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Ont aussi été évoqués :
– Le pont flottant des songes de Junichiro Tanizaki (1886-1965), en Folio, traduction de J.J Tschudin : « beau et déroutant. Pureté et fantasme. M’a mise mal à l’aise » . Un petit garçon perd sa mère. Le père se remarie, donne à sa nouvelle épouse le même prénom que la morte. L’enfant de douze ans est invité à têter cette femme sans bébé et sans lait.
L’adoration de la mère est un thème récurrent chez Tanizaki.
Son très bel essai, L’éloge de l’ombre, éditions Verdiertraduit par René Sieffert a été retraduit pour Picquier en 2017, par Ryoko Sekiguchi et Patrick Honnoré.
– Canoës de Maylis de Kerangal, 2021 chez Verticales, maintenant en Folio : une suite de nouvelles : « C’est très écrit et je cherchais l’humain ». De cette auteure, pour être sûr de trouver l’humain, lire Réparer les vivants, en Folio aussi.
– 
Etait-ce lui ?, deux nouvelles de Stefan Zweig, en Folio, traduites par Laure Bernardi et Isabelle Kalinowski. L’homme qu’on n’oublie pas montre quelqu’un qui rend service à tout le monde et n’a pas de besoins. C’est comme s’il veillait sur la ville.
– Les six fonctions du langage de Clémentine Mélois, Seuil 2021 : l’humour en roman-photos, une apparence très fifties.
– Paysages de Rainer Maria Rilke (1875-1926), éditions Marguerite Waknine, 2017. Trois articles sur l’art. Dans une lettre du 10 août 1903, à Lou Andreas Salomé, Rilke cite Hokusaï : C’est à l’âge de soixante-treize ans que j’ai compris à peu près la forme et la nature vraie des oiseaux, des poissons et des plantes.
– Rosigny zoo de Chloé Wary,  ed FLBLB 2023,
suite de Saison des roses (prix public Angoulême 2020) qui parlait du foot féminin dans les quartiers.
Là, il est question du hip-hop arrivant aux JO (« Olympiades 2K24), de sa récupération. On enlève leur local aux jeunes.
« De belles doubles-pages sans texte »
-Les romans graphiques de Catel et Bocquet chez Castermann : sur les femmes qui ont compté mais ont été oubliées : comme la cinéaste Alice Guy.
Leur dernier opus est sur la voyageuse, océanographe, Anita Conti, morte en 1997.
– Un psaume pour les recyclés sauvages de Becky Chambers, traduit de l’américain par Marie Surgers, éd. L’Atalante, 2022 : le premier roman d’une série de S F positive, « très doux ». Prix Hugo. Les robots se tournent vers la nature.

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Oui, ça fait un peu crypté mais ça va aller ( je ne rajoute pas  ma petite dame…), vous allez voir :
MZ est ce lieu assez incroyable à Thouars où des gens se réunissent et se côtoient, de tous âges, de tous horizons. On peut aussi s’y rencontrer autour de livres et de vin…

Hier, il a été question de :
– Le juif errant est arrivé de Albert Londres, paru à L’Antilopoche en 2024 : 27 reportages en 1929 pour le Petit Parisien. Le journaliste va à Londres, en Europe centrale et en Palestine . Il rend compte de ce qu’il voit, entend, comprend de la vie des Juifs dans ces différents lieux. L’antisémitisme, les pogroms, la misère noire, Israël comme possible mais refusé par les rabbins, et mal vécu par certains qui en sont revenus, pas assez agriculteurs. Il anticipe aussi tous les problèmes entre Arabes et Juifs. Une grande enquête ET tellement bien écrite.
– Les cosmonautes ne font que passer d’Elitza Gueorguieva : son premier livre, paru chez Verticales en 2016, maintenant en Folio.
Ecrit en master de création littéraire à Paris VIII, sous l’oeil attentif d’Olivia Rosenthal : la transformation politique, économique, sociale de la Bulgarie, le passage du communisme au capitalisme vu à travers une fillette. Cela parle de difficultés financières, de corruption, de déceptions mais avec plein d’humour.
– Wonder Landes d’Alexandre Labruffe, 2021 éditions Verticales, puis en Folio. De l’auto-fiction mais dingue, de l’auto-fiction mais une langue, de l’auto-fiction mais de l’humour.
Le frère de l’auteur est arrêté, le père de l’auteur est en train de mourir, criblé de dettes et…on rit… L’histoire est folle et l’auteur la rend encore plus folle. Mais attention, le poignant peut arriver juste derrière un éclat de rire : wonder landes !

