Mon premier !… Charles Bukowski (1920-1994)
un recueil de nouvelles : Au sud de nulle part,
paru en 1973 aux USA,
en France en 1982 chez Grasset,
traduit par Brice Matthieussent.
Assez autobiographique.
Au début, me dire que c’est un écrivain pour masculinistes.
Je sais, #metoo n’ a rien à faire en littérature.
Et puis, l’homme et l’oeuvre…
Quand même, les femmes sont souvent violées dans les premières nouvelles…
Ensuite, les textes se font moins durs.
A lire une courte biographie, on comprend mieux : difficultés de Bukowski avec les filles, avec l’alcool, la violence, la non- reconnaissance, la misère, avec la vie en général.
On n’a pas les dates des nouvelles mais il semble qu’elles aient été écrites sur plusieurs décennies.
Quelques Poèmes Express issus de ces nouvelles :
– Une queue de marins a des trucs à faire dans l’obscurité d’un bar.
– La femme regardait droit devant elle, gros cul mouvant et hésitant.
– Je suis le meilleur : un type formidable. Même mort.
– J’étais ému : processus totalement dépourvu de sens.
– Piégé, nulle part où aller, attendre, ramper.
– Un tigre fatigué boit dans une mince couche de brouillard.
– Imaginer la douleur, c’est comme l’essayer.
– J’serais un bon Américain si j’avais un attaché-case. Et un psychiatre.
– Elle a dessiné une femme et Dieu en terrasse, apathiques.
– Navette entre ponton et bateaux. Vieux à bord en compagnie de jeunes femmes, de jeunes hommes.
– Parfum de taxi de nuit, de vieilles femmes solitaires.
– Dans un blanc écaillé, le sang de la mort.
Ce trois livres en 1 :
l’originel,
les « Poèmes express » surlignés
et les actualités /informations qui ricochent avec eux
sont offerts,
recouverts d’une couverture de Monde Mag, « les chics types »
à quelqu’un que je ne soupçonne aucunement de misogynie : Stéphane Nappez,
écrivain et responsable de La Baraque Walden, ses soirées et ses résidences d’écrivain.es.