Au Muma, à 15h30 :
un court-métrage : Pull, de J. Desaubry et M. Obione
et
un long-métrage de C. Bron et Joseph Incardona
Archives de catégorie : Actu
Polar à la plage – 21ème !
Du 12 au 16 juin, on retrouve le « Polar à la plage », des auteurs, des signatures sur la plage, une lecture musicale au Bistro (et non aux Vivants, ceux-ci ayant malheureusement fermé), des films au Muma, des conférences dans le bus.
Première rencontre : à la médiathèque Niemeyer, demain, pour un « tribunal des flagrants des livres ». Des avocats défendent les livres de la sélection. Rappelons que, cette année, comme l’an dernier, il y a deux prix : le prix des Ancres Noires et le prix des Robes Noires décerné par un jury de professionnels de la justice.
Allez, un scoop ! : en 2023, les Ancres et les Robes étaient d’accord sur LE prix : Hugues Pagan, unanimement, avait été choisi par les deux jurys. Cette année, ce sont deux auteurs différents.
Un vin, des livres – juin 2024 – 1)
Nous étions dans un nouveau lieu.
Peut-être nous y retrouverons-nous une autre fois, peut-être pas : c’était bien mais un peu plein de monde donc bruyant. On perd aussi, depuis quelque temps, le côté « vin » : OK, on en boit mais personne ne nous en parle…
Ce n’était ni le thème du jour ni de ces lectures mais voilà trois livres qui parlent plus ou moins de guerre…
– Sarajevo Blues de Semezdin Mehmedinovic, traduit du bosnien par Chloé Billon, éditions Le Bruit du Monde, 2024. Ce texte était paru initialement en 1995 mais jamais en France. C’est une sorte de journal de guerre, constitué de poèmes en prose ou de courts articles et cela rend compte du siège de Sarajevo. L’auteur, né en 1960, journaliste, écrivain, n’est parti aux Etats-Unis qu’ensuite, en 1996 et n’est revenu en Bosnie qu’en 2020. Bernard-Henri Lévy y apparaît, moqué, Radovan Karadzic se voit consacrer dix pages qui le montrent poète raté, à rapprocher de Hitler recalé de la peinture. On VOIT la ville abimée. Mehmedinovic diagnostique : « Nous vivons dans une région malade de son excédent d’Histoire. » Et cela se vérifie encore aujourd’hui.
– La zone verte d’Eugène Dabit (1898-1936), paru chez Gallimard en 1935, réédité par L’Echappée en 2023. On connaît surtout de cet auteur Hôtel du Nord… le film de Marcel Carné, avec Jouvet et Arletty, à partir de son livre du même nom. Dabit qui a reçu, en 1931, le prix du roman populiste, parle des pauvres gens. Ici, un homme sort de Paris à pied, la veille du 1er mai, pour aller cueillir du muguet qu’il vendra au retour. Il se retrouve dans la grande banlieue et y reste un temps. Il est partagé entre une idéalisation de la campagne et ce qui s’y vit. D’autres ne rêvent que de Paris. Il est question de chômage, de droit des ouvriers, de place des femmes, de guerre qui pointe son nez. P 200 : » Si la campagne est restée forte, silencieuse, immuable dans son aspect, comment ne pas songer avec une angoisse plus pressante que les hommes ont changé, eux… que les ambitions et les folies de quelques uns sont devenues plus menaçantes, que les foules sont plus près de la guerre et de la mort, souffrent encore davantage de la faim, du froid – l’hiver a été rude. »
– Retour de barbarie de Raymond Guérin (1905-1955) , éditions Finitude, 2022. Comme Dabit, Guérin est passé par plusieurs métiers avant d’écrire. Comme lui aussi, il a été publié chez Gallimard. Ce Retour de barbarie raconte la fin en 1944 de sa captivité – qui a duré plus de trois ans en Allemagne – et le retour en France occupée, d’abord à Paris où il retrouve son éditeur, Gallimard, Arland, et rencontre, entre autres, Camus, Queneau, puis dans la zone sud. Journal littéraire et, plus largement, de l’état du pays : le marché noir, les spectacles, les résistants de la dernière heure, les procès de collaborateurs…
La personne Raymond Guérin est un mélange étonnant de vanité et de complexe d’infériorité mais son texte a une vraie valeur littéraire et historique.