Un Akira Mizubayashi : P. U. N° 212

Petit éloge de l’errance d’Akira Mizubayashi, paru en 2014, est La Pièce Unique N° 212.
Mizubayashi est né au Japon en 1951, a fait des études en France. Il se partage entre les deux cultures mais écrit en français essais et romans.
Si un de ses thèmes de prédilection est la musique, il s’agit ici de la langue comme vecteur d’autonomie, de « singulier » dans un pays où le collectif, le consensuel sont la norme, où « On n’a pas d’autres choix que celui de se laisser enrouler dans ce qui est long ».
Ce livre bref, politique, critique des élites japonaises, qu’elles soient universitaires ou de pouvoir, permet d’aborder ce pays, son histoire – ancienne : les temps de la fermeture du pays, de la guerre du Pacifique, ou plus récente, de la catastrophe de Fukushima -, de comprendre le fonctionnement du « corps social ».

Quelques Poèmes Express qui en sont issus :
La main remonte vers la nuque, racle le corps, sort des bonnes manières.
– Voyager dans une tasse de thé vert et les odeurs d’encre.
– Sur chacun des soldats, la musique militaire se vida.
– Le pays s’engouffrait dans un souvenir d’enfance : nattes et feuilleton télévisé.
– Ouvrir les morts, libérer l’organe : ceci est une tâche technique.
– La toute-puissance entrave interrogations, sens et théorie.
– La débâcle est inévitable à cause des lécheurs de bottes et la nature des choses.

Ce livre – 3 en 1 – est offert à Christiane P., fan de Flaubert et de Maupassant, que le Japon – et beaucoup d’autres sujets – intéresse-nt.

 

Bof !

Aller voir du David Hockney. Son Normandism… En être déçue, enfin non, parce que jamais trop aimé. Mais là, quand même, pire !
Regarder autour : les grandes machines de ce musée des beaux-arts de Rouen :
des tableaux XXXL. Scènes de grand genre – religion, mythologie -. Non, pas les regarder…puisque ne pas voir l’intérêt. Continuer ailleurs : l’impressionnisme … forcément !…Lire les cartels et voir, voir que ce ne sont pas souvent des achats, ou alors pas de l’époque, plus souvent des dons, des legs ou des dépôts de musées nationaux. Donc voguer plus loin et trouver des sujets d’étonnement :
– le « Voltaire assis » de Jean-Antoine Houdon (1741-1828) version en papier mâché exécutée dans l’atelier d’après le marbre conservé à la Comédie française.
– Des « miroirs-luminaires », peut-être italiens, du XVIIIème siècle dont la fonction « n’est pas de servir de miroir mais de créer avant tout de la luminosité » Un bras avec chandelle manque mais le miroir est couvert de dessins et le produit de techniques : « verre (…) églomisé, c à d qu’il a reçu au revers le décor d’une feuille d’argent » puis « étamé avec un amalgame d’étain et de mercure ». Fait donc, non pour « réfléchir » mais pour « miroiter ».
– La manière de ce musée de nommer les salles : avec un nom de « vedette » : Velasquez, Caravage, faisant croire que la salle contient DES Velasquez, DES Caravage. Eh ben non ! Une seule oeuvre et des suiveurs.
Mais très belle, cette Flagellation du Christ à la colonne de Caravage. Magnifique ce Christ musculeux, un vrai corps.
Trouver aussi, quand même, des sujets d’admiration ou de contemplation : ce Caravage très humain, presque « bad boy », deux petites huiles de raisins noirs et blancs de Louis-Léopold Boilly (1761-1845), des études de Jacques-Emile Blanche, bien bien plus belles que ses toiles achevées. Le portrait de Mauriac, par exemple. Enfin, un bronze de Jacques Lipschitz de 1923 : la tête de Raymond Radiguet.

