un Kenneth White : P U N° 79

Les cygnes sauvages , de Kenneth White, traduit par Marie-Claude White, paru la première fois en 1990 chez Grasset est ressorti aux éditions Le mot et le reste en 2013 et en 2018 dans leur collection de poche. Il y est question de Japon, de voyage pour le Hokkaidô, « la route de la mer du Nord ». Kenneth White y fait (p.13) : « une sorte de pèlerinage géopoétique (…) un voyage-haïku dans le sillage de Bashô » (…) un petit livre nippon. »

On le suit, au rythme lent de la marche le plus souvent, on l’accompagne dans des endroits que l’on visualise ( p.67) : « Je traversais un pont rouge un matin, en route vers un sanctuaire shintô sur les hauteurs de Yudono » ou (p.111) : « A un endroit nommé Itoizawa, j’ai trouvé un café avec de grandes fenêtres qui donnaient sur la mer. Je me suis assis là avec mon livre aïnou bleu devant un pot de thé. ». On se sent bien, au calme, dans les lignes de ce livre.

Voilà quelques poèmes express qui en sont nés :
– Elle a des seins soyeux, tranquilles, où on boit un peu de vie.
– L’employé agite le saké tandis qu’une vieille dame mâche.
– Un poème dans la bouche des hommes dit l’intérieur des hommes.
– Une femme nue dans du cristal ; haïku qui ne méritait pas le papier.
– On s’évanouit tandis qu’ivre il récite un poème écrit il y a dix ans.
– La queue de la raie ayant traversé le panneau publicitaire, les Russes firent venir des experts.

On offre cette Pièce Unique à Jérôme T. qui, du fait de ses soirées thématiques, a dû se pencher sur le Japon, d’abord sans puis avec plaisir.

 

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