Rien à voir avec

Rien à voir avec Pirouésie
Rien à voir avec les Pièces Uniques
Rien à voir avec le Chat Bleu
Rien à voir avec les Ancres Noires
Rien à voir avec rien
mais
c’est beau-rigolo, non ?

Un Umberto Eco : P U N° 180

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Numéro zéro, paru en Italie, et en France dans la traduction de Jean-Noël Schifano en 2015 est la Pièce Unique N° 180 (180, quand même ! )
Umberto Eco (1932-2016) avait au moins deux surnoms : » il professore » et « il tuttologo ». Tout fait sens et, en amoureux de savoir, ce septième roman mélange faits historiques et théories du complot.
Plus intéressant encore, il y décrypte avec humour les dérives d’un journal sous capitaux privés, « Domani », appartenant au « Commandeur Vimercate » – Au moment de la ressortie du JDD, c’est à lire… –  Vimercate // Berlusconi // B… également propriétaires de télévisions…

Quelques Poèmes Express venus de Numéro zéro :
– Perdez votre latin, entraînez-vous.
– Rêver d’un jacuzzi est moins cher que le payer.
– Personne ne paraissait avoir envie de durer.
– Fou était romanesque. Folie était collector.
– Chaussettes vert petit pois : en déduire un personnage.
– La vie avait renoncé et l’avait montré.
– On ne veut pas finir au tribunal pour une rumeur roulant des hanches.
– Recevoir un chèque pour ne pas écrire.

Ce Numéro zéro additionné de Poèmes Express et d’informations a été offert,
lors de Pirouésie 2023 – on en parle bientôt –
à Coraline Soulier, enseignante, animatrice d’ateliers d’écriture
et Oulipophile
à Pirou comme à Lille, dans Zazie mode d’emploi.

pour accompagner la Pièce unique N° 180, un Umberto Eco

 À Bologne et à Milan, où ont été répartis les 50 000 ouvrages du grand écrivain, l’Italie célèbre « Il Professore » en reconstituant sa bibliothèque idéale.

Un Jean Birnbaum : P U N° 179

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 Le courage de la nuance de Jean Birnbaum paru au Seuil et trouvable en collection Points, prix François Mauriac en 2021.
Jean Birnbaum est journaliste, essayiste, directeur du supplément Le Monde des Livres. Dans ce texte, né d’un « sentiment d’étouffement », il évoque les écrivains qui ont voulu voir et dire le monde en gris (coloré), qui ont refusé la simplification de l’extrême, au risque de n’avoir que des adversaires, d’être vus comme « tièdes », « lâches ». Camus, Barthes, Bernanos, Arendt, Aron ont fait preuve de l' »héroïsme du doute », chose très mal vue actuellement, entre autres ou surtout sur les réseaux sociaux.

Des « Poèmes Express » sont nés dans Le courage de la nuance :
– Peler un silence.
– Des hommes libres que nous avons 
regroupés ont le sentiment que nous avons un   monde à refaire.
– Tranquille sincérité du démon : informe, toxique et véritable.
– Il a appris à vomir dans la dentelle.
– Le destin a produit des banalités : les enterrements.

Trois livres en un donc :1) le Jean Birnbaum = l’essentiel
et, accessoires mais là…,
2) les  » Poèmes Express » qui ricochent avec 3) des infos (inter)nationales.
Exemple : Bras tendu, un fils de bonne famille affiche un engagement assez banal ricoche avec « Procès du projet d’attentat néo-nazi » trouvé ultérieurement dans la presse,
ou encore : Le carnage, effet de cisaille, engage l’irréparable va avec Violence et police : un problème d’encadrement juridique, pris dans The Conversation France
Cette Pièce Unique est offerte à un homme politique qui écrit,
pas B. L M., pas F. H., ni N. S.

Save the date : 12 octobre !

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Evénement :

Victor del Arbol, en tournée promotionnelle en France, vient à La Galerne le 12 octobre 2023 pour son dernier livre traduit par Claude Bleton,
chez Actes-Sud.

Save the date, ses livres claquent ;
il est beau (… je sais…, comme critique littéraire, c’est moyen…) et sympathique. Les Ancres Noires ont déjà eu la chance de le recevoir.

