N’senga, le 9 janvier, nous offrait
en rouge un Montagne Saint Emilion 2015, Château du Vieux Bonneau : capiteux.
Ou un rosé d’hiver, de la presqu’île de Saint-Tropez, un rosé primeur : raisins de l’année récoltés en vendanges plus ou moins tardives, une nuit de pleine lune… ! : des « grains de glace »qui donnent quelque chose de très frais en bouche et une belle robe cristalline.
Les livres qui les accompagnaient :
– Sisyphe est une femme de Geneviève Brisac, éditions de l’Olivier, 2019 : une mine d’idées de lectures d’auteurEs. On en parle sur Ouest Track radio, dans la pastille Autour des livres de Vivaculture, le 2 février, à 11h. C’est audible, ensuite, en podcast.
– Péquenots de Harry Crews, éditions Finitude, 2019, traduit par Nicolas Richard. Harry Crews (1935-2012) est un (très bon) auteur américain de romans noirs. Ce livre est une compilation de reportages ou de textes plus ou moins autobiographiques, parus dans des revues entre 1974 et 1977. Il y parle de l’Amérique, de randonnées, des rednecks, de l’après Vietnam, de l’écriture. Il a une tête de dur à cuire (c’est lui sur la première de couv.) et son for intérieur est calciné.
– Top réalité de Donald Westlake (2004), traduit par Pierre Bondil (2014), en poche Rivages noir : la dernière aventure du personnage récurrent Dortmunder.
Westlake a beaucoup écrit, sous ce nom et sous d’autres pseudonymes (dont Richard Stark). La série des Dortmunder est un bonheur, pleine d’humour, plutôt déjantée. Avant ce livre, j’avais adoré Comment voler une banque et Mauvaises nouvelles à cause des situations, des dialogues, de l’équipe de voleurs atypiques et sympathiques.
Cela nous a amenés à d’autres romans noirs :
– Paz de Caryl Ferey, en Gallimard Série noire, 2019 : son dernier roman, comme toujours très documenté, sur la Colombie. Très bien écrit et très violent.
– Le couteau de Jo Nesbo, aussi en Gallimard Série noire, 2019, traduit par Céline Romand-Monnier. Un Harry Hole. Lu d’une traite. Nesbo nous entraîne sur de fausses pistes et on se laisse faire.
– Le royaume des perches du Finlandais Marti Linna, chez Gaïa, 2013, traduit par Paula et Christian Nabais. Un lac, Une femme morte. Une obsession. Bien plus calme qu’un Nesbo.
Mais pas que des romans noirs :
– La panthère des neiges de Sylvain Tesson, Gallimard. Prix Renaudot : des paysages ! un vocabulaire !
– des Patrick Modiano tous chez Gallimard et en Folio ensuite : Souvenirs dormants, 2017. Un pedigree, 2006 ,sur son enfance, son abandon. Son dernier : Encre sympathique, dans Paris toujours, un peu rocambolesque.
– un document : Les amnésiques de Géraldine Schwartz, Flammarion 2017, en poche Libres champs, 2019 : le comportement de tout un chacun durant la période nazie. La complicité, l’adhésion. Passionnant.