La suite, bientôt.
Les Vivants : mai 2024 – 3)
Et des livres français :
– Alain Damasio : Vallée du silicium, Villa Albertine-Le Seuil, 2024, écrit à la suite d’une résidence à la Villa Albertine : sept essais, sept regards différents sur l’I A et une nouvelle de S F dans laquelle il condense ce qu’il déplore dans ces essais. Damasio « qui se sait Gaulois » est allé à San Francisco, dans la Silicon Valley, à la rencontre des développeurs, des cadres chez les GAFA, avec un a priori politique et économique. » iI a quelques moments d’optimisme mais le modèle économique et la gouvernance qui est derrière font que non, ça ne va pas. »
« Ses fictions ont pour thème la résistance. Il travaille vraiment la langue et, chez lui, on trouve science, fiction et une bonne dose de philosophie. » dit S.
– Jean-Paul Dubois : L’origine des larmes , éditions L’Olivier 2024 : dans la série des pères toxiques. Entre comédie burlesque et drame. Et de lui aussi, vous avez cité : Vous plaisantez mr Tanner ou encore L’Amérique m’inquiète.
– Virginie Linhart : Une sale affaire chez Flammarion. Sur la place des enfants dans les familles de soixante huitards connus. Elle a travaillé sur son père puis sur sa mère, ce qui a donné lieu à un procès.
– Louis Vendel : Solal ou la chute des corps, Le Seuil. Autobiographique. Il s’en veut de ne pas avoir aidé son ami bipolaire. Comme chez S. Tesson, une chute a lieu puis un voyage, en marchant.
– Akira Mizubayashi, Suite inoubliable chez Gallimard. Musique, virtuosité et amour sous les bombes dans le Japon de 1945.
– Pour réhabiliter les autrices du matrimoine, la collection Les Plumées, aux éditions Talents hauts, dont : Lucie Delarue-Mardrus Ex-voto, roman du début du XXème siècle repris en 2023. Honfleur, une jeune fille dans un milieu pauvre. Dialogues en normand.
– Philippe Mouche : Bons baisers d’Europe, éditions Gaïa, 2023. Un migrant, Fergus Bond, va apprendre les 24 langues de l’U E et être nommé ambassadeur du multilinguisme. De l’humour, un prétexte pour parler de l’Europe.
Au 30 mai !
Les Vivants : mai 2024 – 2)
C’était notre dernière fois aux Vivants
et on est tristes, même si on sait que Sébastien va continuer, autrement.
Nous essaierons Aub’art le jeudi 30 mai, à 18h.-
Vous aviez beaucoup lu :
en textes étrangers :
– Mon sous-marin jaune de J.K.Stefansson, traduit par Eric Boury, chez Bourgois : « si imaginatif et poétique », « Fantaisie et mélancolie » : assez autobiographique : la perte de la mère, l’incommunicabilité avec le père. La religion violente. L’Islande d’autrefois, encore repliée sur elle-même.Et puis le dialogue avec Paul McCartney, la rencontre avec les livres qui entraînent la résurrection.
– Le fils du père de Victor des Arbol, Actes Sud, traduit par Claude Bleton et Emilie Fernandez : L’Espagne : trois générations d’hommes maudits, des années 30 à nos jours. En lien avec la guerre civile, puis avec ceux qui sont allés combattre en URSS aux côtés des Allemands. Des personnages abimés, cassés et donc violents avec leur femme, leurs fils qui, eux-mêmes….
– Peter May : Tempête sur Kinlochleven, éditions du Rouergue, traduit par Ariane Bataille : un polar classique dans une Ecosse très froide, sur fond de changement climatique. Ce qu’il annonce comme son dernier livre.
– Mary Lynn Bracht : Filles de la mer : un premier roman, traduit par Sarah Tardy, trouvable en Pocket : la Corée de 1943 et les » femmes de réconfort« .
– Higashino Keigo : Un café maison, Babel. Polar de 2010 qui reçut au Japon le prix Naoki.
– Viola Ardone : Le choix, 2022, traduit par Laura Brignon, chez Albin Michel : un petit village dans la Sicile des années 60.
