Chat Bleu – mars 2023 – 1)

  • Comme nous existons de Kaoutar Harchi, Actes Sud, 2021 : récit autobiographique d’une chercheuse en sociologie. Seule enfant d’un couple marocain venu travailler en banlieue de Strasbourg, elle conte leur volonté de la voir utiliser l’ascenseur social que fournit alors l’école, sa scolarité auprès de fillettes blanches racistes dans un établissement du centre ville, les vacances au Maroc où ils ne peuvent  pour continuer, que mentir sur leur vie en France qu’ils présentent comme idéale.

  • Strega
    de Johanne Lykke Holm, éditions La Peuplade, 2022, traduit par Catherine Renaud. Des jeunes filles arrivent dans un grand hôtel en montagne, loin de tout. On ne peut y venir que par un téléphérique. Elles travaillent là. Des femmes leur apprennent les métiers de l’hôtellerie. Mais il n’y a jamais de clients. Un soir, une fête a lieu et une d’elles disparait.
    Ce n’est ni un polar, ni du fantastique. On est dans un entre-deux poétique, avec une très belle part laissée à l’odorat
  • L’usine de Hiroko Oyamada, éditions Christian Bourgois, 2021. Traduction de Sylvain Chupin. Le livre était paru à Tokyo en 2013.
    Dans un gigantesque complexe industriel traversé par un large fleuve, vivent oiseaux, ragondins et un « déculotteur »… Des personnages viennent travailler à des postes totalement improbables : un de correction de textes toujours repris et assez incompréhensibles, un de végétalisation de toit jamais effectuée, et un de déchiquetage de papiers chaque jour renouvelés, des boulots qui semblent sans fin ni utilité. La fin est inattendue.

Tout cela était accompagné d’un excellent baume de Venise.
La suite, bientôt.

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