Pour accompagner nos lectures, Nsenga nous proposait :
un Ter Raz, un rouge à tanin soyeux, délicat, pas trop capiteux. Ce côte de Gascogne, mélange de deux cépages : Malbecq et Merlot a une finale un peu épicée.
Le blanc était aussi un Gascogne : cépages Chardonnet et Colombart mêlés, apportant beaucoup de fruit.
Les livres maintenant :
– D’ Alberto Barrera Tyszka, Balles perdues (46 p.) : les suites d’une manifestation et La correspondance des autres ( 26 p.) : autour d’un écrivain visiteur de prison. Elles sont parues en deux volumes en 2013 aux éditions Zinnia de Lyon. Tyszka, Vénézuélien, est également scénariste et journaliste. Ces deux courts textes donnent envie de lire ses romans traduits: Rating, aussi chez Zinnia et La maladie (2010), chez Gallimard.
– Les livres prennent soin de nous de Régine Detambel, ed. Babel. Régine Detambel est romancière mais elle écrit ce texte en tant que « bibliothérapeute ». Elle fait l’histoire de cette « discipline » : expérimentée en 1916 en Alabama pour traiter les troubles psychologiques des soldats rentrant d’Europe, et en montre les différentes obédiences. Quant à elle, contre le « biblio-coaching » aux livres faciles, elle prône le livre « plurivoque, un épais feuilletage de sens »…ayant le « pouvoir de nous maintenir la tête hors de l’eau et nous permettre de nous recréer. « , parce que « la littérature peut toucher au corps ! ». Elle parle de : « l’histoire de chaque soir qui répare le psychisme des enfants et les prépare aux inévitables anicroches du lendemain. ». Lis, lisons, lisez pour aller bien ou mieux !
– Toujours la même histoire de Jean Ségui et Elodie Boyer, aux éditions Non Standard, 2017. Avec les illustrations de Josephin Ritschel, un beau cadeau à la ville du Havre pour ses 500 ans. Comme toujours chez eux, c’est un bel ouvrage, un travail sur la typographie, les papiers, et Le Havre donc ; mais, cette fois, le livre a un côté oulipien : la même histoire racontée trois fois, à un petit enfant, à un adolescent, à un adulte. La complexification d’une histoire simple : la rencontre d’un homme seul et d’un pigeon mais …en partant de la création de l’univers….Si les notes en bas de page du livre pour ado font rire (ainsi, dans la définition de « terroriste », on trouve : « Les terroristes d’aujourd’hui disent obéir aux écrits sacrés d’un dieu. Ils ont toujours eu des problèmes avec la lecture. »), d’autres pages, sur le personnage, sa solitude, sa vision de la vie, de la mort sont émouvantes.
On a aussi évoqué :
– Dossier 64 d’Alder Olsen, ed. Albin Michel, un polar aux enquêteurs improbables.
– Le bureau des jardins et des étangs de Didier Decoin : un personnage de femme dans le Japon ancien. Un « livre d’odeurs », poétique, érudit, écrit parallèlement à d’autres, en 12 ans.
– la trilogie de Pennac : « L’époque demande Pennac et ses Malaussène »…
– des Nancy Huston,
– des Russell Banks,
– Jérôme de Jean-Pierre Martinet, un « maudit » de la littérature qu’a réédité Finitude.
– A quoi rêvent les loups de Yasmina Khadra sur les années 1980 en Algérie, mais toujours d’actualité.
– La démocratie des crédules, un essai de Gérard Bronner aux P U F, 2013, sur la radicalisation par internet, l’information en silo où on ne trouve que ce qu’on cherche…
Nos prochains rendez-vous sont :
– sur le stand Normandie au Salon Livre Paris, entre le 23 et le 27 mars,
– Au Chat bleu, le jeudi 6 avril.