– Bernard Schlink : La petite fille, éditions Gallimard 2023, traduit par Bernard Lortholary : dans l’ex-Allemagne de l’Est, la troisième génération.
– R.L. Stevenson : Voyage avec un âne dans les Cévennes paru pour la première fois en 1879. En GF, traduit par Léon Bocquet.
– Colum McCann – Diane Foley : American mother chez Belfond, traduit par Diane Foley : cette mère de journaliste décapité par Daech, très croyante, a voulu rencontrer l’assassin. Elle lui donne son pardon. L’auteur accompagne cette rencontre.
McCann était au Goût des autres 2024.
Les textes français : une 3ème partie à venir, bientôt …
Vous avez dit groupie ?
Oui : groupie littéraire.
Et la semaine dernière, groupie comblée :
un soir avec Florian, un des deux créateurs des éditions du Typhon, au Havre, grâce à Sébastien qui, s’il ferme les Vivants, n’arrête pas d’être libraire.
La maison d’édition le Typhon est installée depuis 2018 à Marseille. Pas la porte à côté, mais elle reviendra en Normandie, dans le cadre d’une résidence d’éditeur à Hérouville St Clair, avec, en octobre 2024, une exposition du travail de l’illustrateur Tristan Bonnemain pour le livre Dans la nuit d’E T A Hoffmann.
Au catalogue de ces éditions, on trouve
– des auteurs connus et oubliés, « écrivains du passé qui parlent au présent » : comme les Allemands Ernst Wiechert (1887-1980), Wolfgang Koeppen, la Néerlandaise Dola de Jong (1911-2003) ou André Masson (1921-1988). En nouveauté : Tout est jazz de Lili Grün sur le Berlin des années 20
– des écrivains contemporains : dont Scott Smith : Un plan simple, Lucie Baratte : Chien noir. En nouveauté : le premier roman de Bibiana Candia : Azucre.
– des semi-poches, somptueux – les couvertures sont du graphiste Adrien Bargin – qui reprennent certains textes déjà parus chez eux comme : Irmgard Keun : Une vie étincelante ou l’auteur caribéen Edgar Mittelholzer : Eltonsbrody.
Une soirée très sympathique avec un éditeur investi, et un bon vin blanc …
Et un soir avec Arno Bertina à La Baraque, à Rouen, 59 rue du Pré de la Bataille, pour son film L’héritage de Jack London. Le film s’est fait avec l’association Désirdelire, à Sigonce, Haute-Provence. Il présente des personnes qui, de là où elles sont, dans leur métier, dans leur vie, agissent pour » freiner la violence du monde, rendre la vie plus douce » . Avec l’apiculteur, éleveur de poules et plus grand lecteur de Jack London de la région, l’éleveuse de chèvres qui fait vivre ses bêtes autrement que comme des machines à lait, le retraité qui avait rejoint les gilets jaunes, le journaliste Alex Robin qui a su voir la complexité des événements, le marionnettiste émigré qui aide maintenant les migrants, Arno rassemble des gens avec qui « le monde est plus habitable ». Au départ, un ami comédien devait les rencontrer, mais, après un passage de témoin par poule interposée, c’est Arno Bertina qui, devant la caméra, les écoute et leur pose des questions. Un joli moment d’humanité accompagné d’un bon chili
Si vous n’êtes pas avec nous, à l’Aub’art, pour Un vin, des livres, jeudi 30 mai,
il y a, lecture de Ceux qui trop supportent d’Arno Bertina par la Compagnie Les Mots ont la Parole, à La Baraque, 59 rue du Pré de la Bataille, Rouen.
Sinon, Ceux qui trop supportent est à lire !
Humour et arts plastiques -7)
Allez voir le site de Studio Zimoun.
Il faut voir les pièces ou les vidéos. Les photos ne donneraient pas grand chose. C’est de l’art « monumental » avec plein
– de petites machines, toutes les mêmes, qui bougent et qui bruissent
ou
– de matériaux pauvres, tous les mêmes : cartons, sachets, bidons, bâtons de bois, eau, plaques chauffantes, tiges d’acier, balles de ping-pong qui raclent, soufflent, remuent légèrement.