Toujours de mauvaise foi…
Il y a évidemment plus que cela d’intéressant
dans ce musée…
« bourgeois » …

Un Stanley Elkin : P U N° 211

Stanley Elkin (1930-1995), écrivain américain, a eu plusieurs de ses livres traduits en français, d’abord de son vivant, en 10-18 (Un sale type), chez Plon (Le royaume enchanté), Denoël (La chambre de Van Gogh) et, au Mercure de France (Mrs Ted Bliss). Puis plus rien jusqu’à ce que Cambourakis ne dise en 2010 son intention de tout (ré)éditer. Ce qu’il n’a pas pu faire.
Il faut dire que s’il est admiré par Paul Auster, Robert Coover, ou Enrique Vila-Matas, présenté comme un « serious funny writer » et a reçu de nombreux prix, il n’a jamais été très apprécié du grand public. Wikipedia parle d’un « style baroque et extravagant », Babelio reprend ce dernier adjectif et y ajoute « exubérant ».
La Pièce Unique N°211 est faite à partir dLa seconde vie de Preminger, paru en 1973 aux USA, en 2012 chez Cambourakis, traduit par Jean-Pierre Carasso et Jacqueline Huet : le père de Preminger vient de mourir et Preminger, conférencier vierge de 37 ans vivant dans le Montana, arrive dans l’appartement que le défunt avait acheté à Chicago. Ils se voyaient peu, le père s’était fait une vie dorée et un look hippie dans ce luxueux condominium de propriétaires, tous juifs.
Scènes de deuil, de rencontre avec les administrateurs, drôles et étonnantes. Conversations plutôt racistes de ses nouveaux voisins,
descriptions de moments et de corps à la piscine où il est momentanément  maître-nageur pour arranger la communauté.
Fin incroyable.

Quelques Poèmes Express issus de ce livre :
– Une douzaine de coups : gravité relevant de centres médicaux et police.
– 4 ou 500 corps, impression de bonne santé dans la mort, comme une blague.
– Trois types larges près du cercueil : comme des fées penchées sur un berceau, s’entre-congratulaient.
– Regard circulaire : de vieux amis, un intime, des rigolos.
– L’enveloppe de cuir du soulier était l’obsession de quelqu’un.
– Les bouteilles à la mer pensent : à quel point la vie d’un homme raconte l’histoire ?
– Comprendre le 
supermarché. Quand même y aller pour penser.
– Ce que les hommes peuvent être femme ! Pourtant il n’y a aucune raison.
– Je découvris la conductrice sous la carrosserie – naïve preuve d’accident.

La personne qui devrait recevoir la Pièce Unique N° 211 est Frédérick Houdaer, écrivain et éditeur – Le Clos Jouve – qui s’intéresse au Havre.

 

Un Maryline Desbiolles : P U N° 210

Fin août 2024, paraîtra L’agrafe aux éditions Sabine Wespieser. Le 3ème livre de Maryline Desbiolles chez cet éditeur.
Auparavant, ses textes étaient publiés dans la collection Fiction et Cie au Seuil.
C’est le cas de La scène, paru en 2010 :
Une histoire de regards
De repas : de famille, de fête, de vernissage,
De tables / de tableaux (Véronèse, Oskar Schlemmer)
De moments de séduction, de drague, autour d’un café, d’un dîner, d’un verre.
De nourriture, d’images et d’affects.

Quelques Poèmes Express issus de La scène :
– Le poisson mangé dans une guinguette raconte des histoires qu’on ne peut retenir.
– Un tout petit peu mort, le vivant, à minuit finit cendre.
– Comme un cochon, bouche et estomac, il mange à toute allure, moustache et gros ventre.
– Il lui mangeait le visage et le doigt. La peau si blanche attisait la gourmandise.
– Prénom de 20 ans d’un enfant de 5 et chapeau vieillot sur peau sans joie.
– Elle souriait, souriait énormément, le sourire s’était installé, content de la bouche, éternellement.
– En tenue de plongeur, enserrant la mariée, saccage la robe et trouve le doux.
– Nous nous sommes échappés des ventres. Cela ne cesse de saigner.

Cette Pièce Unique N° 210 est offerte à Rina H, Bruxelloise rencontrée à Pirouésie à plusieurs reprises, et retrouvée plus longuement cette fois.

