Terres de paroles 2023 – jour 1 – suite

Michelle Perrot et Eduardo Castillo étaient là pour Le temps des féminismes paru chez Grasset en janvier, né de 14 entretiens d’à peu près deux heures entre l’historienne et son ancien étudiant, intellectuel chilien à l’origine de cet ouvrage.
Les noms d’Olympe de Gouge, Marceline Desbordes-Valmore, George Sand, Flora Tristan, Marguerite Durand, Julie-Victoire Daubié ont émaillé leur conversation. Si certains sont évidents, d’autres le sont moins : ainsi J-V. Daubié ( 1824-1874), la première bachelière, journaliste économique qui écrira sur la femme pauvre et les métiers des femmes.

Les frontières à franchir pour les femmes ? : elles sont « constantes, la domination masculine est réactualisée à chaque époque. » (…) « Les femmes ne sont pas vues comme créatives, sont pensées non comme des individus mais dans des familles, et un Nietzsche peut écrire :  » les femmes font des enfants, les hommes font des livres. ».


La première conquête des femmes ? : «  la lecture puis l’écriture. L’écriture épistolaire, privée » (…) La ruse sera nécessaire pour entrer dans l’espace public. »


Une modification du travail historique  : « Les femmes étant dans l’obscurité, le silence, avec quelles sources va-t-on faire cette histoire ? » : « on élargit la notion de sources : privées, judiciaires, littéraires. » (…) « on a commencé avec les femmes victimes », « les femmes de science, angle mort de l’histoire, celles qui ont fait ce que leur mari a revendiqué » – Cf. L’effet Matilda, livre jeunesse de Ellie Irving- 2017-

 

Michelle Perrot : une historienne féministe ? : « Non, je suis historienne ET féministe. L’histoire, c’est une démarche, une méthode, des règles, c’est souvent penser contre soi-même. Il s’agit de comprendre les rapports entre les hommes et les femmes à travers le temps. »
« Le féminisme est une PENSEE, pas seulement une action »

 

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