D’abord, un rendez-vous, le dernier de la saison pour nous : le mercredi 2 juillet, à partir de 18h15, au Chat bleu, autour d’un vin des Cévennes.
La fois précédente, le 12 juin, à la suite de la rencontre avec R.J.Ellory, nous nous retrouvions autour de vins du Brésil. Normal, puisque c’était, au Brésil, le même soir, l’ouverture de la Coupe du Monde… Quand même un peu pot de terre contre pot de fer, cette histoire, mais bon…
Le vin s’appelait « Brazilian soul », en anglais sur la bouteille, oui, leur production étant essentiellement pour l’exportation, et surtout aux USA. Le blanc, un Chardonnay, sec, fruité, avec de beaux arômes citrus et le rouge, un Merlot, très fruit rouge. Beaucoup ont essayé le blanc et ont été convaincus pour leurs futures soirées tv-footeuses-ambiancées.
Les livres maintenant :
on ne pouvait passer à côté d’un Jorge Amado (1912-2001), sans doute le plus connu et productif des auteurs de ce pays. CACAO, 1933, de nombreuses fois réédité chez Stock, parle de la culture et de ses conditions inhumaines : « J’ai essayé de raconter dans ce livre, avec un minimum de littérature au profit d’un maximum d’honnêteté, la vie des travailleurs dans les plantations de cacao du sud de l’état de Bahia ». De même, L’OR DE QUIPAPA de Hubert Tézenas, aux éditions l’Ecailler, évoque l’agriculture mais cette fois
de canne à sucre pour la fabrication de l’éthanol. Le livre est de 2013 mais l’action est située en 1987. Le temps ne semble pas passer au Brésil : les conditions de travail, l’écart entre les classes sociales que dénonçait Amado se retrouvent dans ce polar ! Hubert Tézenas, traducteur de Mo Hayder et de Robert Crais, que nous avons rencontré au festival Mauves en noir, est fou de ce pays qu’il connaît bien. Il publie là son premier roman.
Clarice Lispector était une autre incontournable. Morte en 1977, elle était souvent comparée à Nathalie Sarraute. LE BÂTISSEUR DE RUINES de 1965, trouvable chez Gallimard dans la collection L’Imaginaire, est un texte singulier, poétique : un homme, ingénieur, fuit après avoir tué et se retrouve dans une ferme. C’est lent, dans une très belle langue.
Des lusophones m’avaient indiqué les noms des auteurs suivants : Lygia Fagundes Telles, Joao Guimaraes Rosa, Patricia Melo, Fernando Sabino.
Pour rire au départ mais, vraiment intéressant en fait, MISTER d’Elsa Boyer, aux éditions P O L, son troisième livre qui parle d’un entraîneur de football, des joueurs, de l’argent, des corps. Là aussi, vraiment une belle langue !
Il a été également question de pages sur le sport dans François de Cornière et Jean Prévost, de la biographie de Nicolas de Stael par Laurent Greilsamer. D’Hubert Haddad, LA THEORIE DE LA VILAINE PETITE FILLE, ed. Zulma à partir des trois sœurs Fox, américaines qui, au XIXè, ont inventé la mode du spiritisme. De la trilogie new-yorkaise de Paul Auster, de LA CONFUSION DES SENTIMENTS de Zweig, d’un Simenon sans Maigret de 1940 : LE BOURGMESTRE DE FURNES. De poésie, lue un peu à voix haute, extraite du GARDEUR DE TROUPEAUX et d’ODE MARITIME de Fernando Pessoa. De visions apaisantes avec Ph. Delerm, TROTTOIR DU SOLEIL et GARONNE ou avec J. Salomé: JE DERANGERAIS QUI EN ETANT MOI-MEME? ou encore politiques avec le pro-européen Bernard Guetta : INTIME CONVICTION. De livres, donc du monde !!!
Au 2 juillet!