M Z – juillet 2024 – 2)

Il a aussi été question de
– François Cheng : Le dit de Tian-Yi. Pour faire le parallèle entre la notion d’art en Europe et en Asie, et ce qu’on a fait, nous Occidentaux, des objets récoltés en Afrique. Objets que nous avons catalogués « Art ». Ce qui, dans un sens, pourrait dire notre respect mais qui, en fait, dit notre superficialité et notre manque d’intérêt pour le monde de l’autre.
– Les mémoires d’un fou de Gustave Flaubert, édition Allia : Flaubert ne sait pas ce que le lecteur va lire, revient sur des souvenirs, son mal être, sa souffrance d’écrivain. « Merveilleuses : son écriture, sa langue »
Aki Shimazaki, Japonaise vivant au Canada et écrivant en français : 5 livres en coffret chez Babel : Au coeur du Yamato, la même histoire. Dans chaque livre, un personnage principal différent et donc un autre point de vue. Un glossaire, à la fin, aide le lecteur sur des notions coréennes et japonaises. D’autres séries de cette auteure existent, toujours chez Actes Sud.
La cuisine de la consolation  de Stéphanie Schwartzbrod, Actes Sud encore, 2023 : ce que l’on cuisine partout lors des deuils, les recettes et les coutumes liées à ce moment.
de travaux d’artistes : broderies d’Emmanuelle Augereau, pièces d’Anthony Plasse, passionné de Japon.

– des jolies plaquettes des éditions du Dé Bleu : ex : Mon chat, son chien et le cochon du voisin, ou Capitaine des myrtilles.

-de livre pour enfants : Pleine mer d’Antoine Guillopé, éditions Gautier Langereau.
– de romans graphiques :
de Fabien Toulmé, scénariste et dessinateur : une trilogie : L’odyssée d’Akim. l’histoire d’un migrant, de sa femme qui arrive avec le bébé.

Ce n’est toi que j’attendais, chez Delcourt, 2014  : sur son enfant différent, sa petite fille trisomique. Comment il l’accepte ou pas, à certains moments.
On peut faire le parallèle avec l’expérience de Kenzaburo Oé et cette idée selon laquelle « si je vois mon enfant autrement, il peut aller au-delà de ses capacités. »
Les deux vies de Baudouin, chez Delcourt, 2017 : Baudouin est mécontent de son travail, de son quotidien. Luc, son frère, est tout autre et ils partent ensemble en Afrique. Baudouin apprend que la vie a le sens qu’on lui donne. Or, il est malade et n’a que quelques mois à vivre. Il y aura un retournement de situation…
Formellement : les flashback sont dans une couleur différente.
– de Taiyo Matsumoto, chez Futuropolis : Les chats du Louvre. Flocon, un chat caché dans les combles, peut devenir enfant. Marcel et Cécile croient que les tableaux parlent, Patrick, lui, n’y croit pas.
– un roman de Zoé Brisby, Les égarés, édition Michel Lafon. Cette historienne de l’art, propose à la fin de chacun de ses romans un chapitre supplémentaire, accessible sur les réseaux sociaux où on peut aussi la contacter.
Ici, il est question d’un stage de survie sur le GR 20 d’un groupe hétéroclite. Le guide prévu disparaît. Un chapitre par personnage… (un côté Dix petits nègres ?)

La prochaine réunion livres à MZ est prévue le vendredi 23 août, à partir de 18h.

M Z – juillet 2024 – 1)

On a parlé de :
– Starlight de Richard Waganese, Zoé poche 2021, traduit par Christine Raguet. Roman inachevé, posthume d’un auteur (1955-2017), Indien ojibwé de Colombie britannique.
Le personnage principal, Frank Starlight, est un Indien, élevé par un blanc qui lui a légué sa ferme. Un pur, amoureux de la nature, photographe animalier. Il va aider Emmy et sa fille qui se sont sauvées d’une vie moche, avec des mecs moches.
Starlight est intégré mais le fait qu’une femme blanche vienne vivre chez lui pose problème à certains. Une blanche… Un Indien… De même, quand on aime ses photos, dans une galerie de Vancouver, c’est son indianité qui joue.
– Tokyo Electrique : 5 nouvelles traduites du japonais, parues chez Autrement puis en poche chez Picquier, (2006) : de 5 auteur.es peu, voire pas traduit.es en français , ni à ce moment-là, ni depuis. 5 ambiances très différentes, 5 écritures. 5 lieux de Tokyo. Ces nouvelles parlent de faits de société (japonais) : l’anonymat dans la grande ville, les immigrés, la femme vis-à-vis de l’homme, le travailleur pauvre.
– King Kasaï de Christophe Boltanski, Stock 2023, collection Ma nuit au musée, maintenant en Folio. Le musée choisi par Boltanski  est Tervuren, en Belgique, lieu d’exposition d’objets africains. Lieu qui représente la colonisation, et qui a été retravaillé. Il en avait besoin, de par sa vétusté mais aussi du fait que le discours devait changer.
Il est question de la façon dont on a pillé le Congo belge, dont on a traité les populations, dont on  a « collecté » des objets, dont on les a présentés, leur enlevant le sens qu’ils avaient pour les peuples à qui on les a volés.

