Un Dostoïevski : P U N° 162

Le joueur (1865), écrit en à peu près quatre semaines, sous la menace d’une clause de contrat de son éditeur : sinon, « libre à lui, Stellovski, d’éditer pendant neuf ans comme il le voudrait tout ce que j’écrirai sans avoir à me verser de gratification. »
 Et Dostoïevski tient les délais . Le livre est nourri de sa vie : un amour, ses voyages en Europe, la place prépondérante du jeu.
Il est aussi nourri de pensées xénophobes qui s’accordent pleinement avec celles de certains Russes contemporains : jugement plus que négatif des Européens, sans qualité : le Français est un faisan, séducteur sans moralité, les Polonais sont faux, l’Allemand lourd …

Quelques Poèmes Express issus du Joueur :
– Querelle : le gros s’emporta : cicatrice.
– Un secret de famille : elle tient le rôle principal. Muet.
– Comprenez que je puisse délirer. Je veux d’autres temps.
– Comme un paon, mais empoté. Un peu mouton aussi.
– On souleva la massue, se 
décida pour un homme chauve.
– Pour en finir, les gens comme elle, glissent vite, les larmes aux yeux.
– Nous étions comme des ours, vides comme le néant, et le savent nos femmes.

La Pièce Unique N°162 est envoyée en clin d’oeil aux nouvelles éditions Dynastes où vient de paraître Le joueur, poème d’Emmanuel Régniez.

 

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