Chat Bleu – novembre 2023 – 2)

Et puis :
des romans étrangers :
La cité de la victoire de Salman Rushdie, Actes Sud. Traduction de Gérard Meudal : entre la fable et la fiction historique. L’enchaînement des royautés du XIV ème au XVI ème siècle. Une jeune femme se voit donner un pouvoir par une déesse : vivre 247 ans.
Certaines lectrices ont parlé de « froideur ». D’autres ont défendu l’auteur (si tant est qu’il ait besoin d’être défendu.) : « il parle du pouvoir des mots, de la littérature ». J’avais adoré le premier livre de lui paru en France en 1983, chez Stock, traduit par Jean Guiloineau., Les enfants de minuit. Un livre sur la partition Inde/Pakistan de la place d’un petit garçon.
Pachinko , de Min Jin Lee, éditions Harper Collins, 2021. Traduit par Laura Bourgeois : une saga familiale de 1930 à 1990. Il y est question des relations japono-coréennes, des sacrifices que font les immigrés.
Les graciées de Kiran Millwood Hargrave, (R U), traduit par Sarah Tardy, 2020, éditions Robert Laffont : On est en 1617 au nord du cercle polaire, un pasteur arrive et combat la sorcellerie. Basé sur des faits réels arrivés à Vardo.
La petite fille deBernard Schlink, 2023, Gallimard. Traduit par Bernard Lortholary : C. l’a « adoré » : Un libraire retrouve sa pseudo petite fille du côté Est de l’Allemagne reconstituée. Il tombe dans un milieu d’extrême-droite, essaie de l’ouvrir à une autre vision.
Découverte inopinée d’un vrai métier de Stefan Zweig, en Folio. « deux nouvelles, courtes, étonnantes, à découvrir » dit M.F.
Un roman historique français : Mes pas dans leurs ombres de Lionel Duroy, éditions Mialet Barrault, 2023 : les pogroms qui se sont passés en Roumanie et ont été niés.
Une collection Le goût de… aux éditions Mercure. 310 petits volumes, chacun sur un thème : une ville, un auteur, une saison, un sentiment … à travers des extraits de textes littéraires. Se met dans la poche, ouvre des horizons.
Un texte couvert de prix, et … interdit dans une école catholique bretonne… :  Triste tigre, de Neige Sinno, chez POL, 2023 : le thème de l’inceste, « abordé sans voyeurisme, sans pathos. » « Beaucoup de références, très intellectuel ».
Croire – sur les pouvoirs de la littérature,
de Justine Augier, 2023, Actes Sud : sur la fin de vie de sa mère pendant le confinement

Chat Bleu – novembre 2023 – 1)

