Il faisait chaud et Le Chat Bleu nous a proposé des vins du sud :
– un rouge du Lot, cuvée Démon noir. Cépage Malbec, espiègle, entre rubis et noir, à arôme de fruits noirs, un peu confits.
– Un blanc de l’Hérault , Domaine du Paradis. Cépage Viognier. Fraîcheur, tonicité, petite pointe de minéralité et de fruit mais légère.
Démon contre Paradis donc…
Les livres, souvent plus nordiques :
– Pour faire écho au festival, à Edimbourg, du 30 juin au 2 juillet, pour les 30 ans du personnage tout en intuition de l’inspecteur Rebus, un Ian Rankin de 2001, traduit en 2005 : La colline des chagrins où, justement, Edimbourg est un personnage à part entière. L’alcool aussi…
– Que faire des classes moyennes ? de Nathalie Quintane, P O L, 2016 : un texte socio-politique de l’enseignante écrivaine qui publie depuis 1997, surtout chez cet éditeur. Un peu cruelle vis à vis de ce groupe aux limites incertaines qui se définirait principalement par l’achat : » Acheter quelque chose, tenir quelque chose, c’est être moins flou. » et ne verrait pas l’intérêt de la littérature ou de la solidarité.
– Révoltée d’Evgenia Iaroslavskaïa- Markon, 2017, Le Seuil : court mais percutant, ce texte autobiographique d’une jeune femme extraordinaire, morte aux îles Solovki, à 29 ans, en 1931, est accompagné d’une préface d’Olivier Rolin et d’explications d’Irina Flige, directrice d’un centre de recherche russe sur le goulag.
Nous avons aussi évoqué
– sur le même thème, le même lieu, le roman noir de Victor del Arbol avec lequel il est revenu, cette année, au Polar à la Plage : Toutes les vagues de l’océan, chez Babel.
Autres polars : Alex, hyper-écrit, de Pierre Lemaître. Le dernier Fred Vargas : Les recluses. Aux éditions Rue du Départ : La Maison de Nicolas Jaillet : « on est emmené, tenu en haleine »… D’ Alexeï Nikitine, auteur ukrainien ( comme A. Kourkhov), un « polar branque » : Victory park chez Noir sur Blanc. De Cédric Bannel, Baad qui se passe en Afghanistan, actuellement.
– l’histoire aussi : Marie-Antoinette l’insoumise de Simone Bertière, en livre de poche. Passionnant quand cela fait des rapprochements avec notre époque. Un roman : Les indésirables de Diane Ducret, 2017, chez Flammarion, avec de beaux portraits de femmes, d’Allemandes mariées à des Alsaciens ou réfugiées en France, raflées, envoyées dans des camps sous Vichy. L’opéra russe, de 1700 à maintenant, d’Andreï Lischke chez Fayard.
– Un essai sur l’exil de Nancy Huston : Nord perdu, chez Actes Sud : on est deux personnes différentes quand on parle dans deux langues.
A septembre au Chat Bleu !