024.

Petit rappel de ce que sont les Pièces Uniques :

A la manière de
Lucien Suel et ses « Poèmes Express »
et de
l’artiste André Cadéré (1934 -1978) qui venait déposer ses oeuvres dans les expositions des autres, et qui a maintenant ses » bâtons » dans des musées d’art moderne du monde entier,
je squatte le travail d’écrivain.es.
Les « Pièces Uniques » sont faites à partir de livres existants, d’auteurs reconnus, publiés.
Mon intervention : je lis deux pages par jour du livre choisi, j’appose la date, je sur-ligne des mots qui constituent un début de narration autre. Puis je cherche dans les actualités quelque chose ( image ou texte collé ou écrit à la main) qui vient ricocher avec ce qui est sur-ligné.
Cela donne un double carambolage. 
Trois livres en un – un livre objet 
que j’envoie à des « gens de la profession », bouteille à la mer,
avec réaction en retour,
ou non.

La réaction de Julia Deck est cette invitation à St-Etienne !

Julia Deck est aussi, pour Ann d’Angleterre aux éditions du Seuil, à La Galerne, ce mercredi,  6 novembre.

 

Les prochains Chat Bleu

Mis en avant

Les dates prévues pour le quatrième trimestre de 2023 sont :

  • 19 octobre
  • 9 novembre
  • 14 décembre

Au Chat Bleu, on parle de livres, et pas seulement de romans, on trouve de nouvelles idées de lecture, on gagne des livres,
on boit  – l’autre nom de ces rencontres est : Un vin, des livres -… et on goûte aux belles idées de N’senga.

Un Umberto Eco : P U N° 180

Mis en avant

Numéro zéro, paru en Italie, et en France dans la traduction de Jean-Noël Schifano en 2015 est la Pièce Unique N° 180 (180, quand même ! )
Umberto Eco (1932-2016) avait au moins deux surnoms : » il professore » et « il tuttologo ». Tout fait sens et, en amoureux de savoir, ce septième roman mélange faits historiques et théories du complot.
Plus intéressant encore, il y décrypte avec humour les dérives d’un journal sous capitaux privés, « Domani », appartenant au « Commandeur Vimercate » – Au moment de la ressortie du JDD, c’est à lire… –  Vimercate // Berlusconi // B… également propriétaires de télévisions…

Quelques Poèmes Express venus de Numéro zéro :
– Perdez votre latin, entraînez-vous.
– Rêver d’un jacuzzi est moins cher que le payer.
– Personne ne paraissait avoir envie de durer.
– Fou était romanesque. Folie était collector.
– Chaussettes vert petit pois : en déduire un personnage.
– La vie avait renoncé et l’avait montré.
– On ne veut pas finir au tribunal pour une rumeur roulant des hanches.
– Recevoir un chèque pour ne pas écrire.

Ce Numéro zéro additionné de Poèmes Express et d’informations a été offert,
lors de Pirouésie 2023 – on en parle bientôt –
à Coraline Soulier, enseignante, animatrice d’ateliers d’écriture
et Oulipophile
à Pirou comme à Lille, dans Zazie mode d’emploi.

Un Jean Birnbaum : P U N° 179

Mis en avant

 Le courage de la nuance de Jean Birnbaum paru au Seuil et trouvable en collection Points, prix François Mauriac en 2021.
Jean Birnbaum est journaliste, essayiste, directeur du supplément Le Monde des Livres. Dans ce texte, né d’un « sentiment d’étouffement », il évoque les écrivains qui ont voulu voir et dire le monde en gris (coloré), qui ont refusé la simplification de l’extrême, au risque de n’avoir que des adversaires, d’être vus comme « tièdes », « lâches ». Camus, Barthes, Bernanos, Arendt, Aron ont fait preuve de l' »héroïsme du doute », chose très mal vue actuellement, entre autres ou surtout sur les réseaux sociaux.

Des « Poèmes Express » sont nés dans Le courage de la nuance :
– Peler un silence.
– Des hommes libres que nous avons 
regroupés ont le sentiment que nous avons un   monde à refaire.
– Tranquille sincérité du démon : informe, toxique et véritable.
– Il a appris à vomir dans la dentelle.
– Le destin a produit des banalités : les enterrements.

Trois livres en un donc :1) le Jean Birnbaum = l’essentiel
et, accessoires mais là…,
2) les  » Poèmes Express » qui ricochent avec 3) des infos (inter)nationales.
Exemple : Bras tendu, un fils de bonne famille affiche un engagement assez banal ricoche avec « Procès du projet d’attentat néo-nazi » trouvé ultérieurement dans la presse,
ou encore : Le carnage, effet de cisaille, engage l’irréparable va avec Violence et police : un problème d’encadrement juridique, pris dans The Conversation France
Cette Pièce Unique est offerte à un homme politique qui écrit,
pas B. L M., pas F. H., ni N. S.

Save the date : 12 octobre !

Mis en avant

Evénement :

Victor del Arbol, en tournée promotionnelle en France, vient à La Galerne le 12 octobre 2023 pour son dernier livre traduit par Claude Bleton,
chez Actes-Sud.

Save the date, ses livres claquent ;
il est beau (… je sais…, comme critique littéraire, c’est moyen…) et sympathique. Les Ancres Noires ont déjà eu la chance de le recevoir.

