Aller voir du David Hockney. Son Normandism… En être déçue, enfin non, parce que jamais trop aimé. Mais là, quand même, pire !
Regarder autour : les grandes machines de ce musée des beaux-arts de Rouen :
des tableaux XXXL. Scènes de grand genre – religion, mythologie -. Non, pas les regarder…puisque ne pas voir l’intérêt. Continuer ailleurs : l’impressionnisme … forcément !…Lire les cartels et voir, voir que ce ne sont pas souvent des achats, ou alors pas de l’époque, plus souvent des dons, des legs ou des dépôts de musées nationaux. Donc voguer plus loin et trouver des sujets d’étonnement :
– le « Voltaire assis » de Jean-Antoine Houdon (1741-1828) version en papier mâché exécutée dans l’atelier d’après le marbre conservé à la Comédie française.
– Des « miroirs-luminaires », peut-être italiens, du XVIIIème siècle dont la fonction « n’est pas de servir de miroir mais de créer avant tout de la luminosité » Un bras avec chandelle manque mais le miroir est couvert de dessins et le produit de techniques : « verre (…) églomisé, c à d qu’il a reçu au revers le décor d’une feuille d’argent » puis « étamé avec un amalgame d’étain et de mercure ». Fait donc, non pour « réfléchir » mais pour « miroiter ».
– La manière de ce musée de nommer les salles : avec un nom de « vedette » : Velasquez, Caravage, faisant croire que la salle contient DES Velasquez, DES Caravage. Eh ben non ! Une seule oeuvre et des suiveurs.
Mais très belle, cette Flagellation du Christ à la colonne de Caravage. Magnifique ce Christ musculeux, un vrai corps.
Trouver aussi, quand même, des sujets d’admiration ou de contemplation : ce Caravage très humain, presque « bad boy », deux petites huiles de raisins noirs et blancs de Louis-Léopold Boilly (1761-1845), des études de Jacques-Emile Blanche, bien bien plus belles que ses toiles achevées. Le portrait de Mauriac, par exemple. Enfin, un bronze de Jacques Lipschitz de 1923 : la tête de Raymond Radiguet.
Toujours de mauvaise foi…
Il y a évidemment plus que cela d’intéressant
dans ce musée…
« bourgeois » …