Avec un verre de Bourgogne :
en blanc, une Haute-côte de Beaune, cépage Chardonnay, sec, minéral
ou
en rouge, un Pinot noir, charnu, présent en bouche,
tous les deux vieillis en fût de chêne
nous avons parlé de :
– C’est bien écrit ! d’Andreï Siniavski, aux éditions du Typhon, 2023. Avec une préface de Iegor Gran qui, il y a quelques années, a écrit Les services compétents (éditions P O L), le récit romancé et très drôle des difficultés qu’ont eues les services secrets pour arrêter son père. Siniavski (1925-1997) a fait 6 ans de camp pour « agitation antisoviétique ».
Ce volume contient deux novellas : Graphomanie et Le verglas, écrites en 196O, 6 ans avant cette arrestation..
Dans la première, les personnages ne lisent pas, écrivent tous, mais ne sont pas publiés.  P. 29 : « je suis né pour la poésie »… »on est tous nés pour ça ! Un penchant naturel pour les belles lettres ! Sais-tu à qui on le doit ? A la censure ! Oui, c’est elle, notre chère, notre tendre petite mère, qui a pris soin de nous tous. A l’étranger, c’est plus simple, plus impitoyable. Un lord quelconque publie un livre de vers libres, tout de suite on voit que c’est de la merde. Alors personne ne le lit, personne ne l’achète »(…) »tandis que nous, nous passons notre vie dans une agréable ignorance, à nous flatter d’espoir…C’est merveilleux ! L’Etat lui-même, que le diable l’emporte, te donne le droit – un droit précieux – de te prendre pour un génie méconnu. »
Dans la deuxième histoire, le narrateur, tout à coup, se trouve en capacité de voir et le passé,  vies antérieures comprises, et le futur des personnes qu’il croise.
On est loin là du « réalisme soviétique ».
L’humour et le fantastique  pouvaient vous envoyer en camp en U R S S …
Par ailleurs, remarquez l’esthétique de la première de couv’ !
– Troubler les eaux de Frédéric Lavoie, La Peuplade éditions, 2023. Ce journaliste canadien, vivant et à Montreal et à Bombay, écrit là un essai à partir de son expérience au Bangladesh avec des fixeurs. Il se pose des questions déontologiques : comment rendre compte, comment pratiquer le journalisme dans un pays pauvre, avec des interlocuteurs de classe sociale et de culture différentes des vôtres.
.- MURmur de Caroline Deyns, éditions Quidam, 2023 : roman en deux parties.
Une première sans pagination, un texte en colonne étroite, centrée où celle qui écrit dit « je » et parle de son emprisonnement pour avoir perdu son bébé du fait d’une fausse couche.
La deuxième partie reprend la forme habituelle et raconte l’histoire de « GrandeEnfant » que « Garçon » a forcée. Elle a attendu un enfant et a avorté avec l’aide de sa mère et d’une autre femme.
Et là, nous sommes dans une histoire vraie : celle du procès de Bobigny dans lequel Gisèle Halimi est intervenue.
Roman, certes mais basé sur des faits réels, sur le constat que les femmes, auparavant ou maintenant, dans maints pays, n’ont pas de droit sur leur propre corps.

La suite du Chat Bleu de novembre bientôt…
Le prochain Chat Bleu devrait avoir lieu jeudi 14 décembre.

 

Keun, Dagognet et Gran :

Les éditions du Typhon ont, en 2021, sorti Une vie étincelante, et, en 2023, à l’occasion de la création de leur jolie collection de poche « Soleils noirs », ressorti ce texte d’Irmgard Keun. Cette autrice allemande (1905-1982), avant l’arrivée des nazis au pouvoir, avait connu un grand succès pour ce livre. Féministe dans un temps qui l’était peu, elle parle là d’une jeune femme libre, vivant son corps un peu à la manière des hommes. Les nazis ont censuré ce livre. Elle s’est exilée, a publié en 1937, grâce à des éditions allemandes installées aux Pays-Bas, puis en 1939 en France Après minuit, un livre éminemment politique qui dit énormément sur le nazisme au moment même où il sévit.
Il est super de retrouver des auteur(e)s qui ont marqué leur temps et peuvent nous le faire comprendre. Il est super de retrouver des auteur(es) oublié(e)s.

Fraternité de Luc Dagognet est un premier roman paru aux éditions Do en 2023. Il m’a, au départ, fait penser à Luc Chomarat quand il est bon. Le personnage principal travaille dans la pub. Le point de départ est le bruit qui le gêne et fait monter entre un voisin et lui, pourtant pas très courageux, une « guerre ». Plus loin on est à la limite du fantastique, dans les catacombes et des jeux vidéo. Dagognet a des formules humoristiques qui vont bien avec l’humour de son éditeur. Exemple : une définition des stimuli : « notre coup de marteau sur le tendon rotulien de votre opinion »

Voyage clandestin avec deux femmes bavardes de Iegor Gran, éditions P O L, paru en 2023, traite de l' »opération spéciale » en Ukraine à travers les comptes Twitter – normalement interdits – de deux femmes russes. Des femmes qui existent. On est dans une sorte de document. Grâce à ces réseaux sociaux, on peut avoir une idée des différences à l’intérieur de l’opinion publique en Russie. L’une est totalement pro-Poutine, » le réunificateur des terres russes », l’autre pas et doit faire attention à ce qu’elle dit dans son quotidien et à ce qu’elle poste.
Iegor Gran, fils du dissident Andreï Siniavski, et auteur du merveilleusement drôle Les services compétents a, dès le début de cette guerre, pris position avec Z comme Zombie contre son horreur.

