Le Chat Bleu nous offrait ce soir-là deux très bons vins :
en blanc, du Condrieu, sec, minéral, venu du côté de Vienne, d’un petit producteur, propriétaire récoltant : domaine Richard.
en rouge, un Mercurey, presque un première côte, du domaine de la Chapelle.
Les livres qui les accompagnaient :
- aux éditions Passage(s) :
– Lettres du Bhoutan de Ragnar Helgi Olafsson, 2017, roman épistolaire ( paru d’abord en islandais en 69 exemplaires aux éditions Tunglio en 2013 ), traduit et préfacé par Jean-Christophe Salaün. Olafsson, autant artiste contemporain qu’auteur, a écrit là un livre « léger« comme une « esquisse« , plein de « lacunes » et de « vide » : un homme cherche au Bhoutan une cabane où vivre. Il est seul et écrit à sa femme restée en Islande qui a dessiné cette cabane fantasmée. Il ne lui arrive presque rien ou des choses qui le retardent dans sa mission.
– Frères volcans de Vincent Placoly (1946-1992), 2017, paru pour la première fois en 1983 sur la révolution de 1848 en Martinique : la République, les esclaves, les coloniaux. Le narrateur est un blanc qui voit les choses de haut, un ancien planteur qui a affranchi ses esclaves depuis un moment et vit les événements et ses derniers jours, entouré de ses livres. Placoly pointe que la fin de l’esclavage a été le début du travail salarié, dur et mal payé pour et par les mêmes, que les coloniaux ont su ne pas perdre au change. - en poche, deux aspects du travail d’un auteur venu au Polar à la Plage en juin : Benoit Séverac, professeur d’anglais à l’école vétérinaire de Toulouse, aussi … oenologue…
– Rendez-vous au 10 avril : un polar historique. La guerre de 14 est finie. L’inspecteur en est revenu très abimé. Il a à résoudre deux affaires qui tournent toutes deux autour de l’école vétérinaire.
– Trafics, paru en 2016 sous le titre de Chien arabe à la Manufacture des Livres. Cela se passe dans les années 2010 dans un quartier défavorisé de Toulouse. Il y est question de chien-mule et d’Islam radical, du travail des polices et d’une vétérinaire enquêtrice.