Autour des livres- dimanche

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track.com/podcasts/viva-culture-217/1

Au programme 

ENTRETIEN avec Josepha Cuvier, présidente de I love LH, Par Isabelle Royer

AUTOUR DES LIVRES par Catherine Hémery-Bernet : Editions do, Olivier Desmettre, éditeur

AGENDA CULTUREL  : Philippe Mayaux, Songe d’un jour d’été, exposition au Portique jusqu’au 17 septembre 23

https://asso-maisondelaculture.fr/

23 juillet 2023 à 11h – Viva Culture

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DO – Les éditions DO
j’aime beaucoup l’humour de cet éditeur : allez sur son site, vous verrez, sa lettre à ceux qui voudraient envoyer un manuscrit est extrêmement drôle et basée sur un fait si vrai.
Mais pas que, bien sûr,
DO, c’est un beau catalogue, étonnant : entre Stefan Sulzer : Le jour où ma mère toucha Robert Ryman et Malacqua de Nicola Pugliese, vous trouverez forcément votre bonheur de lectures
Ecoutez la pastille sur les éditions DO
à Autour des livres
dans Viva culture
sur Ouest Track radio
dimanche 23 juillet à 11 h
et ensuite en podcast.

Voilà une annonce de la rentrée de DO :

Éditions do
Connues et même reconnues pour la qualité de leurs publications littéraires, souvent empreintes d’une délicate insouciance et d’un humour subtil, les éditions do ont choisi de poursuivre dans la veine qui a fait leur succès en publiant ce jeune primo-romancier qui porte le désormais remarquable patronyme de Luc Dagognet.
Il est inutile aujourd’hui de cacher qu’une douce effervescence, qui pourrait même se prolonger jusqu’à une fébrilité certaine, s’est emparée du monde littéraire autour de ce drôle de roman au titre chargé de tant de promesses : Fraternité.
Et même si on sait depuis longtemps l’éditeur au cœur d’un délicat conflit d’intérêt quand il fait la promotion d’un roman qu’il a justement choisi de publier, cela ne doit pas l’empêcher de dire ici, à cette période où de nombreux regards sont de toute façon tournés vers des horizons plus insouciants que littéraires, combien ce premier roman de seulement deux-cents pages conjugue de qualités, mêlant tout à la fois l’humour subtil à la délicate insouciance dont sont souvent empreintes les publications des éditions do.
On se souvient d’ailleurs que lors de sa présentation à la presse et aux professionnels de la littérature, réunis à l’occasion d’une croisière gourmande effectuée dès le début du printemps sur un paquebot loué à ce seul effet, ont été prononcés ces mots si bien choisis destinés à les convaincre de ces nombreuses qualités réunies en deux centaines de pages seulement : « S’il commence comme un film d’action, Fraternité se poursuit en une valse joyeuse, pleine de rebondissements, de courses-poursuites et de rencontres étonnantes, de portes dérobées et de souterrains mystérieux. »
Fraternité ne paraît que le 17 août 2023.
Pour beaucoup cela doit sembler une éternité.

Hoekstra Redmer

Illustrateur néerlandais – dessinateur impeccable – imagineur incisif

Un Oliver Rohe : P U N° 178

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Défaut d’origine d’Oliver Rohe : Pièce Unique N°178.

Oliver Rohe était à Ecrivains en bord de mer
– où je lui ai donné cette P. U., trois livres (dont le sien) en un … Le pauvre … –
et où il est intervenu deux fois : la première, avec Mathias Enard, un des amis cofondateurs de la revue Inculte, la deuxième, pour évoquer Chant balnéaire sorti chez Allia en 2023, un retour sur le Liban / au Liban. Chant balnéaire est la deuxième partie du presse-livres, la première étant Défaut d’origine, paru en 2003.

Tout Défaut d’origine se passe à bord d’un avion et surtout dans le for intérieur d’un passager-narrateur qui évoque un pays en guerre jamais nommé, la place de la langue, l’ami Roman : un autre lui-même, le rapport aux autres : le mimétisme, à la mère : une mère / araignée qui retient. Un monologue, un flux de conscience.

Quelques « Poèmes express » nés dans Défaut d’origine :
– Dans ce siège il est convenu de penser à penser.
– Les habitants au cimetière imaginent sous leurs 
pieds des os d’habitants.
– Ils déboulent un jour en bas de leurs délires.
– Il nous faut du clinquant, de la mode, ne pas rester à l’écart des Mercedes.
– Elle accumulait secrets et mensonge en couches bien épaisses de fiches.
– Depuis sa tombe, il croyait naïvement être débarrassé de ses frustrations.
– Dès que je me trouvais seul je courais me fondre tout entier dans ma tête. Mon corps était de trop.