Chat Bleu – septembre 2023 – 3)

Enfin, voilà les auteurs français ou francophones, romans et essais :
– Triste tigre de Neige Sinno, P O L 2023 : « un texte qui pose beaucoup de questions, dont celle du plaisir » dans des circonstances épouvantables.
– L’allègement des vernis de Paul St Brice, éditions Philippe Rey, 2023 : « Pas un grand roman mais jouissif. Des personnages secondaires très attachants, très léchés. Ainsi, Omero, l’homme de ménage qui danse avec son auto-laveuse dans le Louvre. »
– Coeur de Sahel de Djaïli Amadou Amal, J’ai Lu 2023 : au Cameroun, la vie d’une enfant et, plus largement, des domestiques.
– Ceci n’est pas un fait divers de Philippe Besson, Julliard 2023 : un féminicide. La place des enfants, leur sentiment de culpabilité. « Poignant mais dit sans pathos »
– Le petit foulard de Marguerite, de Colette Fellous, Gallimard 2022 : le livre d’une amie.
– La vie matérielle : Marguerite Duras revisite, avec Jérôme Beaujour, son enfance, les villes, les personnes, sa réussite. P O L 1987, trouvable en Folio.
– La mer écrite : texte de Marguerite Duras et photos de Hélène Bamberger, éditions Marval, 1999. Elles se sont rencontrées à Trouville un été des années 80 et se sont promenées.
– V13 d’Emmanuel Carrère, P O L  2023 : l’observation pendant les neuf mois de procès (2021-2022) de l’attentat du 13 novembre 2015 . Trois parties pour en rendre compte : les victimes, les accusés et le jugement. « C’est très fort ! »
– Les exportés
de Sonia Devillers, en J’ai Lu. Le premier livre de cette journaliste à France Inter. Histoire roumaine et histoire de sa famille : quand, au temps du communisme, des Juifs sont échangés contre des cochons.
– Les lettres hébraïques d’iris Slomka Saguy : entre psychologie et spiritualité. A lire par petits paragraphes.
Correspondance Flaubert-Tourguéniev, éditions Le Passeur : ils ont la cinquantaine, parlent de leur quotidien, de leurs méthodes de travail, s’écrivent de Croisset, Paris, Moscou ou Bougival,
– La vie des fourmis de Maurice Maeterlinck (1862-1949) Prix Nobel 1911- en Archipoche, 2020 : « Une langue magnifique » dit G
Notre guerre civile de Judith Pérignon, Actes sud : ses chroniques sur Louise Michel. « Un portrait et une belle réflexion sur la force de l’utopie. »
– Croire – sur les pouvoirs de la littérature – 
de Justine Augier, Actes Sud : quand « la littérature fait tenir ensemble ». D’elle également et chez le même éditeur : De l’ardeur, sur Razan Zaitouneh, avocate syrienne disparue.
De Pierre Bourdieu : Esquisse pour une auto-analyse. 2004, éditions des raisons d’agir. Texte écrit peu de temps avant sa mort. Transfuge de classe, il parle de filiations, réelle et intellectuelle.
– Vie, vieillesse et mort d’une femme du peuple, de Didier Eribon, Flammarion 2023. Sur sa mère. « Moins fort que Retour à Reims ».

Le prochain est prévu, jeudi 19 octobre, à 18h30.

Chat Bleu – septembre 2023 – 2)