Autour des livres- dimanche

Mis en avant

track.com/podcasts/viva-culture-217/1

Au programme 

ENTRETIEN avec Josepha Cuvier, présidente de I love LH, Par Isabelle Royer

AUTOUR DES LIVRES par Catherine Hémery-Bernet : Editions do, Olivier Desmettre, éditeur

AGENDA CULTUREL  : Philippe Mayaux, Songe d’un jour d’été, exposition au Portique jusqu’au 17 septembre 23

https://asso-maisondelaculture.fr/

23 juillet 2023 à 11h – Viva Culture

Mis en avant

DO – Les éditions DO
j’aime beaucoup l’humour de cet éditeur : allez sur son site, vous verrez, sa lettre à ceux qui voudraient envoyer un manuscrit est extrêmement drôle et basée sur un fait si vrai.
Mais pas que, bien sûr,
DO, c’est un beau catalogue, étonnant : entre Stefan Sulzer : Le jour où ma mère toucha Robert Ryman et Malacqua de Nicola Pugliese, vous trouverez forcément votre bonheur de lectures
Ecoutez la pastille sur les éditions DO
à Autour des livres
dans Viva culture
sur Ouest Track radio
dimanche 23 juillet à 11 h
et ensuite en podcast.

Voilà une annonce de la rentrée de DO :

Éditions do
Connues et même reconnues pour la qualité de leurs publications littéraires, souvent empreintes d’une délicate insouciance et d’un humour subtil, les éditions do ont choisi de poursuivre dans la veine qui a fait leur succès en publiant ce jeune primo-romancier qui porte le désormais remarquable patronyme de Luc Dagognet.
Il est inutile aujourd’hui de cacher qu’une douce effervescence, qui pourrait même se prolonger jusqu’à une fébrilité certaine, s’est emparée du monde littéraire autour de ce drôle de roman au titre chargé de tant de promesses : Fraternité.
Et même si on sait depuis longtemps l’éditeur au cœur d’un délicat conflit d’intérêt quand il fait la promotion d’un roman qu’il a justement choisi de publier, cela ne doit pas l’empêcher de dire ici, à cette période où de nombreux regards sont de toute façon tournés vers des horizons plus insouciants que littéraires, combien ce premier roman de seulement deux-cents pages conjugue de qualités, mêlant tout à la fois l’humour subtil à la délicate insouciance dont sont souvent empreintes les publications des éditions do.
On se souvient d’ailleurs que lors de sa présentation à la presse et aux professionnels de la littérature, réunis à l’occasion d’une croisière gourmande effectuée dès le début du printemps sur un paquebot loué à ce seul effet, ont été prononcés ces mots si bien choisis destinés à les convaincre de ces nombreuses qualités réunies en deux centaines de pages seulement : « S’il commence comme un film d’action, Fraternité se poursuit en une valse joyeuse, pleine de rebondissements, de courses-poursuites et de rencontres étonnantes, de portes dérobées et de souterrains mystérieux. »
Fraternité ne paraît que le 17 août 2023.
Pour beaucoup cela doit sembler une éternité.

Un Oliver Rohe : P U N° 178

Mis en avant

Défaut d’origine d’Oliver Rohe : Pièce Unique N°178.

Oliver Rohe était à Ecrivains en bord de mer
– où je lui ai donné cette P. U., trois livres (dont le sien) en un … Le pauvre … –
et où il est intervenu deux fois : la première, avec Mathias Enard, un des amis cofondateurs de la revue Inculte, la deuxième, pour évoquer Chant balnéaire sorti chez Allia en 2023, un retour sur le Liban / au Liban. Chant balnéaire est la deuxième partie du presse-livres, la première étant Défaut d’origine, paru en 2003.

Tout Défaut d’origine se passe à bord d’un avion et surtout dans le for intérieur d’un passager-narrateur qui évoque un pays en guerre jamais nommé, la place de la langue, l’ami Roman : un autre lui-même, le rapport aux autres : le mimétisme, à la mère : une mère / araignée qui retient. Un monologue, un flux de conscience.

Quelques « Poèmes express » nés dans Défaut d’origine :
– Dans ce siège il est convenu de penser à penser.
– Les habitants au cimetière imaginent sous leurs 
pieds des os d’habitants.
– Ils déboulent un jour en bas de leurs délires.
– Il nous faut du clinquant, de la mode, ne pas rester à l’écart des Mercedes.
– Elle accumulait secrets et mensonge en couches bien épaisses de fiches.
– Depuis sa tombe, il croyait naïvement être débarrassé de ses frustrations.
– Dès que je me trouvais seul je courais me fondre tout entier dans ma tête. Mon corps était de trop.