Jour 4 : Gaëlle Obiegly, Laird Hunt et P O L’s team

Le matin, Gaëlle Obiégly parlait avec Eloïse Guénégues, programmatrice de la maison de littérature du Grand R, scène nationale de la Roche-sur-Yon, Eloïse, toujours vue avec du rouge à lèvres et que je ‘avais pas reconnue lors de l’interview de Christel Périssé-Nasr
(je sais, ça fait nana, mais c’est vrai, et que je ne l’avais pas reconnue, et qu’elle porte toujours du rouge à lèvres).
G. Obiégly était là pour Totalement inconnu, éditions Bourgois, son onzième livre.
La marque de fabrique de Gaëlle Obiégly : l’humour, les échappées et la réflexion profonde.
Le point de départ de ce livre : « le savoir sans savoir », « comment on connaît ce qu’on ne connaît pas ».
« Ce qui me stimule, c’est voir des liens avec des choses qui n’ont rien à voir… et il y en a » (…)
on peut avoir une » impression de décousu mais une logique, une construction apparaît »
« Ce qui m’intéresse, c’est la langue vivante, la langue de la mémoire, du naturel, pas celle du travail, de la consommation. »
Extrait d’un passage de Totalement inconnu : » Le mot me fait traverser la réalité » (…) « Le mot « lac » fait des miracles ».

L’après-midi, c’est Laird Hunt, romancier américain, qui parle de son 4è livre en français, chez Actes Sud, Dans la maison au coeur de la forêt profonde, un conte sur des femmes, au XVIIème siècle, en Amérique du nord.

Enfin, P O L ‘s team : Frédéric Boyer, Bertrand Schefer et Lucie Rico :
Un peu d’histoire : le créateur de la maison d’édition, Paul Otchakovsky-Laurens était venu en 2004 à Ecrivains en bord de mer.
Bernard Martin lance une vidéo qui en fait foi. Elle commence, se bloque deux fois puis reprend alors qu’on a abandonné l’idée de la montrer.
Comme un clin d’oeil de P O L,
Frédéric Boyer était arrivé en 1990 comme auteur. En 2005, P O L lui avait demandé s’il prendrait les rênes de la maison si nécessaire. En 2018, l’accident mortel l’amène à le faire : « Ce qui importe, c’est que ce que Paul avait mis en place puisse continuer » : » une quarantaine de titres par an à accompagner » (…) « une fidélité au catalogue (1500 titres) »… » mais aussi de nouveaux auteurs » (…)
« C’est en 2003 que j’ai vu pour la première fois Paul » dit Bertrand Schefer. « je venais de traduire Zibaldone, journal intellectuel de Leopardi, paru chez Allia. » (…) » Paul était comme un révélateur, c’est pratiquement lui qui a inventé les livres que j’ai faits. » (…) « cette liberté, je ne suis pas certain que j’aurais pu l’avoir ailleurs » : « il ne faisait pas réécrire, il donnait des conseils, des indications, disait « non, le livre n’est pas là », jusqu’à ce qu’il le voie.
Lucie Rico est une auteure P O L arrivée après la disparition de son créateur. Elle n’avait envoyé son manuscrit qu’à cette maison : « c’est la première fois que j’identifiais une maison d’édition. J’aimais beaucoup de ses auteurs et des amis qui y avaient été stagiaires parlaient de la bonne ambiance qui y régnait » . Frédéric Boyer a lu Le chant du poulet sous vide et a tout de suite aimé.
P O L a 40 ans et fait une tournée des festivals. « Paul aurait fêté les 40 ans »… »Et c’est une façon de dire : cette maison est toujours là ».
La rentrée littéraire de P O L : c’est 3 romans : de Pierrick Bailly, Arthur Dreyfus, Santiago Amigorena et un premier roman : Triste tigre.

Ce super festival Ecrivains en bord de mer, à La Baule, est terminé
mais se poursuit – sans moi – à Noirmoutier du 11 au 14 juillet.
Certains auteurs continuent, d’autres arrivent, comme Laurent Mauvignier, Tanguy Viel, Hélène Frappat, Claire Marin…