Du Point du jour au C. A. P. C. : 1)

Les vacances : passer de lieu en lieu, faire provision d’images, d’impressions, de nouveaux univers, de noms jusque là inconnus.

Au Point du jour, à Cherbourg : exposition de la plasticienne Agnès Geoffray, visible jusqu’au 30 septembre 2018 : Before the eye lid’s laid : des photos, du noir et blanc mais pas seulement.
– Des projections : Sutures, 2014 : deux images, anciennes, empruntées, ou d’A. Geoffray : une paraît puis une autre qui vient chevaucher une partie de la première ou sa totalité. Des formes se répondent, des gestes, des corps ou des objets font glisser le sens, entraînent une fiction, une action.
– Fables untold, 2017 : des carnets, des enveloppes, des classeurs placés dans des vitrines. Un côté bureaucratique, sec mais esthétique, un peu ancien, où sont rangées des photos que nous ne voyons pas forcément entièrement (le haut du corps d’une femme couchée), sans explication (un paysage).
– Der soldat ohne
namen, 2017 : des textes tapés sur des rectangles de soie, retranscription de tracts, signés  » le soldat sans nom », que l’artiste Claude Cahun et Suzanne Malherbe écrivaient pendant la guerre et mettaient dans la poche de soldats allemands. Risque du geste et fragilité du support.
Le travail d’Agnès Geoffray est souvent énigmatique : le regardeur n’a pas tous les éléments, ne comprend pas tout,  re-construit du sens, se crée des histoires, souvent inquiétantes.

Agnès Geoffray, née en 1973, a étudié aux Beaux-Arts de Lyon et Paris, été pensionnaire de la Villa Médicis, présenté ses oeuvres entre autres à la Maison Rouge, a des travaux dans des collections de musées d’art contemporain. Des émissions lui ont été consacrées à France-Culture. Quatre ouvrages dont Before the eye lid’s laid sont édités à La Lettre Volée, Bruxelles.

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