C’est fait avec presque rien.
C’est gigantesque.
C’est technique.
C’est impressionnant.
C’est drôle.
ou peut-être de la dérision : de ce si pauvre, si petit, faire de méga-grandes installations dans les plus grands musées du monde.
On peut penser à Fischli et Weiss, leur The way things go (1987), à Roman Signer, ses explosions et actions, aussi Suisses que Zimoun et au moins aussi drôles que lui.
Les Vivants – mai 2024 – 1)
Tout d’abord, un petit plaisir :
Slate nous dit : « Les personnes qui lisent de la fiction ont un cerveau plus performant. »
Puis, pour assurer la suite : le prochain rendez-vous :
Le jeudi 30 mai, à 18h à l’Aub’art, rue Victor Hugo.
– Le journaliste et l’assassin de Janet Malcolm, sorti aux Etats-Unis en 1990, repris aux éditions du Sous-Sol, en 2024 dans une traduction de Lazare Bitoun, et préfacé par Emmanuel Carrère (« Je suis du bâtiment, depuis quinze ans j’écris des livres de non-fiction« ).
De la « littérature du réel »donc. Une histoire en trois temps et trois procès : celui d’un homme accusé d’avoir tué femme et enfants, innocenté, puis rejugé et, à ce moment et pendant quatre ans, accompagné par un journaliste qui écrira un livre sur lui et son histoire. Ce journaliste joue à l’ami mais sort un livre à charge. D’où le troisième procès : intenté par le prisonnier au journaliste, pour tromperie.
Janet Malcolm, elle, écrit un livre sur ce cas, sur « la relation entre un auteur de non-fiction et son sujet », sur la vérité et l’écriture, fût-elle d’un journaliste.
– Les choses que nous avons vues de Hanna Bervoets au Bruit du monde, 2022. Traduit par Noëlle Michel, ce texte était paru en Hollande en 2021. Une jeune femme parle de ses boulots, au téléphone, service clientèle puis, surtout, dans une entreprise de « modérateurs de contenus ». Très documenté, une bibliographie finale l’atteste, le livre raconte ce que voient ces personnes, ce qu’elles ont pour mission de censurer, de laisser passer, en quel temps, à quel rythme, en quoi cela les impacte.
– Au paradis je demeure d’Attica Locke, paru en 2019 aux USA, en 2022 chez Liana Levi. Maintenant en Folio Policier. Traduit par Anne Rabinovitch. On retrouve le personnage de ranger noir de Bluebird bluebird, aux prises avec le même genre de problème : le racisme. D’autant que, cette fois, nous sommes à Jefferson, capitale du Missouri qui fut un état esclavagiste « de première » et où vivent toujours autant de suprémacistes blancs et de trumpistes décomplexés.
Il a cette fois à retrouver un enfant blanc disparu…
La suite, bientôt !
MZ – mai 2024 – 1)
Au MZ, on peut déguster « les trois poiriers »,
un Chenin blanc du domaine des Terres Blanches, à Oiron
– haut lieu de l’art contemporain mais pas que, il y a des vignes aussi -.
Sec, notes citronnées et salines
Pour accompagner :
– Le musicien de Charles Reznikoff (1894-1976), son deuxième roman. Paru aux USA après sa mort, une première fois chez P O L en 1986 et réédité maintenant chez Héros-Limite avec la même traduction, de Claude Richard et Emmanuel Hocquard.
Reznikoff n’est pas connu pour cela mais pour ses poèmes, « objectivistes », Et plus particulièrement Testimony (1965) à partir d’archives de tribunaux américains de la fin du XIXème siècle, ou Holocaust (1975), dont une traduction par André Marlowicz existe aux éditions Unes en 2017, à partir des archives du procès de Nüremberg. Il opère là par sélection, montage, découpe, sans y ajouter de mots.
Avec Le musicien, nous sommes dans les années 30 aux USA. Deux hommes se retrouvent par hasard, le narrateur qui écrivait et est devenu représentant et un autre, Jude Dalsimer, musicien qui tire le diable par la queue. On s’accorde à dire que ces deux personnages sont deux faces de Reznikoff qui n’a jamais vécu de sa plume. Les amis se revoient plusieurs fois. L’évolution de la situation économique et artistique de Dalsimer est le sujet du livre.
