Présence Panchounette
Rien que le nom, déjà
» Entre 1969 et 1990, c’est à coup de tracts, de lettres irrévérencieuses ou d’interventions potaches que le collectif Présence Panchounette part en guerre contre le monde de l’art. D’abord actif à Bordeaux, le groupe étend son action à la scène artistique internationale dont il pointe avec un jovial acharnement les hypocrisies esthétiques et les tabous idéologiques. Célébrant l’esprit chounette, faisant l’apologie du pire, du banal ou du vulgaire contre le sérieux de la modernité, Présence Panchounette (…) proclame sa dissolution en 1990.
L’œuvre de Présence Panchounette a bénéficié d’une importante rétrospective au CAPC de Bordeaux en 2008, et plus récemment, au Garage Cosmos à Bruxelles ainsi qu’au Lieu Commun et au CIAM La Fabrique à Toulouse en 2019. Leurs œuvres font l’objet de nombreuses expositions monographiques et collectives, au Musée National d’Art Moderne – Centre Pompidou, au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, (FR), au MAC VAL, Vitry-sur- Seine (FR), au MAMCO, Genève (CH), à la Power Station of Art, Shanghai (CN), à la Kunsthalle Darmstadt (DE), au Carré, Centre d’art contemporain, Château Gontier (FR) au CAPC et Frac Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux (FR). Leurs œuvres sont conservées dans de nombreuses institutions. »
de la part de Pierre N. : « Je n’aurais pas grand-chose à ajouter à propos de Panchou et de toutes ces choses…
Je suis arrivé à Bordeaux en 69, j’ai entendu parler de Panchou par mes cousins qui passaient leurs vacances à Carcans-plage, les membres de Panchou étaient je crois des architectes ou des plasticiens issus des beaux-arts de Bordeaux, et qui passaient leurs vacances sur l’océan du côté de Lacanau et de Carcan. Et qui devaient avoir environ 10 ans de plus que nous. ? ( J’ai pas été cherché sur wiki machin.) Sigma Bordeaux existait encore, j’avais une amie qui y travaillait et qui me parlait de Panchou. La halle Lainé n’était pas encore transformée en CAPC.
Le contexte c’était la queue de comète après 68 , sous Chaban. Étant absolument ignare en matière d’histoire de l’art j’ai l’impression que tout ça venait de loin,de dada, des surréalistes, des objets introuvables de Carelman , G.Debord ?)etc…
Entre nous on n’utilisait pas l’expression « Présence Panchounette. »
On se prétendait proches (!) de Panchou , on se contentait par exemple d’organiser des repas en essayant de provoquer des dégoûts alimentaires en transformant les aliments, colorer des nouilles les mélanger avec des marshmallowes gluants , enfin ça n’allait pas très loin. Ou bien d’organiser des soirées happening dans des grottes du côté de Branne où entre autre on invitait des personnages plus qu’originaux, extravagants, cape noire, chapeau de sorcière qui déclamaient des flash-poèmes dans une indifférence moqueuse . !
Je n’ai pris conscience de tout ça et de toute cette (fausse ?) agitation que longtemps après. »