Chat Bleu – juin 2023 – 1)

Mis en avant

Avec un St Nicolas de Bourgueil ou un « Chemin blanc« , un chenin d’Afrique du Sud, on a parlé de :
Sans collier de Michèle Pedinielli, édition de L’Aube, collection L’Aube noire, 2023 : une histoire de chantier mortel, mais aussi un polar plein d’humour. On y retrouve le personnage récurrent de Giulia Boccanegra, une femme-détective à Nice :
 » detectiv particular ? C’est drôle
– C’est drôle pourquoi ?
– Parce que vous êtes une femme.
Il faut savoir évaluer les moments où entamer un débat féministe est totalement inutile. Celui qui implique un dealer de coke moldave et son gigantissime garde du corps en est un. » 
( p. 161)
– Les vaches de Staline de Sofi Oksanen, paru en 2011 chez Stock, traduit du finnois par Sébastien Cagnoli. Actuellement en Livre de poche. Un livre d’une énorme force. Une histoire qui s’étend de 1940 à 1984 environ, sur trois pays : Finlande, Estonie et Sibérie. C’est le premier livre d’Oksanen mais paru en France après Purge. Ses personnages ne sont pas sympathiques : pas plus Anna que Katariina, pas plus la fille que la mère. Celle-ci est une pro de la débrouille dans le système soviétique. L’autre n’a pas d’autre choix que contrôler son image à travers son rapport à la nourriture. Etre femme est un problème dans un pays communiste, dans un pays envahi, comme dans un pays où l’on fuit. Un grand livre !
– Une saison à Venise de Wlodzimierz Odojewski (1930-2016). Paru en 1976 en Pologne, en 2000 et 2006 aux éditions Les Allusifs. Traduction d’Agnès Wisniewski et Charles Zaremba. Trouvable maintenant chez Rivages. Un joli texte, une fable : l’imagination peut nous sauver. Nous sommes en Pologne, en août 1939, dans une maison familiale. Les femmes et les enfants se retrouvent là. De l’eau apparaît dans la cave et monte, et tante Barbara y invente Venise.

Prochain Chat Bleu prévu le jeudi 14 septembre 2023. Mais on a évoqué beaucoup d’autres livres et on vous en parle bientôt ici.

Chat Bleu mai 2023 – 1)

Mis en avant

Le grand écart : un polar qui se passe au Japon, un moment dans l’Autriche de la fin du XIXème siècle et une femme, pendant tout un week-end, enfermée dans des toilettes :
– Tokyo mirage d’Anne Rambach, 2002 éd. Calmann-Levy
– Vienne au crépuscule d’ Arthur Schnitzler, paru en 1908
– N’être personne de Gaëlle Obiegly, 2017, éd. Verticales

étaient les 3 premiers livres proposés le 25 mai au Chat Bleu.

  •  Vienne au crépuscule est une merveille. Entouré d’intellectuels juifs, un jeune noble, le baron de Wergenthin, doué en musique mais dilettante, vit. Il vient de finir une relation, en commence une autre. La jeune femme, de bonne famille, attend bientôt un enfant. Il ne la laisse pas seule face au problème mais ne lui propose pas le mariage.
    Pourquoi une merveille ? Parce qu’il parle si bien des nombreuses possibilités des hommes face aux situations sans issue des femmes. Parce qu’il montre que le « problème » d’être juif est omniprésent dans cette Autriche fin de siècle, encore et encore évoqué dans toutes les conversations entre ces créateurs, politiciens, fonctionnaires.
  • N’être personne est une digression sur 300 pages. Sans sujet. Plein de la vie d’une femme qui écrit mais ne gagne pas sa vie par son écriture. Pas une auto fiction, bien plus distant que ça, théorique : p 101 : « Quand j’écris – un livre éventuellement- je ne m’adresse à personne, je parle avec l’inconnu, auquel je ne dis rien.(…) Le langage met le réel à distance. C’est cela même qu’interroge mon écriture.(…) Tout ce qui est écrit est fiction. La réalité n’y est pas. La réalité est ce qui est vécu, pas ce qui est relaté. Ce qui est écrit, ce qui est relaté, même oralement, subit une transformation. »
    – Tokyo mirage  : Un homme tué au sabre. Histoire agrémentée de pachinko, tsunami, yakuzas, services de police ennemis et industriels malhonnêtes.

Mais on n’a pas parlé que de ça : deuxième partie bientôt.
Prochain Chat Bleu prévu le 22 juin

IMEC – Georges Didi-Huberman

Mis en avant

« Aimer fait travailler » a dit Georges Didi-Huberman lors de l’ouverture, le 4 mai, de cette exposition titrée Tables de montage à l’abbaye d’Ardenne.

Y est montré « l’artisanat », le travail avant l’oeuvre : à partir du découpage des fiches, l’écriture sur ces fiches, avant les livres. Plus de 20 000 existent. 4 000 sont montrées : 2 000 de mots et 2 000 d’images, qui se correspondent.
Une approche très émouvante, un rite qui ouvre le processus de pensée et d’écriture.
Un homme, aussi, émouvant et ému devant cette installation : « Il n’y a qu’ici que cela était possible. »

L’exposition est jusqu’au dimanche 22 octobre 2023, du mercredi au dimanche, de 14 à 18 h

Retour sur la P U N° 155 : youhou !

