Chat Bleu de février 2019

En rouge, nous pouvions goûter un Moulin à vent, corsé, bien dans le fruit, un beaujolais grand cru : les Seignaux. En blanc, un côte de Gascogne sec, Hirondelle, super bon.

Ils accompagnaient :
– Le témoin solitaire de William Boyle, édition Gallmeister, 2018 : une mort violente a lieu  dans un quartier de Brooklyn – le quartier de Boyle – que nous parcourons grâce à des descriptions  hyper-réalistes – le bar page 32 ! -.
– Retour à Budapest de Gregor Sander, édition Quidam, 2019 : un récit fragmenté qui nous transporte en RDA avant et après la chute du mur. Ceux qui veulent partir, ceux qui préfèrent rester. Les amitiés, les amours suspendus. Comment ils se retrouvent dans la Hongrie d’Orban. Où un système politique violent remplace un système politique violent…
– Obsession – dans les coulisses du récit complotiste de Marie Peltier, édition Inculte 2018. Marie Peltier est historienne et travaille depuis 2011 sur la narration relative au conflit syrien. Elle est ici plus générale et parle de nos comportements binaires, de nos sociétés qui se défient des politiciens et des médias, où beaucoup sont accro et sans recul vis-à-vis des réseaux sociaux.

Nous avons aussi reparlé de la drôlerie du Clafoutis aux tomates cerises, du côté Alexandre Dumas, divertissant de Couleur de l’incendie de Pierre Lemaître, de la dureté incroyable mais belle de My absolute darling,de la beauté de l’écriture de Né d’aucune femme de Frank Bouysse, la Manufacture des livres, 2019.
et encore parlé de :
– Buvard de Julia Kerninon, édition du Rouergue 2014, maintenant chez Babel : sa violence, sa qualité d’écriture.
– Avec toutes mes sympathies d’Olivia de Lamberterie, éditions Stock, 2018.
– Changer le sens des rivières
 , édition Julliard, 2019, de Murielle Magellan, une scénariste de série, cela se sent. Au Havre, une jeune fille qui n’a pas fait d’études, ses petits boulots.
– La grand-mère de Jade de Frédérique Deghelt, J’ai lu, 2011 : l’agréable histoire du kidnapping d’une grand-mère pour qu’elle ne soit pas envoyée en maison de retraite.
– Rêves oubliés de Leonor de Recondo, 2012, éditions Sabine Wespieser, maintenant en Points : quand être ensemble est tout ce qui compte.

nouveautés : en poche : L’amour après de Marceline Loridan Ivens, des jours d’une stupéfiante clarté d’Aharon Appelfeld, traduit par Valérie Zenatti. Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson. Le clan Spinoza de Maxime Rovere où on apprend beaucoup sur le philosophe, les pays où il a vécu, le judaïsme.
En grand format :
– Personne n’a peur des gens qui sourient de Véronique Ovaldé, Flammarion. Une femme emmène ses enfants…et nous entraîne aussi…
– Rendez-vous à Samarra de John O’Hara, L’Olivier. Sorti aux USA en 1934, au Seuil en 1948 : un vrai roman américain; Un geste et ce qu’il entraîne.
– Qui a tué l’homme homard ? de Jean-Marcel Erre, édition Buchet-Chastel : un polar drôle qui dit beaucoup de notre société.
– Belle amie de Harold Cobert, édition Les Escales : la suite du texte de Maupassant…

Frédéric Paulin,  La guerre est une ruse,édition Agullo, vient au Fil des pages le 28 février.

Le prochain Chat Bleu est le jeudi 21 mars : on fera partie du Printemps des poètes mais, don’t be afraid, il y a toutes sortes de poésies…en prose par exemple…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

cinq × 1 =