Tsundoku (積ん読) désigne l’accumulation, sous forme de piles, de livres qui ne sont jamais lus. Le terme vient de l’argot japonais de l’ère Meiji (1868-1912). Il s’agit d’un mot-valise issu de 積んでおく (tsunde-oku, pour désigner les tas de choses laissés pour une utilisation ultérieure) et 読書 (dokusho, lecture).
On lit ! On lit !
On a du retard, forcément.
On va le rattraper ; enfin, en même temps, on espère que non : vu l’ampleur des piles, ce serait mauvais signe…
Dernières lectures : que l’on vous conseille chaudement :
– De Tommy Orange : Ici n’est plus ici, traduit par Stéphane Roques, Albin Michel, 2019 : un Indien écrit sur des Indiens. A Oakland (Californie). Des femmes, des hommes, leurs manières de continuer même si c’est loin d’être facile. Mais rien de larmoyant. Une belle langue aussi.
– De Amy Goldstein : Janesville- une histoire américaine, traduction d’Aurélie Tronchet, chez Christian Bourgois, 2019 : un autre point de vue sur les USA, un documentaire sur cinq ans : ce que cela fait quand General Motors ferme son usine à Janesville. La vie des ouvriers. Les « classe moyenne » qui descendent l’échelle sociale. La façon de voir des Républicains. Super intéressant !
Enfin, rien à voir mais JOUISSIF : La fin du monde n’aurait pas eu lieu de Patrik Ourednik, Allia, 2017 :
Voilà le tout début : « Jean-Pierre Durance émergea du hall et se dirigea vers l’arrêt de bus en face, boulevard Montparnasse, quand il aperçut à la terrasse d’un café un dos qui lui était familier. L’homme au dos s’appelait Gaspard et il sera le personnage principal de ce récit. L’action de Jean-Pierre Durance sera en revanche rapidement épuisée : il n’est pas nécessaire de retenir son nom. »
On vous en livrera quelques autres passages plus tard : c’est drôle et, en ce moment, ça ne fait pas de mal !