Chat Bleu – octobre 2018 -1)

Au Chat Bleu, ce mois-ci nous pouvions goûter
– un vin rouge de Corse, du domaine de Terra Vecchia, médaillé en 2017 à Lyon. Assez chargé de soleil, assez puissant, charnu.
– un Beaujolais blanc, sec et un peu fruité.

Pour les accompagner, nous avions les livres de :
– Nicolas Mathieu : Leurs enfants après eux, Actes Sud, rentrée septembre 2018.
Nous sommes en Lorraine et suivons sur 6 ans, de 1992 à 1998, des jeunes et leurs familles plus ou moins touchés par la crise de l’industrie métallurgique. L’adolescence, ses rencontres, ses désirs, ses solutions sur fond de difficultés et de haines sociales.Une belle écriture et des chapitres menés tambour battant.
– Frédéric Paulin : La guerre est une ruse, Agullo, rentrée septembre 2018.
Premier livre d’un auteur français dans cette maison d’édition très active depuis sa création en 2016. Premier volet d’un ensemble prévu de 3 : de 1992 à 1995, entre Algérie et France, dans les milieux du FIS, du GIA, des militaires et des services secrets. Frédéric Paulin se dit intéressé par « les moments de folie généralisée » et c’est le cas, là. Tout part de cette petite phrase : p. 111 : »– Sauf votre respect, si l’Algérie était démocratique, les barbus seraient au pouvoir ». S’il s’agit bien d’une fiction, elle est hyper-documentée et passionnante.
– Elise Shua Dusapin : Les billes du pachinko, Zoé, rentrée septembre 2018.
Son deuxième livre nous emmène à Tokyo, auprès des grands-parents coréens de la narratrice. Même après quarante ans dans cette mégapole où ils tiennent un établissement de pachinko qui végète, ils sont étrangers. Elle l’est également. Elle pose, comme dans Hiver à Sokcho, sorti en poche en même temps, la question de l’identité, de l’appartenance. Avec le même ton un peu sec qui va parfaitement avec cette solitude.

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