Mis en avant

tardivement, très, car déplacements multiples et l’objet-livre caché facétieusement glissé entre et entre, mais retrouvé

donc lu maintenant,
picoré
avec appétit
et déjà merci pour la pensée de l’envoi
de ce 155ème
objet multiple en effet
et mystérieux
(sachant que j’ignore qui est robert wyatt)
(et que donc l’étrangeté est absolue, d’un livre sur qui je ne connais pas)
(comme une biographie inventée)
(quelque chose de totalement fictionnel)

(et s’arrêtant sur un album que je ne connais pas non plus)
(mais qu’écoutant ce matin je reconnais bien sûr) (alors c’est donc lui)
(mais pourquoi lui alors, en dehors de la maquette qui vous plaît)
une sorte de folie borgesiennne
qui immédiatement
et ludiquement
m’a rappelé ces découpages qu’enfant on faisait
de silhouettes à habiller
de différentes tenues qu’on clipait, qu’on changeait
(je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans…)
mais aussi les mille milliards de poèmes
ces lectures en tout sens
pulvérisant l’ordre narratif, le recomposant
drôlement aussi
entre art brut et poésie minimale
entre humour et absurde (le verso découpé de certains collages est aussi signifiant dans ses manques)
aussi merci catherine
oui
amicalement
ea&fd = Emmanuel Adely et Frédéric Dumond !!!!!

C(ART)ollage

Mis en avant

C(ART)ollage
(suite et fin :  était annoncé… mais pas complet.
Il est maintenant prêt )

Voilà un des éléments de C(ART)ollage pour accompagner les voeux de Rue du Départ :

voeux pour
un 2023 plus heureux que vous ne pouvez l’imaginer à l’heure actuelle, mais VRAIMENT bien bien plus heureux … ! …

c(ART)ollage de Marie Thémenet :

Mis en avant

c(ART)ollage, c’est un ensemble de 16 collages qu’on peut voir comme :
cadreurs – « effriteurs » – « enfileurs » – « exfolieurs » – « exhorteurs » – « exileurs » – exportateurs –  extracteurs – faiseurs – inséminateurs – « métaboliseurs » – monteurs – producteurs – profiteurs – « sublimeurs »
de
rêves – fariboles – perles – mensonges – folies – fantasmes – songes – possibles – sublime – ludions – rêveries – verbe – plus – fadaises – signifiés – inattendu.
c(ART)ollage, c’est un luxe de possibilités de sens ou d’insensé.

C(ART)ollage est arrivé

Mis en avant

Qu’on se le dise !
Dans la collection Voyageur,
C(art)ollage
est là.

Marie Thémenet nous a concocté 16 cartes postales  à partir de collages.
Qu’on se le dise !
Elles sont étonnantes.

C(art)ollage
 est en tirage limité, signé par M. T.

Bout portant par Françoise Sergeant

Mis en avant

Babelio  FrancineS
FrancineS   20 juin 2022
Tout commence dans une voiture, la tension est palpable. Au volant, un homme jeune. Côté passager, une femme armée. A l’arrière trois petits vieux terrorisés, ou presque. Car au fil des pages, on ne sait plus vraiment qui sont les méchants de l’histoire ! L’histoire justement ? Une sombre affaire de vol, de kidnapping, de show business même !
En moins d’une centaine de pages, l’auteur nous emporte, de sa plume acérée, dans un road movie aussi statique que critique, de notre société et du monde du livre. Plus qu’un roman, une tuerie, nette et sans bavure.

« Bout portant » et des lecteurs – suite

Mis en avant

Jeunes, moins jeunes,
femmes ou hommes,
amateurs ou professionnels
du polar ou de la retraite,
impactés donc
– ou pas –
par le problème,
ils en disent ceci :

A. D . : « J’ai lu Bout Portant : totalement amoral et réjouissant »
L. B : « ça claque. C’est drôle mais pas que »
C. P : « vu mon métier, je ne pouvais pas passer à côté, je l’ai lu d’une traite. »

« Bout portant » et des lecteurs

Mis en avant

M-C. J : «  La couverture est superbe ! »
(ça n’est peut-être rien pour vous, mais pour nous, c’est beaucoup. Que ces livres soient beaux est, depuis le début, un de nos buts)
M.S : « J’ai déjeuné avec : il est de bonne compagnie »
(
c’est sûr, avec Bout portant, on veut vous faire rire… de choses sérieuses…)
L. B : «  Chaque personnage a du caractère. Un peu excessif… et on en rit  »
( oui, Louis, Nicole et Joséphine ont du mordant, et ça réconforte dans ce monde de brutes)

« 

article dans Ouest-France

Mis en avant

Ouest-France

Pascal Millet publie une comédie noire pour adultes

L’auteur Pascal Millet est déjà connu pour ses nouvelles, romans noirs et livres pour enfants. Aujourd’hui, il publie dans un autre genre, une comédie noire intitulée Bout Portant, illustrée par Eric Enjalbert.  Un texte humoristique qui traite de sujets sérieux comme la vieillesse et la littérature. 

L’histoire se passe en huis clos dans l’habitacle d’une vieille Volvo. Trois petits vieux ont créé une fausse maison d’édition afin de recevoir gratuitement des manuscrits. Ils sont alors menacés par une jeune femme qui cherche son frère et surtout le manuscrit de ce dernier qui a été publié, après corrections, par ces trois vieillards.  Pour le paysage, je me suis inspiré de Trégastel, de l’île Renote , ​ajoute l’auteur.

