N° 44 à Pierre Lenganey

La Pièce Unique n° 44 est un livre de voyages, une espèce de petit Jules Verne sans la fiction : Ce qu’on peut voir en 6 jours de Théophile Gautier. Paru d’abord en feuilleton, il raconte le parcours express de l’auteur de la Suisse aux Pays-Bas en passant par l’Allemagne. Un documentaire puisqu’il évoque les moyens de transport permettant ce temps court mais surtout un livre de peintre qui décrit les paysage naturels, les villes, les habitants et en montre très poétiquement les couleurs.
Il n’était plus trouvable que dans un ensemble de voyages de Gautier puis était paru aux éditions Nicolas Chaudun (2004-2013) dans un petit format, un beau papier qui en faisaient un joli objet.

La Pièce Unique n° 44 a été envoyée à Pierre Lenganey, libraire depuis peu.  Pierre Langaney a toujours côtoyé le livre, a co-créé deux maisons d’éditions, la première en 1990 mais… il faut vivre et, parallèlement, il travaille dans l’industrie.
La deuxième, La Renverse en 2015 : poésie d’abord, maintenant aussi romans.
En février 2017, il reprend la belle librairie d’Alençon, Le Passage.
Toujours plus près du livre !

Chat Bleu d’octobre

Attention ! : le prochain Chat Bleu, le jeudi 9 novembre, commencera à 18h15 pour que ceux qui participent au jury de lecteurs de Terres de Paroles puissent être aux Bains Douches à 20h30 !

Ce jeudi 12 octobre, les vins que proposait Nsenga étaient des St Joseph, blanc et rouge, du domaine Richard, un petit producteur. Des vins puissants, précieux, provenant d’arpents assez secs et caillouteux. Ils étaient accompagnés d’un gaspacho d’automne à base de butternut et châtaignes !
Les livres mis en avant :
Le manteau de Greta Garbo de Nelly Kaprielian paru en 2014 chez Grasset puis chez J’ai Lu. Entre essai sur le vêtement, le style, l’apparence et autobiographie de celle qui dirige les pages littéraires des Inrocks et de Vogue, il passionnera ceux qui s’intéressent et à la mode et au cinéma.
– 3000 euros de Thomas Melle, traduit de l’allemand, paru chez Métailié en 2017 : la rencontre de deux personnages, Anton et Denise, plus ou moins à la dérive, dans notre société de consommation.
– Le garçon sauvage de Paolo Cognetti, éditions Zoé en 2016, en poche chez 10-18 : le break en montagne, seul, pendant plusieurs mois d’un jeune citadin. Des paysages, des amitiés, une atmosphère.
Ont aussi été évoqués :
 des auteurs appréciés pour toute leur oeuvre : Martin Winckler (venu à la Galerne le 18 octobre pour son dernier livre), l’Américain Ron Rash, Jean-Luc Seigle et Marc Dugain.
– Les Bourgeois d’Alice Ferney, 2017, Actes Sud (venue à la Galerne le 19 octobre) : le roman d’une famille traditionnaliste au XX è siècle à travers un narrateur personnage actuel qui essaie de comprendre sans jugement.
La petite danseuse de quatorze ans de Camille Laurens (venue à la Galerne le 11 octobre) : un petit rat de l’opéra, modèle de Degas. Sociologie du XIX è siècle, critiques de l’époque à propos de cette sculpture et approche du travail de l’artiste.
– Continuer de Laurent Mauvignier pour ses superbes descriptions de chevauchées.
– Le musicien déchu de Léon Tolstoï, Un livre oublié de ce grand auteur russe.
– Les mémoires d’un chat d’Hiro Arikawa chez Actes Sud, 2017 : de toute beauté. Les émotions d’un chat.
– Les hommes qui lisent, essai d’Edouard Philippe, ancien maire du Havre et actuel premier ministre. Son premier livre en solo.
– L’usage du monde de Nicolas Bouvier (1929-1998) : le premier voyage.
– Une année à la campagne de Sue Hubbell : étonnant et inclassable.

N° 43, à Lara Dopff

La Pièce Unique n° 43 est faîte à partir d’un vieux PUF, un Que sais-je ? sur le Mali, de 1980.
En plus du poème express, on a essayé de trouver chaque jour une information en lien avec l’Afrique,  or c’est infaisable si on se sert uniquement de journaux tels que Le Monde ou de radios françaises…
Il s’agit donc de 3 « livres » en 1. 3 livres inutilement utiles, caduques, traces de temps et d’espaces diffractés.

Voilà quelques uns des Poèmes Express :
La sagesse constitue un terrain d’élection pour le baobab de Haute Auvergne.
– Il périt à l’extrémité de l’océan : le cours de l’or s’effondra et accompagna le poète.
Un ministre accuse le FMI du marasme économique et le président ne jouit plus.
Visite technique : on proclama la première bombe, bombe de la paix.
Avant que ne survienne la catastrophe, la création coloniale était séchée et salée.
Routes bitumées en huit mois : atterrissage au flanc des empires.

Ce Le Mali – devenu Il mêla – est destiné à Lara Dopff, jeune poétesse « nomade », issue du Master de Création Littéraire du Havre. Elle a créé, fin 2015, avec une autre ex-étudiante de ce master, une « caravane d’édition » Phloème.  Amour des mots et de l’« errance », « envie d’histoires, besoin de poésies » sont les raisons d’être de la petite maison dont chaque livre est fait de bout en bout en interne, de l’écriture à l’objet.