vous aviez beaucoup lu : des livres étrangers :
Grosse admiration pour :
– Le Christ s’est arrêté à Eboli de Carlo Levi, traduit par Jeanne Modigliani et sorti en France en 1948 : « une magnifique écriture »  dit F. pour parler des Pouilles, de la misère dans les années 1930.
– Le cartographe des absences  de Mia Couto (Mozambique), éditions Métailié, traduit du portugais par Elisabeth Monteiro Rodrigues : « Une très belle écriture pour une histoire horrible » dit M.C., l’histoire de la colonisation. Un poète est face à un cyclone qui ravage la ville. Son père, également poète, a oeuvré à l’indépendance.
I
ntéressant pour son propos social : Assemblage de Natasha Brown, ed. Grasset, traduction de Jakuta Alikavazovic : une femme noire dans la société britannique actuelle. Elle acquiert une place sociale mais doit toujours prouver qu’elle est la meilleure.
Plaisir pris en lisant des Leonardo Padura, éd. Métailié :
Les brumes du passé, 2006, traduit par Elena Zayas : Le personnage Mario Condé et des livres dans le Cuba castriste ,
L’homme qui aimait les chiens, 2011,, traduit par E. Zayas et René Solis. On suit Trotski et son meurtrier Ramon Mercader.
– Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux de Martha Hall Kelly, traduit par Geraldine Koff-d’Amico, en PocKet. Premier de trois tomes : 1939, trois femmes en Pologne
On est revenus sur :
– Joyce Carol Oates et La nuit. Le sommeil. La mort. Les étoiles, ed. Philippe Rey, en 2021, trouvable en collection Points. Traduction de Claude Seban. Il en avait déjà été question et on en avait dit beaucoup de bien. Un Américain blanc contemporain s’interpose entre un policier et un Indien et meurt. La suite pour cette famille aisée.
– Tove Jansson : Le livre d’un été traduit par Jeanne Gauffin, Maintenant en livre de poche : plein de charme pour sa présentation de la nature : une île finlandaise, une grand-mère fantasque.
On a effleuré Conquest de Nina Alla, 2023, éd. Tristram. Traduction de Bernard Sigaud. L’auteure nous fait écouter de multiples versions de Bach.
On y reviendra.

Vous aviez lu aussi des auteurs français, romanciers comme essayistes. Une troisième partie à venir

 

Chat Bleu – septembre 2023 – 1)

C’était la reprise  mais N’senga voulait préserver une atmosphère de vacances avec des vins corses : en rouge, à la robe rubis foncé, syrah et grenache alliés à un cépage noir, emblématique de la Corse : niellucciu. En blanc, un mono-cépage : vermentino, venant du domaine de Padulone et donnant un vin très fruité, très présent en bouche.

Ils accompagnaient :

Le vieil incendie d’Elisa Shua Dusapin, éditions Zoé, sorti en cette rentrée littéraire. Son quatrième livre. Nous ne sommes plus à la frontière des deux Corée ou au Japon ou en Bouriatie mais en Périgord. On y perd donc en exotisme mais pas en étrangeté. La narratrice est toujours aussi « lointaine », très en retenue. Elle est revenue des Etats-Unis vider la maison paternelle avec sa soeur, aphasique. On sait peu de sa vie à New York, de sa relation à sa famille. On sent juste que rien n’est évident.

Les loups de Benoît Vitkine, son deuxième livre aux éditions les Arènes, maintenant en livre de poche. Le premier était Donbass. B. Vitkine est correspondant du journal Le Monde en Russie. Les loups du titre sont les oligarques d’Ukraine qui seraient… pires que ceux de Russie… L’histoire : une femme se présente aux élections pour être présidente de l’Ukraine. Elle veut moraliser la vie politique mais dépend des « loups ». Elle n’est elle-même pas un(e) agne(au)lle.

Un an dans la forêt de François Sureau, Gallimard, 2022 : un récit autour des Ardennes où l’auteur vient régulièrement et où Elisabeth Prévost, « femme de cheval » et Blaise Cendrars ont vécu une amitié amoureuse.
François Sureau, superbe voix entendue sur France-culture alors qu’il contait, en 2022, son voyage autour de la Seine, de la source à l’estuaire, est un homme étonnant. En plus d’être avocat, académicien, haut-fonctionnaire, il a été colonel de réserve de la légion étrangère. Et c’est un de ses liens à Cendrars avec les Ardennes et l’écriture.

Les prochains Chat Bleu

Mis en avant

Les dates prévues pour le quatrième trimestre de 2023 sont :

  • 19 octobre
  • 9 novembre
  • 14 décembre

Au Chat Bleu, on parle de livres, et pas seulement de romans, on trouve de nouvelles idées de lecture, on gagne des livres,
on boit  – l’autre nom de ces rencontres est : Un vin, des livres -… et on goûte aux belles idées de N’senga.