Dans son ouvrage, Pascal Millet nous parle d’Ehpad et de littérature avec le cheminement d’un manuscrit, le travail de l’édition et la commercialisation.  On va retrouver des références littéraires, des critiques sur le monde littéraire et audiovisuel et on va comprendre le refus de finir sa vie dans un mouroir​, souligne-t-il.

Bout Portant, de Pascal Millet, éditions Rue du départ, 10 €. À commander en librairie.

 

 

Bout portant de Pascal Millet est sorti

Mis en avant

« À lire absolument….juste déjanté comme il faut et… à la réflexion… »
dit une primo-lectrice.

Et on lui répond : « Bang Bang »… 

Vous pouvez nous le commander,
le commander à votre libraire préféré,
le trouver à la Galerne seulement, pour le moment.
le trouver au salon Epoque, à Caen, les 21 et 22 mai,
sur le stand de Rue du Départ : on vous y attend.

Pascal Millet : Bout portant

Mis en avant

Il a l’air sympa, Pascal Millet…
Pourtant, il a écrit Bout portant.
une comédie où des vieillards sont capables de pensées délétères, de mauvaises actions.  ET d’imagination..

Bout portant : Pascal Millet

Mis en avant

 
Quand trois petits vieux décident de survivre loin des Ehpad, rien ne les arrête.
Une comédie noire qui parle autant de vue qui baisse que de littérature.

Bout portant de Pascal Millet

Mis en avant

Bout portant, livre farceur de Pascal Millet, illustré par Eric Enjalbert, est actuellement chez l’imprimeur.

Bout portant est d’actualité…
Bout portant parle de personnes âgées qui veulent éviter les Ehpad, privés comme publics, et on les comprend. Bon, leur méthode n’est peut-être pas très éthique…
Bout portant s’amuse du monde du livre.
Bout portant n’est pas sérieux mais dit des choses ô combien sérieuses.

 

ça bouquine ? 3)

Mis en avant

 

La troisième émission du podcast Ça bouquine ? est sortie : elle aborde la transmission du goût de la lecture. Vous pourrez choisir une plateforme d’écoute en cliquant sur ce lien : https://linktr.ee/cabouquine .

C’est trouvable sur Youtube. C’est fait par un groupe d’étudiantes et c’était très sympathique d’enregistrer avec elles.

Et on y est avec le Chat Bleu et nos séances un vin, des livres,
et avec « ça va? ça va... », le petit dernier de Rue du Départ, né d’un atelier d’écriture. Bientôt avant-dernier : on travaille à Bout portant: de Pascal Millet 

Heureuses fêtes !

Mis en avant

à côté de Percival Everett ! de Paul Auster !

cette année, c’est avec  ça va ? ça va… 
le mini-table book plein d’esprit (si si), le petit-cadeau-d’assiette mais bien plus que ça aussi…
Et, pour les gens d’ici, presque 100% d’ici…

ça va ? ça va… : il est arrivé… alors, ça va

Mis en avant

Le petit nouveau de Rue du Départ est arrivé..
Plus bordeaux ou prune ou lie de vin que cerise, mais ça ( lui ) va ( bien ). Et ça ne veut pas dire qu’il y a à boire et à manger dedans.
« ça va ? » : une question qu’on ne pose pas vraiment.
 » ça va » : une réponse qu’on n’attend pas vraiment. Ou plutôt si. Il vaut mieux que vous ne vous mettiez pas à raconter tout ce qui, réellement, ne va pas.
Un échange qui n’en est pas un, dit une amie allemande qui s’en énerve. Un « wie geht es ihnen ? » est une vraie question qui, elle, attend une vraie réponse. Un peu d’attention, quoi ! De l’empathie. Un partage. Pas un glissement vers autre chose. Pas une politesse de surface.

Donc,  ça va ? ça va… est là : petites histoires, micro-nouvelles, réflexions courtes, anecdotes sur un état du monde ou de soi. Pas plombant. On s’en amuse aussi.

ça va ? ça va… la préface :

Mis en avant

cracked road concrete close up

Un livre contient une histoire, évidemment, au moins une.

Mais un livre vient aussi d’une histoire, au moins une.
Ce livre contient plein d’histoires
et est né de deux histoires.
Celle de Trace2mains : un atelier d’écriture composé de plus d’hommes que de femmes – c’est assez rare pour le noter -, créé autour de Francis Pedu, personnage attachant, auteur d’un recueil de haïkus, aujourd’hui décédé mais toujours vivant dans la mémoire du groupe.
Une rencontre mensuelle. Un bon repas. De bons vins. De bons copains. Tous branchés arts. L’un d’entre eux anime, pas toujours le même.
Voilà ce qui a amené ce petit livre : le sujet de » la catastrophe pour vous », donné après lecture d’extraits des derniers livres de Gaëlle Obiegly, Une chose sérieuse et Olivia Rosenthal, L’éloge des bâtards aux éditions Verticales.
La deuxième histoire est un voyage à Marseille, la visite du FRAC et l’achat de deux micro-livres d’art de Stéphane Le Mercier pour leur humour. Au retour, la recherche de ses travaux sur le net, la trouvaille du « Timbre Walser », un de ses multiples.
Ici reproduit, il évoque lui aussi une catastrophe : la mort dans la neige de l’écrivain suisse allemand Robert Walser, interné pendant des années.

