Un Loys Masson : P U N° 148

Le notaire des noirs, éditions Robert Laffont (1961) est de Loys Masson ( 1915-1969 ), de l’île Maurice, alors colonie britannique, arrivé en France en 1939.

L’action se passe à Maurice, dans la bourgeoisie blanche. Racontée bien plus tard, à la première personne, par un homme maintenant seul, âgé. Il revient sur son affection pour un enfant, mort d’avoir attendu vainement son père. Un père idolâtré, qu’il croyait révolutionnaire, combattant auprès des noirs, mais qui n’est qu’un ivrogne endetté, éloigné pour préserver l’image de la « famille ».
Arrive un cyclone. La vie des noirs empire ; ils se révoltent et effraient les blancs qui, habituellement, les méprisent.
Les relations humaines sont surtout négatives : jalousie, tromperie, intérêt, rancoeur.

Voilà quelques « Poèmes Express », issus du Notaire des noirs :
Il hait son miroir qui garde les yeux.
– La nuit en velours et gravité est là.
– Revenus de l’émoi furtif, on se hâtait vers le silence.
– Les dames avaient prié dans la société d’un très joli gris.
– Je me fous d’un monarque aussi porc.
– Chemisier chaud, seins larges, tu vas me montrer le désir.
– Le dimanche réalisait le ridicule de sa situation : l’intimité, sa comédie.

Le notaire des noirs, augmenté de « Poèmes Express » et d' »actualités qui ricochent », a été offert à Audomauro Hidalgo, poète mexicain arrivé en France il y a cinq ans, pour le master de création littéraire. Ses textes sont parus aux éditions Phloèmes, aussi présentes à Epoque.

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