Autre chose et pourtant non. Rue des Ateliers est un magasin d’optique. Sans les yeux, pas de lecture. Sans les livres, pas d’idées. Sans esthétique, pas de vie. Sans pensée sur le vivre ensemble, pas d’avenir.
L’opticien Stéphane Brasse est un artisan, un homme qui croit en l’invention, en la création.
En plus de Rue des Ateliers, il met en place des évènements (fausse vente aux enchères de « bidons » d’artistes, Arty-show), est à l’origine d’un marché bio et circuit court , le samedi aux Gobelins. Un commerçant oui, mais un peu rare, qui pense à l’interaction, à la vie de sa ville. En 2017, on veut fêter en très très grandes pompes les 500 ans du Havre et ce sera fait avec des centaines de milliers d’euros, avec des personnalités venant de plus ou moins loin, du Nantais Jean Blaise au Néerlandais Karel Martens en passant par les plasticiens Vincent Lamouroux, Marc-Olivier Walher, Vincent Ganivet, le collectif Art Point M de Roubaix… De MEGA-projets. Avant cela, à côté, au quotidien, il faut aussi penser le centre ville avec les forces vives d’ici, les écouter. L’un n’empêche pas l’autre. La reconnaissance nationale ou internationale passe par celle des énergies positives sur le plan local, sans mépris.
Autre chose et pourtant non. Stéphane Brasse travaille avec des designers fabricants comme le petit-fils du peintre Nicolas de Staël, Lucas, installé à Paris ou la marque Anne et Valentin à Toulouse. Les formes sont pensées, les matières nobles, naturelles et originales, la fabrication est en Europe, voire en France.
Autre chose et pourtant non. Défense d’un savoir-faire ancestral, d’entreprises nationales ou européennes (photo : Mazzucchelli : producteur italien de plaques dans lesquelles sont découpées les lunettes. Ils ne sont plus que quatre ou cinq sur le continent.)
Autre chose et pourtant non. Rue des Ateliers tient les deux bouts de la chaîne : la défense du local et de l’européen, d’une culture, non du moins disant mais de la qualité.