Hélène Gaudy et la P U N° 65

Mis en avant

Hélène Gaudy, l’auteure de ce magnifique livre, entre autres :
Il y a deux ou trois ans, sans doute un peu avant le festival Lettres d’automne de Montauban dont Christian Garcin assurait la programmation, j’ai reçu par la poste ce livre qu’il a écrit avec Éric Faye. Il était couvert du papier qu’on voit sur la photo, abondamment annoté, émaillé de collages, et surtout, sur plusieurs pages, de mots surlignés en jaune qui venaient y tracer des poèmes. Je n’ai aucune idée de l’identité de la personne qui en a fait un objet unique et me l’a envoyé. En rangeant mon bureau, je suis retombée dessus et me suis demandé si ce mystérieux expéditeur ne serait pas tout simplement sur Facebook… MP dans ce cas pour lever le mystère ? Sinon, il restera entier et ce sera bien aussi…
  • Le mystère est donc levé ! Merci à C H B pour ce geste poétique. Je découvre, du coup, le site des éditions Rue du Départ et cette pratique qui me ravit : envoyer des livres choisis, de manière anonyme, après en avoir fait, ainsi, des P U, des pièces uniques. Très heureuse d’avoir l’une d’entre elles dans ma bibliothèque !

    C H B : tu as le n° 65, on en est au 123. L’idée est aussi de réussir, si possible, à envoyer le livre qui correspond bien au récepteur.

     

Un article de Jean-Pierre Suaudeau sur sa Pièce Unique ! Merci !

Mis en avant

VERTIGE DE LA LITTERATURE
« Ce massage de purs » de

Catherine Hémery Bernet

.

Depuis 2014,

Catherine Hémery Bernet

créé des livres singuliers nommés « Pièce unique » et réalisés, comme on s’en doute, en un seul exemplaire. Ce livre unique vous arrive un jour au bon soin de la Poste par la grâce désintéressée de l’autrice.

Celui qui m’est parvenu, le 101ème, s’intitule « Ce massage de purs », anagramme du titre du livre de Jean-Loup Trassard « Campagnes de Russie », paru en 1989, sur lequel il vient s’adosser.
Le dispositif choisi par

Catherine Hémery Bernet

semble simple : d’un livre existant, elle prélève quelques mots, quelques lettres au besoin, en les surlignant sur chaque page impaire, écrivant ainsi son propre texte, soit, ici,133 « poèmes express». Simple et cependant d’une force qui suffit à subvertir toute lecture, à dynamiter l’idée même de littérature et à ouvrir un abîme temporel sous nos yeux de lecteurs subjugués.

Ces « poèmes » se font, au gré des jours, tantôt humoristiques : « Une dame russe cherchait un cinéma. Plus d’un an après on en localise un. » (p 11), « Nous enlevons nos chaussettes sur le canapé et je vois bien la déception » (p 81), fantaisistes : « les cerises répondent non aux petites mouches » (p 189), « une énorme patte appelle les petits pois, marche dans ce vert tendre » (p 241), sensibles : « Le rose très pâle vient jusqu’au bord du rouge » (p 141), « deux tracteurs soulèvent deux nuages, petites usines qui fument » (p 185), saisissants : « Une femme, sur le char, attend dans un paletot de peur » (p 69), aussi bien sensuels : « ce qui m’intéresse, c’est la peau » (p 153), « forte odeur de femmes et robe rouge à pois blancs » (p 187), prennent la forme d’adages : « Quand est malade le vétérinaire, grince le chien » (p 223), d’incipits de romans : « Deux femmes repoussent sur le canapé un étranger à l’air malcommode » (p 55), ou de polars : « Dix-neuf millions dans un bocal de verre ? c’est pas beaucoup. » (p 73), et pensées qu’on imagine influencées par le confinement : « Remerciements au Livre parce que les livres sont toujours là » (p 159, 29 mars), « Nous demandons le possible demain. » (p 215, 26 avril), « On se demande comment reprendre » (p 225, 1er mai).
Le lecteur ignorera si les créations quotidiennes de

Catherine Hémery Bernet

t répondent à un cahier des charges précis, à une série de contraintes oulipiennes ou si l’humeur créative prévaut. Et qu’importe : on se laisse guider, porter par les images qui en surgissent, amusé, ému, étonné, entraîné par le plaisir évident de l’autrice à se saisir des mots, à les faire parler, sonner, s’entrechoquer : la langue, le livre devenus terrain de jeux.

