Bientôt…

Bientôt, oui.
On ne sait pas quand. Pas pour Noël, comme tout le monde.
Trop de monde …

Bientôt…
sortira ça va ? ça va.

Bientôt, oui,
on vous expliquera.

Un Stevenson : P U N° 114

L’île au trésor est paru en feuilleton en 1882. En poche en France en 1961. Retraduit récemment, les éditions Tristram lui ont donné une superbe couverture. Vu comme un roman- jeunesse, il a souvent été adapté au cinéma.

R.L. Stevenson, l’écrivain voyageur écossais est mort le 3 décembre 1894 aux îles Samoa. Nous avons offert cette Pièce Unique ce 4 décembre à une voyageuse, Pia G. qui vient se poser ici après avoir habité Milan, Budapest, Vienne…

Voilà quelques Poèmes Express :

– Il mettait le nez à la porte ou avait une façon inquiétante de le poser sur la table.
– Forte peur dans la brume. Pause.
– Un gentleman mort dévisse sa tête, donne le coeur et suce sa fin.
– Il essayait de rire, de retirer le poignard de sa bouche.
– Morts rouges et bouffis, bandage sanglant, mauvaise mine.
– Elle n’a jamais rien raté, la constance.

Un Kamel Daoud : P U N° 113

Le peintre dévorant la femme paru aux éditions Stock en 2018 est aussi en poche chez Babel.  Kamel Daoud est connu pour son Meursault, contre-enquête, Goncourt du premier roman en 2014. Il est par ailleurs journaliste et a des positions vis-à-vis de l’islamisme qui le mettent en danger.
Ce livre est un récit, de la collection « Ma nuit au musée » : un(e) auteur(e)  passe une nuit dans un musée et écrit sur cette expérience. Lydie Salvayre, Santiago Amigorena, par exemple, se sont déjà prêtés à ce dispositif.

Kamel Daoud a été, lui, invité au musée Picasso. L’intérêt du livre n’est pas tant son regard sur l’oeuvre de ce peintre que ce qu’il dit du rapport au corps, au sexe, à l’art et à la collection, de l’autre côté de la Méditerranée. Là, c’est passionnant.

Voilà quelques uns des Poèmes Express qui en sont sortis  :
Le jaune annonce le sourire, le corps et sa chaleur.
– Durant l’amour, se faire appréhender par le muscle-coeur.
– Le sang s’échappe. Plongée dans la mort, la femme en offrande.
– Cet endroit est un monde de piranhas. La fin y est la fin.
– S’il peint l’âme, je peux la dévêtir.
– Le grain de peau rencontre le cannibale et le nu est 
camisolé par l’amant.
– Sous mille angles, cette année se révèle noyade, submersion et fin.

La Pièce Unique N° 113 est à offrir à Laurence Drocourt, plasticienne qui travaille à l’ESADHaR. Elle a aussi conçu une pseudo-galerie : une vitrine / une oeuvre ( souvent intéressante et ludique ).