Toujours plus fort ! Cette fois, nous avons « travaillé » non pas sur Harlequin ou un Série noire mais sur un classique : à la manière de Lucien Suel, nous avons biffé les pages de droite d’ AMOK de Stefan Zweig, devenu MOKA. Ont émergé des propositions comme : « Une femme pénètre dans un homme qui se défend », « Un mouvement de souris mais une fidélité de caniche », « Mon regard au cou de cet étranger n’avait plus honte », « Aborder le train de nuit, passer dans la salle à manger éclairée, être roulé » ou encore « Tu m’embrassas rapidement et faillis, effrayé, palpiter l’espace d’une seconde ».
Nous avons offert cette septième pièce unique à Jean Ségui, entre autres, écrivain et éditeur de Non Standard après avoir présenté son livre LIGNE B au Chat Bleu.
Là, le 16 avril, nous buvions des vins italiens, du sud au nord, un Soave classico blanc, ou un Lacrima, rosé sec, assez floral, né sur les pentes du Vésuve ou encore un Chianti, de la région de Florence, un vin plutôt tanique, travaillé sur la longueur, au goût de fruit mûr avec une note vanillée finale.
Ces vins accompagnaient donc :
LIGNE B, INVITATION AU HAVRE, roman illustré de Jean Ségui et Elodie Boyer. Roman à contrainte : photos et textes en lien avec la ligne de tram qui relie la plage à Caucriauville. Portraits d’habitants de la ville basse, Paul et Colette, classe moyenne. Leur rencontre avec une étudiante en ville haute, de petites vies. La fin d’idées reçues. Une écriture pleine d’humour.
LE FEU D’ARTIFICE de Patrick Deville, 1992, éd. de Minuit. Un Deville d’avant le Seuil, d’avant les grands voyages dans le temps et l’espace. Un livre Minuit, une ambiance décalée, des personnages très « nouvelle vague », des errances en voitures de luxe.
DEUX PETITES FILLES de Cristina Fallaras, éd Métailié, 2013. C. Fallaras est l’une des auteurs du noir attendues aux Ancres Noires les 13 et 14 juin. Elle est Espagnole. Un des personnages de son livre est Barcelone. L’histoire est dure mais jamais glauque et c’est une vraie écriture.
Il a aussi été question de livres d’Éric Vuillard : CONGO, TRISTESSE DE LA TERRE, sur le Mal, de PETIT TRAITÉ SUR L’IMMENSITÉ DU MONDE de Sylvain Tesson, de SOUAD BRÛLÉE VIVE – mesdames, on a encore salement besoin du féminisme dans le monde -, de DÉCEPTION POINT de Dan Brown, de L’ARMÉE FURIEUSE de Fred Vargas, de C’EST UN BON JOUR POUR MOURIR de Jim Harrison, de MRS DALLOWAY de Virginia Woolf, d’ON VA OÙ PAPA de jean Louis Fournier, de POUR EN FINIR AVEC EDDY BELLE GUEULE d’Edouard Louis. Vous avez dit éclectique ? C’est sûr mais nous étions nombreux, et nous ne vous parlons pas des livres évoqués sans titre ou nom d’auteur…
Le prochain Chat Bleu est le jeudi 28 mai !
Par ailleurs, qu’on se le dise , TOUJOURS MOINS est sorti. Au moment du Salon du Livre de Paris. On peut nous le commander ou le commander à son libraire préféré. Gérard Lambert celui qui officie à Écrivains en bord de mer, festival de La Baule en dit : « C’est bref mais intense, noir mais fort. »