Café crime !

Vendredi 10 novembre, de 18h à 20h,
à La Petite Librairie,
place Danton au Havre,
les libraires
et l’asso
Les Ancres noires
parlent
POLAR 

VENEZ !
C’est sans danger, sauf celui d’avoir envie de lire

Chat Bleu d’octobre 2023 – 2)

Avec, au choix, un Saint Véran sec et minéral ou un Pinot noir Vieilles Vignes, on a parlé de :
Toni Morrison : L’oeil le plus bleu, son premier livre (1970) traduit par Jean Guiloineau : « et déjà tout y est« . Une petite fille dans un Ohio plein de violence et miséreux ne rêve que d’avoir les yeux bleus.
Richard Ford : Rien à déclarer aux éditions de l’Olivier, traduit par Josée Kamoun : dix nouvelles. On entre dans la vie des personnages, leur ressenti. C’est sans événement fort, sans chute, leur vie.
Claire Berest : L’épaisseur d’un cheveu, 2023 Albin Michel : dès le début, on sait qu’il va la tuer…
– Patrick Modiano : La danseuse, 
Gallimard 2023 : tout un chapitre sur la discipline de la danse, sur le fait de briser les corps. Et bien sûr, des déambulations dans Paris.
Chahdortt Djavann : Les putes voilées n’iront jamais au paradis : 2016, Grasset, maintenant en livre de poche : « un roman très documenté, poignant« 
Jules Michelet : La sorcière : Babelio parle de « protoféminisme » pour ce texte du XIXème siècle, toujours plus qu’intéressant..
– Emmanuelle Favier : Le livre de Rose aux éditions les Pérégrines, 2023 : sur Rose Valland qui, au musée du Jeu de Paume, pendant la seconde guerre mondiale, a sauvé des trésors de la peinture.
– Sorj Chalandon : L’enragé, 2023 : à partir d’un fait réel : des jeunes s’évadent d’un bagne pour enfants, un réussit et devient mousse.
– Livre d’entretiens :  le photographe belge Harry Gruyaert et Brice Matthieussent

On a aussi évoqué quelques expos :
– Sylvie Hugues à La Maison du Regard au Havre
– Gertrud Stein / Picasso au musée du Luxembourg
Prochain Chat Bleu : jeudi 9 novembre,
mais à 18h cette fois.

Sorcières, sages-femmes et infirmières : P U N° 187

Sorcières, sages-femmes et infirmières, une histoirE des femmes soignantes de Barbara Ehrenreich et Deirdre English est paru en 1973 à The Feminist Press, City University of New York, reparu en 2010 avec une nouvelle introduction et, en français chez Cambourakis en 2014, traduit par L. Lame.
Super intéressant : le « grand remplacement » des femmes dans les métiers de soins, aux Etats-Unis surtout. Elles étaient là d’abord avec un savoir empirique, connaissaient les plantes, guérissaient
– pas toujours, d’accord, mais… –
L’église n’aimait pas ça : la chasse aux sorcières a commencé et la médecine a été créée, masculine, universitaire. Glissement. On a laissé aux femmes la naissance puis, ça aussi, on le leur a enlevé. Elles ont été cantonnées dans le soin après l’intervention du « sachant ».

Quelques Poèmes Express qui en sont venus :
– Les sorcières n’étaient pas disponibles à l’époque.
– Cela n’a pas surgi spontanément. Les crimes étaient un système.
– De vieilles chèvres à chair sèche étaient persécutées. 
(à prononcer à voix haute, vous verrez…, pire que l’archiduchesse.)
Il a été facile aux femmes de s’évanouir.
– « Professionnaliser » le métier d’homme.
– Nous n’avons pas été une forteresse et ce n’est pas accidentel.

On ne sait pas encore à qui on offre ce « 3 livres en 1 ». Surtout, si vous avez une idée, n’hésitez pas.