Marie-Sophie Ferdane / Eduardo Berti – Jacques Jouet

     Terres de paroles a commencé le 29 mars mais on ne peut pas tout voir. Voilà donc notre petite expérience de la nouvelle mouture de ce festival : à St Nicolas d’Aliermont, le samedi 2, un atelier de lecture à voix haute puis une visite oulipienne du musée de l’horlogerie.
Quand nous nous étions inscrits à cet après-midi, nous ne savions pas tout. Nous ne savions pas qui animerait l’atelier. Et c’était Marie-Sophie Ferdane, sociétaire de la Comédie Française de 2007 à 2013, musicienne, metteur en scène, comédienne qui jouait jusqu’à mi-février dans ARGUMENT, une pièce de Pascal Rambert, une jeune femme brillante, pédagogue, dans l’empathie. Quelqu’un qui désosse les phrases, qui voit que tout est sens dans le texte, qu’il s’agisse d’UN COEUR SIMPLE de Flaubert ou de LA VEGETARIENNE de la Coréenne Han Kang (ed. du Serpent à plumes), qui insiste sur la ponctuation. Quelqu’un qui ne joue pas si elle lit : » le lecteur ne doit pas interférer entre l’auteur et le public, juste être le médiateur le plus respectueux possible de ce texte qu’un auteur a mis des mois à écrire. »… »Pas d’affect inutile, pas de jugement. »… »Juste être jacques_jouettechnique »… « plus on est froid, plus on prend l’auditoire pour intelligent. »… Nous nous souvenons tous de moments où on ne nous a pas pris pour tels …Thierry La Fronde, sors de ce corps !…
Nous savions par contre que l’Oulipo nous guiderait dans la visite du musée de eduardo_bertil’horlogerie : les écrivains Jacques Jouet (une vingtaine de livres publiés chez POL) et Eduardo Berti (Actes sud) avaient séparément passé là quelques jours et nous accompagnaient avec des textes à contrainte, des « récapitul », « poèmes de bandit » et « chronopoèmes » nés d’objets ou de photos de la collection. Le minuteur Terraillon de J.Jouet avait évidemment sa place dans  cette intervention. Une petite heure de sourire ou de rire. Les textes seront trouvables prochainement.

Aux Enfants Sages, mardi 5 avril, 18h30, soirée du mois de la poésie avec Angelina Diaz, de la BIP (Brigade d’Intervention Poétique) et un étudiant en master d’écriture.

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