Voyageons ! avec Diane Meur !

Voyageons
toujours dans l’espace et le temps
avec le cinquième « roman » de Diane Meur, sorti en 2014 aux éditions Sabine Wespieser, maintenant en poche.
Si le mot « roman » est ici entre guillemets – bien qu’il apparaisse sur la couverture du livre -, c’est qu’il s’agit de quelque chose d’autre. P.143 : « Et c’est seulement en mars 2013, lors d’un bref séjour à Berlin, que j’ai compris que je n’écrirais pas le roman des Mendelssohn mais le roman vécu de ma recherche sur les Mendelssohn »…
Diane Meur part de Moses Mendelssohn (1729-1786), philosophe juif des Lumières, travaillant dans une soierie, puis nous entraîne dans quelques vies parmi les 765 descendants qu’elle a répertoriés et « cartographiés ».
P. 24 – 25 :  » Alors ce fragile projet auquel je n’étais même pas sûre de tenir, ce petit filet d’eau qui se refusait à grossir depuis cinq ou six ans, s’est soudain élargi en rivière. Puis en torrent. » (…) « ce n’était plus un torrent mais déjà un un fleuve, un fleuve assez large pour que, d’une rive, on n’en aperçoive plus l’autre. »(…)  » Et j’ai compris que ce fleuve en train de se répandre en un immense delta était gros de toute ma nostalgie de Berlin »… 

On traverse donc trois siècles.
On passe à Dessau, Dresde, Weimar, Leipzig, Hambourg, Berlin au XVIIIè siècle quand les Juifs doivent payer pour y entrer ou avoir une autorisation pour y séjourner. On passe aussi en Autriche, au Danemark quand ce pays est propriétaire d’Altona, arrondissement de Hambourg, en Angleterre au XIX ème siècle, quand Félix Mendelssohn y est une star, au XXème siècle, un peu partout, quand les Mendelssohn se sauvent du nazisme ou meurent pour lui.
On croise Lessing, Goethe, Schlegel et, ami de Diane Meur, Jacques Lederer. La carte des Mendelssohn  nous parle du religieux, de l’humain, de ses manières de survivre et des mouvements de société. Un grand voyage !

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