– Prison d’Emmy Hennings (1885-1948), aux éditions Monts Métallifères, collection de poche.
Traduit par Sacha Zilberberg.
Encore une femme longtemps oubliée ! Elle a pourtant participé à la création du Cabaret Voltaire à Zürich en 1916, y a été aussi performante, en tant que « diseuse », chanteuse, que son compagnon Hugo Ball, Arp ou Tristan Tzara. Avec Prison (1919), de même qu’avec La flétrissure (1920), paru cette année dans la même maison d’édition, nous sommes dans des textes autobiographiques mais qui disent aussi magnifiquement l’ambiance de ces années en Allemagne. Elle va être emprisonnée pour avoir volé, va se prostituer pour vivre et se rebeller de manière très actuelle contre des lois qui mettent tout sur le dos de la « séductrice » et non du client.
(sur la photo, Emmy Hennings et Hugo Ball)
– Ne me cherche pas demain d’Adrian McKinty, paru à Londres en 2014, chez Actes Sud en 2021. Trouvable en Babel noir.
McKinty est né en 1968 à Belfast, a fait des études de droit, sciences-politiques et philo à Oxford et s’est installé aux USA. Son premier roman est sorti en 1998 mais ce n’est qu’en 2004 qu’il aborde le roman noir, et en 2012, la série de « romans historiques« , sur les troubles, années 1980 – 1990, en Irlande du Nord. Le personnage récurrent des huit livres est Sean Duffy, un flic catholique en Ulster. C’est documenté et McKinty rend très bien l’ambiance de ces années pour les avoir vécues. Ce livre est le troisième de la série mais on peut les lire séparément. A noter aussi, l’humour. C’est « dark » ET « funny ».
David Foster Wallace
Voilà un tout petit échantillon de David Foster Wallace (1962-2008), l’homme au roman de quelques 1400 pages, écrit en au moins dix ans, entre 1986 et 1996, L’infinie comédie, sorti en 2015 aux éditions de l’Olivier…
On en est loin avec les deux nouvelles – 87p – traduites par Charles Recoursé.
En J’ai Lu, à partir d’un recueil plus important paru aux USA en 1989 et en France, au Diable Vauvert en 2010, soit deux ans après la mort de l’auteur.
– Ici et là-bas est à deux voix, celles d’un jeune homme et d’une jeune femme et dit ainsi leur relation et, surtout, la personnalité complexe de cet homme.
– La fille aux cheveux étranges : un homme parle. Il est complètement décomplexé. Par la drogue qu’il a ingérée mais aussi par sa position sociale. Il est à un concert de Keith Jarrett avec des amis, des punks. Et tout peut arriver.
De même qu’un journaliste a parlé d' »impressionnisme » pour se moquer, un critique américain, James Wood, a parlé de « réalisme hystérique » face au travail de David Foster Wallace et quelques autres : Franzen, Eugenides, Eggers et autres Zadie Smith.
Quelques « Poèmes Express » (aussi « hystériques » ?) qui en sont issus :
– Vous trouverez un intérêt à devenir généreux de loin. Confortablement.
– Carburer à la pizza pour dormir : sa thèse, c’est sur les systèmes de transfert d’énergie.
– Vouloir disparaître et laisser derrière moi le supermarché.
– Des tresses terminent la pauvre vieille assise à la table de la cuisine
– Une Porsche intérieur cuir sur la Pacific Coast Highway dans un palmier.
– Je suis devenu bol de punch. Cette action a privé d’air l’avocat. J’étais content.
– On s’est tous reculés pour laisser de la place à des déchets radioactifs.
Cette Pièce Unique est envoyée à Guillaume Mélère qui a créé en 2021 les éditions des Monts métallifères. Je viens de lire deux textes d’Emmy Hennings (1885-1948) : Prison et La flétrissure qu’il a publiés.
Si elle a fait autant que son compagnon, Hugo Ball, pour le Cabaret Voltaire, lieu Dada créé à Zürich en 1916, on l’avait oubliée.
Mais on reviendra bientôt sur Emmy Hennings.