Celui qui revient de Han Kang,
paru en 2014 en Corée du Sud, et
en France en Livre de Poche en 2024,
est la Pièce Unique N° 233
et le deuxième livre que je lis de cette auteure devenue Prix Nobel de littérature.
La végétarienne, paru avant ce prix, au Serpent à plumes était le premier.
On est, avec Celui qui revient, dans un des moments de dictature en Corée du Sud,
sous Chun Doo-hwan en 1980, un moment de répression d’un mouvement populaire d’une énorme violence. Un livre très beau, très fort où plusieurs voix rendent compte de la censure, de l’horreur vis-à-vis de jeunes non armés.
Poèmes Express issus de Celui qui revient :
– Le calme s’impose, soir tombé. Corps sous un drap blanc.
– Crois au ciel vide.
– C’était un cadavre noble, c’est vrai, puant sous le soleil.
– Un mort a ouvert les yeux, haussé la voix, réveillé les autres.
– Vous partagiez des poèmes, les introduisant dans votre bouche.
– En sueur, corps trempé rue vide.
– Mémoire dans le placard, bruit dans le magnétophone.
– Voua aviez fait de la prison… fatigue au fond de la tête.
– Dents serrées, lèvres déformées. Pression de la catastrophe.
– On dirait un rêve à avaler et à travailler.
Ce Han Kang « modifié » est offert à Richard Meier, éditions Voix dont voilà un livre de 2024