Chemin de femmes, de Fumiko Enchi (1905-1986),
est paru en 1957 au Japon et en 1999 chez Gallimard.
Ce beau roman peut être considéré
comme un texte sociologique, féministe
avant l’heure, juste par la narration de ce que vit Tomo Shirakawa, épouse d’un haut fonctionnaire, début XXème siècle.
Fumiko Enchi, élue en 1970 à la Japan Art Academy,
écrit là sur les rôles traditionnels dans la « bonne » société japonaise :
accepter les concubines, et même … les choisir…
N’être plus « objet » d’amour mais intendante sagace. Certes ne pas sortir du rôle qu’implique le genre
mais ne pas en penser moins.
Poèmes Express issus de Chemin de femmes :
– La femme ne devait pas faire montre d’un caractère de lame.
– Sous la lampe de nuit et son indulgence, le corps ravi.
– Bandant dans l’ombre de cette femme adulée, un membre avait fait retour.
– Il existait des êtres sacrés, comme des replis ultimes.
– Une lueur avait effleuré le regard, obligation pour une femme.
– Expression ambiguë, rire sur les joues, nuque officielle.
– Un ruban écarlate au milieu d’un pont en bois, une voix effarouchée dans la chambre à coucher.
– Les deux femmes retentissaient dans le bleu, fines et jeunes.
– une évidente froideur fit une distance sèche.
– Il glaça ses sentiments, les limita à l’intimité.
– Le nouveau-né, petit amas de chair, se nichait dans l’instant.
– Voix aiguë, bouche éperdue. Colère pour fissurer.
– D’une infinie chaleur, ces lampes à la fragile lueur et ce sentiment mélancolique.