ll est indispensable d’évoquer également le livre de Jean-Loup Trassard, l’écrivain-paysan, journal d’une singulière résidence en Russie encore soviétique se déroulant du 11 mai au 5 juin 1986. Résidence qu’il a voulu rurale, afin de visiter fermes et installations agricoles, d’échanger avec ceux celles qui y travaillent, en connaisseur. Ce journal passionnant donne à voir la Russie des campagnes, avec précision, humour, sens de la notation, attention aux gens et aux paysages. Rien n’échappe à l’écrivain. Passionnant et instructif carnet de voyage, témoignage autant historique sur la Russie soviétique à l’aube de la chute du mur qu’humain tant abondent les portraits attachants, « visages cloués sur la paroi du temps »1. Livre captivant. Puissant. Et il le faut pour résister aux interventions malicieuses de Catherine Hémery Bernet qui en bousculent la lecture selon un dispositif à la fois simple et complexe qu’il est nécessaire de décrire précisément pour en saisir toute la portée.
Le dispositif comporte en effet plusieurs strates : la première, déjà évoquée, est composée de « poèmes » distillés à l’intérieur même du texte d’origine ; la deuxième accueille en marge haute des fragments d’actualité sourcée (en l’occurrence surtout consacrée à la Russie contemporaine, actualité rien moins que réjouissante sous l’ère Poutine) ; la troisième enfin, en bas de page, révèle les dates de ses interventions quotidiennes (soit du 1er janvier au 27 mai 2020). Interventions auxquelles elle joint parfois un article, une photo, collés en haut de page.
Le lecteur se trouve dès lors confronté à une profusion d’informations qui se chevauchent, se télescopent, le convient à un voyage enjambant temps et espace : la Russie soviétique et rurale de 1986, circonscrite aux territoires forcément réduits visités par Trassard ; celle de 2020 aux tentacules mondiaux dont l’autrice nous donne des nouvelles en haut de pages ; les « poèmes express » réalisés dans les cinq premiers mois de 2020 (lesquels recoupent la période de confinement) ; à quoi on ajoutera le temps de notre lecture, décalé de quelques semaines, qui met en perspective ces différentes temporalités à l’heure du déconfinement. Le champ de cette lecture s’en trouve considérablement élargi à la fois dans le temps (mai-juin 1986, janvier-mai 2020, juin 2020) et dans l’espace (Biélorussie soviétique, Russie de Poutine, le monde en temps de pandémie), nous obligeant à de continuels allers-retours entre différentes couches de temps, entre divers espaces qui charrient une épaisseur, une densité troublantes, aussi vives et décapantes qu’un vent d’est.
Si

Catherine Hémery Bernet

dit s’inspirer des « poèmes express » de Lucien Suel, elle procède cependant tout autrement. Lucien Suel en effet biffe, noircit sur la page du livre d’origine mots et phrases jusqu’à y substituer par soustraction son propre texte.

Catherine Hémery Bernet

se contente elle de désigner sur la page les mots nécessaires à ses créations, organisant ainsi un double trajet de lecture. Le résultat n’en est que plus saisissant, au point de ne plus savoir si c’est « Campagnes de Russie » qui préexistait au texte de Hémery Bernet ou si « Ce massage de purs » était enfoui sous celui de Trassard. Le lecteur assisterait alors à une opération de mise à jour, un travail d’archéologie de la langue, de patient déblaiement. Laissant sourdre l’idée insistante qu’aussi bien d’autres textes seraient encore à découvrir dissimulés dans celui de Trassard qui les masque, textes dans le texte qu’on aurait ignorés sans l’intervention de

Catherine Hémery Bernet

. C’est tout l’univers de la littérature qui est ainsi interrogé en une subtile leçon borgésienne : chaque texte en contient d’autres à l’infini, chaque livre contient à lui seul tous les livres selon une combinatoire qu’il suffit de modifier pour qu’ils surgissent. Vertigineuse expérience de lecture.

Travail époustouflant, rien moins qu’anecdotique, constitué par ces 101 recueils, ces 101 pièces uniques, œuvre précieuse semée aux quatre vents que Catherine Hémery Bernet élabore à bas bruit avec modestie, inventivité, intelligence, humour… et générosité. On en reste subjugué.

Suite n° 11

Mis en avant

Suite n°11 vient de sortir,
Suite n°11 est de Pascal Millet, auteur de polar mais pas que !
Suite n°11 est un poème narratif sur les débuts d’une relation amoureuse. C’est l’homme qui parle, de son histoire particulière.
Suite n°11, c’est, face à ce texte contemporain, des images de corps féminin, des détails de sculptures, des courbes, des nuques, des seins, des mains de tous les temps et de lieux différents. Un éternel féminin, fabuleusement photographié par Eric Enjalbert. Certaines pierres sont des peaux !
Suite n°11, c’est une histoire particulière face à La Femme.

Studio – Ancres noires : le jeudi 23 janvier

La fille qui en savait trop – Mario Bava – 1964 :
séance du 23 janvier à 20h30
au Studio et en partenariat avec Cannibal Peluche

Voilà l’article de Patrick Grée à cette occasion :
 » Mario Bava l’Italien se fait plaisir et nous comble avec cette parodie de giallo (le polar sanglant à l’italienne des années 60-70). Noir et blanc hyper contrasté (signé du pinceau même du maître) à la limite de l’abstraction : voir la scène du meurtre. Avec quelques gouttes de surréalisme buñuelien : les trois cornettes des bonnes sœurs vues d’en haut. Le cinéaste manie l’humour et l’autocitation aussi bien que la hache ou le rasoir. L’effet cinéma est garanti : heureux ceux qui le découvrent sur grand écran ; le cinoche de ces années-là (d’avant la t.v.) était fait pour ça ! Et peut-être surtout le cinéma de genre, le cinéma populaire du sam’di soir. Celui des Américains bien sûr, mais aussi des Anglais, des Italiens, sans oublier les Japonais, qui y apposèrent chacun leur marque distinctive. Les Italiens surent aller très loin, repoussèrent les limites du bon goût , à moins que ce ne soit…du mauvais!

