Un Sholem Aleikhem : P U N° 130

Le traîne-savates et autres contes ferroviaires, publié par Liana Levi, est la Pièce Unique N° 130. Ma première lecture de Sholem Aleikhem (1859-1916). Cet auteur né en Ukraine est mort à New York. Malgré sa judéité et le numerus clausus, il a pu étudier. Riche par son mariage puis ruiné, il a dû vivre de sa plume et a énormément écrit, toujours en yiddish.
Cet ensemble de nouvelles est composé de textes datant de 1902 à 1911. Il consiste en histoires racontées et conversations entre Juifs dans des gares ou en train, en troisième classe. C’est plein d’humour mais décrit très bien leurs conditions de dépendance et de danger. Sholem Aleikhem se moque aussi subtilement de ses coreligionnaires.

Voilà quelques « Poèmes Express » venus de ces textes :

Doux, l’homme bourré de Dieu.
– Pour sortir de l’oeil, deux pieds se bousculent.
– Que je prenne femme et c’est l’agitation du rêve.
– Pendant l’histoire est arrivé le temps.
– Incendies, une centaine de sinistrés un matin où il m’offrit du feu.
– J’ai donc pris un avocat pour l’entendre penser.
– J’ai perdu par tous les trous la vie. J’ai une certaine tendance à la mort.

Ce livre – 3 en 1 – est envoyé à un libraire (libraire, un jour, libraire toujours) qui aide quelques fois Charlotte de La vie devant soi pendant Le festival écrivains en bord de mer. Jean-Pierre Suaudeau, très gentiment enthousiaste, lui a montré sa Pièce Unique et Alain Girard-Daudon a accepté d’en recevoir une.

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