De ce fait, on a évoqué les objets venant d’ex-pays colonisés, leur retour, envisagé ou pas, dans les pays d’origine. Sujet déjà évoqué par Arno Bertina dans Des lions comme des danseuses, éditions de la Contre-allée, 2015, enrichi en 2019. Combat mené pour le patrimoine du Cameroun par une conservatrice d’Angoulême actuellement.

Hello Havrais.es !

Hello Havrais.es qui lisez et aimez en parler :

voilà deux dates :
A la cabane de Lire à la plage du Havre, le mercredi 7 août à 17h,
avec une ou des Ancres noires,
on parle POLAR

ET
A la boutique de L’Eloge du Monde, le jeudi 19 septembre, à 18h, on reprend nos séances de
Un vin, des livres. C’est au 7, rue Louis-Philippe.
Hélène Lanier sera peut-être avec nous,
Peut-être pas.
Elle nous parlera peut-être d’un ou deux livres qui donne(nt) des envies de voyage.
Peut-être pas.

Red team : P U N° 209

Ces guerres qui nous attendent, tome 1, paru en 2021 aux éditions des Equateurs et Humensis -Université Paris sciences et lettres, puis en poche Harper Collins (un tome 2 est paru en 2023, édité par les mêmes).
Le tout est à l’initiative du ministère des armées. 600 personnes avaient candidaté pour y participer. Seuls, 10 ont été retenues : analystes, chercheurs (Virginie Touray) , auteurs de romans noirs ( DOA), de SF (Laurent Genefort), de BD (François Schuiten),  designeurs (Jeanne Bregeon).
Ce premier tome est sur
– le voyage interplanétaire : P 20 « En 2026, la France s’est engagée, avec 22 partenaires dont 15 pays européens, dans une voie radicalement nouvelle : celle de l’ascenseur spatial guyanais (ASG, parfois appelé KSE pour Kuru Space Elevator »,
– la piraterie : P 77 « En 2057 (…) un groupe de pirates (…) est le premier à prendre le contrôle du cerveau d’un pilote de navire de la CMA-CGM »,
– les villes flottantes,
– la réalité alternative : P 103 : « 2046-2049 : Face au renforcement de l’enfermement de certaines populations dans des zones où des réalités alternatives ont cours, lancement de l’opération « Sécuriser le réel ».
– les drones : P 173 : … »gestion en essaim. Un essaim est traité par l’hyper-IA comme une entité unique. (…) Les ruches ou nourrices de drones légers(…) contiennent des imprimantes 3D et des micro-usines pour réparer certaines pièces endommagées ou à l’usure avancée. »

Et plein d’autres choses qui sont elles aussi déjà là :
– les problèmes climatiques et les migrations consécutives,
– P 116 : « la Grande Mongolie » et le « cheval de Troie »  de ses « outils numériques grand-mongols »
 P 97 : Vous, les Occidentaux, vous êtes faibles parce que vous tenez trop à la vie et vos grandes idées. »

Quelques Poèmes Express qui en viennent :
– L’agence décide de mettre en danger l’université. Objectif ? Retrouver la réflexion.
– L’être humain perdu dans ses balbutiements s’ouvrait à nos jadis.
– Un pays s’autorisait à juguler la croissance des corps.
– Un citoyen capitaliste distribue des goodies : un mini-drone personnel et des pins.
– Neutralisation du cerveau d’un hacker en théorie sécurisé : un précédent.
– Ecran noir … centre volatilisé en sept secondes.
– Ce qui ralentit l’opération de triage : des bulles de rencontre.
– La communication de base laisse le moins de prise possible à un imaginaire.
– Tout peut être attaqué de l’humain : le délai de réaction, l’intuition, la maîtrise.
– Un gourmand de haut niveau bénéficie d’une énergie abondante.

Cette Pièce Unique est offerte à Sarah Kügel, designer (designeuse ?) de talent, rencontrée à La Baraque à Rouen