Le 9 juillet, il faisait un temps de chien ( pourquoi dit-on temps de chien puisque ce sont les hommes qui s’en plaignent ? n’ai jamais entendu un chien en parler !).
On était donc fort peu mais le public était de choix.
On a évoqué deux auteurs venus au festival cette année :
– Jorn Lier Horst : Norvégien, ancien inspecteur de police : il venait dans le cadre européen avec l’éditeur jeunesse Rageot et deux classes ont pu profiter de sa présence. Tout le monde en a été heureux : les élèves, les professeurs des écoles et lui. Par ailleurs, il était aussi au Polar à la plage avec ses livres pour adultes, en Folio policier. Par exemple, L’usurpateur ( paru en 2013 en Norvège, en 2019 en France ). On suit alternativement l’inspecteur William Wisting, personnage récurrent de Horst, et sa fille, journaliste. Une histoire de meurtrier en série sur deux continents. On avance lentement, avec plein de détails, jusqu’à la toute fin où les choses vont avec autant de détails mais à toute vitesse !
– Sylvie Allouche : auteure jeunesse – étant entendu que les livres intéressants pour ados ou enfants le sont également pour adultes. Dans son dernier opus, avec son personnage féminin de commissaire Di Lazio, trois histoires se mêlent : celle d’une femme retrouvée morte, d’un enfant noir retrouvé au même endroit, vivant mais dans un sale état et du fils, qui ne va pas bien, du ministre de l’intérieur. Et c’est un livre qui ouvre à la politique, à l’Europe…
Et puis des auteurs qu’on aimerait bien voir au Havre :
– Loriano Macchiavelli, auteur italien, de Bologne, Les jours de la peur paru en 1974, repris cette année en français par les éditions du Chemin de Fer.
A noter : la beauté de l’objet-livre : la qualité du papier de la jaquette, la couverture, les « illustrations » d’après photos au début et à la fin.
Les années 70-80 ont été meurtrières en Italie. Réellement. Dans le roman, un attentat a lieu. Le sergent Sarti Antonio suit l’affaire mais son supérieur hiérarchique a un peu des idées d’extrême droite… donc des convictions sur les coupables potentiels. C’est politique et plein d’humour.
– Liam McIlvanney, ( fils de William McIlvanney ) : Là où vont les morts. En poche. Quelques mois avant le referendum sur l’indépendance de l’Ecosse, un journaliste est retrouvé mort, noyé dans sa voiture, mains attachées au volant… Bizarre qu’on conclue au suicide, non ?
Super descriptions de Glasgow, pas celui des touristes, mais des populations pauvres.
– Alan Parks, autre Ecossais : Les morts d’avril, en Rivages noir poche. Le mois de mai vient de paraître en grand format.
Nous sommes dans les années 1970, une bombe artisanale explose. Le terroriste maladroit est tué, un autre homme, blessé, a disparu.
On retrouve le même inspecteur déglingué, copain d’enfance du chef de la pègre, dans tous les mois/livres.
Voilà.
Macchiavelli est né en 1934. Pas sûr qu’il ait envie de venir jusqu’au Havre en 2025.
McIlvanney vit en Nouvelle-Zélande. Sûr que les Ancres noires n’auront pas de subventions suffisantes pour le faire venir.
Alan Parks vient à la Galerne le 18 septembre : qu’on se le dise !
Et maintenant La Baule et Ecrivains en bord de mer !