La France, belle nation du septième art à n’en pas douter, ne brilla pas tant dans les bobines du second rayon ; l’Espagne même l’y dépassa aisément avec son baroque halluciné et enfila de belles perles irrégulières. L’esprit classique de nos lettres tant réputées nous imbiba la rétine semble-t-il, intimida nos pulsions scopiques, les réduisant à quelques errements albicoccoquesques ou hosseiniens. Notons au passage la frilosité du pays de Descartes pour l’écran large que les cinématographies citées plus haut favorisèrent joyeusement et qui semble satisfaire l’appétit du cinéphile amateur de sensations. On peut voir aussi dans cet isolement une belle résistance de la grammaire visuelle gauloise à ce qui bascule vite dans l’effet facile trop peu motivé. Malgré tout, peu de visions intelligemment anamorphosées, de regards savamment bridés : bien sûr un Vadim de temps à autre… Observons, au vu de la variété géographique des terres du scope évoquées, que l’argument “spatial” associant les Etats-unis à ce format ne tient pas tant que ça !

Partis de la projection d’un pur divertissement, La fille qui en savait trop de Mario Bava, nous voici réécrivant l’histoire du cinéma – comme art visuel ? Mais on l’aura compris, le mot n’a pas été lâché au hasard : c’est bien de pure-té qu’il est question ici.

Au commencement :

Etait le regard. »

L’art du paysage : un essai – P U N° 219

L’art du paysage de Kenneth Clark, traduit par André Ferrier et Françoise Falcon, paru en 1949 chez Julliard puis en 2010 chez Arléa est la Pièce Unique n° 219.

Kenneth Clark (1903-1983) a eu pour principal sujet d’études la Renaissance et une carrière impressionnante : dans les années 30, directeur de la National Gallery, conservateur de la Royal Collection. Aussi conférencier, essayiste, il a plus tard une chaire à Oxford puis, dans les années 50-60, devient présentateur dans des séries sur l’art à la TV.
Sacré bonhomme donc, qui voulait rendre l’art visible par tous.
Ce livre nous conduit de l’art médiéval à Seurat et Cézanne. On y apprend beaucoup, passant du jardin clos et son sens, au Salon de 1860 où «  la première règle était qu’il fallait corriger la nature en vue d’idéal », en passant par l’affirmation : « Michel Ange savait que le paysage était une invention flamande » et bien d’autres informations …ou avis…

Quelques Poèmes Express qui viennent de L’art du paysage :
– Il y avait de mystérieux insoumis. Ce serait une erreur de les croire.
– D’amour épris et réceptifs à l’art, des déchiquetés par l’âpreté.
– Des forces secrètes ont permis d’entrer dans la vieille religieuse.
– Les impressions sont des versions libres du monde, ce théâtre.
– C’est au moment où nous remarquons la porte du tombeau à terre que …
– Chemise à carreaux et barbe, l’énorme a un accent de carte postale.
– C’était un point de départ : un Poussin.
– L’imagination pouvait se fourvoyer, c’est l’essence de sa technique.

C’est offert à Sophie D. qui peint, colorie, et dessine sur une multitude de supports.

En retard sur Un vin, des livres mais…

En retard, mais voilà la prochaine date : le jeudi 9 janvier, 18h, à l’ Art Hotel !

En retard mais je ne parle pas de ça aujourd’hui.

Je parle de la Pièce Unique N° 218

un Claude Farrère (1876-1957) : L’homme qui assassina, paru au début du XXème siècle (plusieurs dates trouvées : 1907 ? 1919 ?) et des rééditions avec des illustrations, une fois de Henri Farge, une autre avec des bois de Gérard Cochet.
Claude Farrère, jamais lu jusque là, trouvé dans la bibliothèque de la maison à vider. Officier de marine, homme de droite, prix Goncourt 1905, académicien à partir de 1935 … Sans doute peu lu au XXIème siècle même si un volume-compilation est paru chez Arthaud en 2018, titré La mer, l’Orient, l’opium. Même si on l’a cité le 14 décembre dans l’émission de François Angelier, « Mauvais genres » sur France Culture à propos du livre d’Eric Walbecq Paris opium, aux éditions L’échappée, pour son opiomanie.

L’homme qui assassina 
se passe à Istanbul, que Farrère connut bien. Le personnage principal est un diplomate qui arrive en poste dans une Turquie vampiriisée économiquement par les banques et entreprises européennes. Mais il est aussi question d’amour…

Quelques Poèmes Express issus de L’homme qui assassina :
– A la table à écrire, ébène et faïence : Loti.
– Là, le pétrole, ton de sang séché, fini de rire.
– Ces pauvres femmes tiennent en équilibre sur les secrets.
– Je reçois des ventres luxueux dans un pays dépecé. Et baise des femmes.
– La maison trempe dans l’eau. Porte grande ouverte.
– Je vous donne mes os ; il m’est doux de vous les donner.
– Nous vivons, pli triste de la bouche, au fond de ce matin.
Derrière un grand mur, un ravin couleur de nuit, ravin cimetière.
Marbre blanc ciselé mais tapis troué.

Cette Pièce Unique est offerte à Jean-Louis P. …que je ne connais pas…