Chat Bleu – juin 2023 – 1)

Mis en avant

Avec un St Nicolas de Bourgueil ou un « Chemin blanc« , un chenin d’Afrique du Sud, on a parlé de :
Sans collier de Michèle Pedinielli, édition de L’Aube, collection L’Aube noire, 2023 : une histoire de chantier mortel, mais aussi un polar plein d’humour. On y retrouve le personnage récurrent de Giulia Boccanegra, une femme-détective à Nice :
 » detectiv particular ? C’est drôle
– C’est drôle pourquoi ?
– Parce que vous êtes une femme.
Il faut savoir évaluer les moments où entamer un débat féministe est totalement inutile. Celui qui implique un dealer de coke moldave et son gigantissime garde du corps en est un. » 
( p. 161)
– Les vaches de Staline de Sofi Oksanen, paru en 2011 chez Stock, traduit du finnois par Sébastien Cagnoli. Actuellement en Livre de poche. Un livre d’une énorme force. Une histoire qui s’étend de 1940 à 1984 environ, sur trois pays : Finlande, Estonie et Sibérie. C’est le premier livre d’Oksanen mais paru en France après Purge. Ses personnages ne sont pas sympathiques : pas plus Anna que Katariina, pas plus la fille que la mère. Celle-ci est une pro de la débrouille dans le système soviétique. L’autre n’a pas d’autre choix que contrôler son image à travers son rapport à la nourriture. Etre femme est un problème dans un pays communiste, dans un pays envahi, comme dans un pays où l’on fuit. Un grand livre !
– Une saison à Venise de Wlodzimierz Odojewski (1930-2016). Paru en 1976 en Pologne, en 2000 et 2006 aux éditions Les Allusifs. Traduction d’Agnès Wisniewski et Charles Zaremba. Trouvable maintenant chez Rivages. Un joli texte, une fable : l’imagination peut nous sauver. Nous sommes en Pologne, en août 1939, dans une maison familiale. Les femmes et les enfants se retrouvent là. De l’eau apparaît dans la cave et monte, et tante Barbara y invente Venise.

Prochain Chat Bleu prévu le jeudi 14 septembre 2023. Mais on a évoqué beaucoup d’autres livres et on vous en parle bientôt ici.

Chat Bleu – suite septembre 2023

Aujourd’hui, pas de compte-rendu du Chat Bleu de juin.
– bientôt –
Pas de chat vraiment bleu non plus…
mais
une date :

Le 14 septembre 2023,

N’senga nous donne rendez-vous
pour Un vin, des livres

Chat Bleu – mai 2023 – 3)

et puis des essais ou des textes journalistiques :
– De Nicolas Bouvier, l’écrivain-voyageur suisse (1929-1998): Le vide et le plein, 1964- 1970 : Le Japon et ses aspects si impossibles à allier : ville surpeuplée, paysages naturels fabuleux, esthétique sensationnelle et rudesse.
– De Vassili Peskov (1930-2013), lui aussi écrivain-voyageur : ermites de la taïga , 1992, Actes Sud, puis Babel, traduit du russe par Yves Gauthier : dans les années 1980, des géologues rencontrent en Sibérie une famille de « vieux-croyants » qui vivent là comme au XVIIIème siècle, dans une religion pleine d’interdits.
– De Colette Fellous : Le petit foulard de Marguerite D., 2022, Gallimard : sur Marguerite Duras.
– D’Ovidie : La chair est triste, hélas, Julliard, 2023 : comme son titre l’indique, sa vision négative de la relation amoureuse hétéro.
– De Didier Eribon, Vie, vieillesse et mort d’une femme du peuple, éditions Flammarion : » livre porte-parole de ceux qui n’ont plus la parole. Très simple mais touchant », sur la perte de sa mère qui s’est laissée glisser après son entrée en Ehpad.
– De Nicolas Diat : Ce qui manque à un clochard, 2021, Robert Laffont : l’histoire vraie de Marcel Bascoulard, (1913-1978), « clochard céleste » qui, dans le Berry, écrivait des poèmes, dessinait et est mort assassiné.
On a aussi reparlé de
–  L’engravement d’Eva Kavian, à La Contre-allée : ces parents qui viennent voir leurs ados à l’H. P.
et de Ici pour aller ailleurs, recueil d’articles de Georg Dyer, aux éditions du Sous-Sol.

Cette fois, that’s all folks !

Au 22 juin ?!