Le Chat Bleu était noir

Le 1er juin, le Chat Bleu était noir. Polar à la plage (du 7 au 11 juin) oblige !

Il faisait chaud sur la terrasse et Le Chat Bleu nous proposait une sangria au vin blanc légèrement pétillant avec abricots et pêches ou un vin rouge espagnol, de Tarragone, grande réserve 2010 : rondeur et fruit.

  • Chaleur donc comme dans Rural noir, (Folio policier, 2017) premier polar de Benoît Minville. C’est l’été, un homme jeune revient dans la Nièvre, lieu de son enfance, y retrouve frère et amis mais l’un d’eux, Vlad, vient d’être tué. Le livre est construit en chapitres alternant présent et passé. Super réussie, l’ambiance de la bande quand ils sont jeunes, les rencontres, les amours, les peurs, ce qui va peser sur toute la vie d’après. Et c’est normal, Benoît Minville étant par ailleurs auteur jeunesse aux éditions Sarbacane.
  • Chaleur encore  dans la forêt de pins inhospitalière de Prendre les loups pour des chiens d’Hervé Le Corre, (éditions Rivages 2017). Franck sort de prison après cinq ans pour un braquage réussi. Son frère Fabien y participait mais il ne l’a pas donné. Une jeune femme vient le chercher, l’emmène dans une maison où vivent aussi ses parents et sa petite fille, seul élément positif. Fabien est en Espagne pour « affaires ». On l’attend. Et cela dure. Et cela se complique… Herve Le Corre a d’autres livres à son actif dont le très beau L’homme aux lèvres de saphir (Rivages poche) avec, comme personnage, Lautréamont. Il prépare de nouveau un roman noir se passant pendant la Commune.
  • Besoin de froid : Piégée de Lilja Sigurdardottir (éditions Métailié, 2017), traduit non par Eric Boury mais par Jean-Christophe Salaün. C’est le premier livre d’une trilogie. La personnage principale, mère d’un petit garçon, transporte de la drogue dans une Islande transformée par la banqueroute du pays. Et c’est cela qui est intéressant.Nous avons aussi évoqué :
  • le dernier Tanguy Viel : Article 353 du Code Pénal (édition de Minuit). Comme un monologue. Un jeu avec les codes, ceux du polar entre autres.
  • Délivrance de Toni Morrison : une belle langue, rythmée, efficace. Sur le racisme comme toujours et sur la violence faîte aux enfants. Home de la même auteure, comme une psychanalyse.
  • Le chemin des âmes de Joseph Boyden (Livre de poche) : deux soldats indiens du Canada rentrent de la guerre de 14, transformés.
  • Vera Kaplan (édition Buchet-Chastel) de Laurent Sagalovitsch : une histoire vraie. Sur la culpabilité.
  • Manazumu de Hiromi Kawakami (Picquier poche), un livre très sensible et humain.
  • Les désarçonnés de Pascal Guignard (édition Grasset), des réflexions. Très profond.Venez au Polar à la plage du 7 au 11 juin pour nos quinze ans. Les auteurs que nous venons de voir n’y seront pas. Pas cette fois mais on y pense !

    Le prochain Chat Bleu, redevenu bleu, c’est le jeudi 6 juillet !

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