CA Y EST !!!!!!!!!!!!!!!

Ils sont là ! Ils sont beaux ! Ils sont doux à l’oeil et à la main ! ce sont les livres-carnets de Voyageur (voir image dans le post précédent). Les compliments pleuvent sur les proportions – parfaites, si si…-, les couleurs, les textes, les dessins. Etonnement et intérêt des libraires pour le « concept » : « c’est beau et c’est gonflé! Cela donne le moral » : B. Lecuru, librairie Les schistes bleus à Cherbourg. Même enthousiasme à la librairie Ryst de Cherbourg. Acceptation d’auteurs comme Soluto de poursuivre l’aventure. Oui, cela donne le moral !
Vous pourrez nous retrouver :
–  sur le stand Normandie du Salon du Livre de Paris du 20 au 24 mars
– à la Galerne au Havre, le mardi 15 avril avec les auteurs Nicolas Jaillet et François David
– au Chat pitre à Fécamp, le mercredi 16 avril avec François David
– à une « cogitation » au sein du festival Terres de Paroles, au Havre le 16 mai
– à Passages de témoins, salon du livre de Caen les 17 et 18 mai

Un vin – des livres § 6

Seconde de publicité : les jolis petits livres-carnets de notre nouvelle collection: Minutes d’été et Autochtone(s) sont toujours chez l’imprimeur et nous sous pression, plus que les auteurs, François David et Boris Tesnière qui vivent leur vie… L’un habitué et l’autre pas à se voir imprimés.

Minutes d'étéautochtone(s)-05

 

 

 

 

 

 

 

Au Chat Bleu, le 6 février, nous goûtions, pour le nouvel an chinois ou fête du Tet, du vin chinois. Pas de grimaces, svp! nous avions affaire à des cépages français, ni contrefaçon, ni mauvais produit, cultivés sur place, au nord-ouest de la Chine, et importés par des Français : un rouge Cabernet Sauvignon et, en blanc, un Chardonnet. Nous, nous avons apprécié le rouge d’une force certaine mais agréable. Et nous avons eu envie de parler, non seulement de livres, mais aussi d’archi :
Allez voir les bâtiments de Wang Shu, lauréat 2012 du prix Pritzker, l’équivalent du prix Nobel en architecture: la bibliothèque de l’université de Wenzheng, le musée d’histoire de Ningbo par exemple : simplicité et majesté!
Et aussi de cinéma : celui de Jia Zhang-Ke dont est sorti en 2013 A touch of sin et qui sait parler de sujets qui fâchent. Il avait déjà, entre autres, réalisé un fabuleux film sur les lieux du barrage des Trois Gorges, avant la fin des travaux titanesques accomplis par les petits bras de milliers de migrants, avant le départ obligé des populations. Dans son dernier film, c’est la violence des individus qui est pointée, contre les autres ou contre soi, toujours légitimée par la violence de la corruption et de l' »économie socialiste de marché » (Deng Xiaoping : « Qu’importe qu’un chat soit gris ou blanc pourvu qu’il attrape les souris »….)
Cette citation est extraite (parce que nous avons quand même parlé livres) du texte documentaire de Rachel Delcourt sur Shanghaï, ed. de l’Aube 2008. Sinon, quoi de mieux, pour apprendre simplement sur un pays que de lire des polars ou des romans noirs? Si vous devez n’en lire qu’un de Qiu Xiaolong, lisez le premier paru en France: Mort d’une héroïne rouge, ed. Points. Le héros, l’inspecteur Chen, cultivé et sensible est aussi poète, plus un clône de son créateur que d’un réel policier chinois si l’on en croit Jaune camion de Mi Jianxiu, alias Michel Imbert. Ce Français voyageur écrit  toujours sur la Chine mais sous son vrai nom. Jaune camion présentait une Chine de l’intérieur, rurale, boueuse.
Supplice chinois enfin, la relation amoureuse vue par Emmanuelle Pagano dans Nouons-nous  paru  en 2013 aux éditions POL. C’est souvent cruel. Des couples à tous les âges de la vie, dans de courtes fictions Enfin, pas si fiction que ça, il y a de l’autobiographique et de l’entendu dans ce livre.

-Mo Yan a été évoqué aussi, évidemment, avec Au pays de l’alcool. Mais aussi Le lotus bleu qui montre le quartier des Légations de Shanghaï, Les funérailles célestes que plusieurs connaissaient et apprécient, des images du XIXè, sur plaques de verre, visibles au musée N.Niepce et qu’Henri Michaux a trouvées si belles de… supplices chinois ou « des cent couteaux »
-Puis on a parlé d’autres lectures, plus récentes et souvent moins orientales:  Persécution, très fort, d’A. Piperno, du dernier Michèle Lesbre Ecoute la pluie, à lire comme tout ce qu’elle a écrit, d’un thriller écologique Abysses, de Priez pour nous de Lionel Duroy, du texte sur Mandela d’où est sorti le biopic récent, du Quatrième mur de Sorj Chalandon, présent au Goût des Autres, de l’oeuvre de la Vietnamienne Duong Thu Huong.
Qu’on se le dise, le prochain Un vin / des livres a lieu au Chat Bleu, le jeudi 10 avril. Nous vous y attendons aussi nombreux, à partir de 18h15.

Et comme on se mêle de tout : 17) nous et Le Havre

     Les deux premiers livres-carnets de VOYAGEUR sont sous presse et nous … sous pression : nous attendons avec impatience d’avoir en mains les haïkus de François David, les courtes proses de Boris Tesnière et les dessins qui les accompagnent!

    En janvier, Le Havre a brillé, brillé, brillé. Avec deux festivals concomitants, un de littérature, le Goût des Autres, l’autre de danse contemporaine,Pharenheit et la présence de France-Culture. Pour leur quatrième étape de « Villes en campagne », les émissions d’Hervé Gardette et Laurent Goumarre ont été enregistrées en direct à la librairie la Galerne dont le propriétaire, Serge Vanstock livrait aussi, sur cette même antenne, toute une semaine, ses coups de coeur pris dans l’actualité littéraire. Culture donc et économie : Le Havre est la 12è ville de France, avec 175 000 habitants, 2è port de France, 6è au niveau européen. Ses points faibles : la perte d’environ 1 000 habitants par an et un taux de chômage plus fort que la moyenne nationale. Ses points forts : son port, appartenir au Patrimoine de l’Unesco avec l’urbanisme d’Auguste Perret, ce qui l’a fait entrer dans le tourisme international et, peut-être, fait accepter à sa propre population, jusque là nostalgique de la ville d’avant la destruction et réfractaire à l’architecture de béton, rectiligne des années 50 comme courbe d’Oscar Niemeyer.
   Autre point fort, Le Goût des autres, 3è édition, rassemblait écrivains et comédiens autour du thème de la guerre. J.Hatzfeld, S.Chalandon, S.Mukasonga, R.Confiant, G.Aubry étaient interviewés et servis par des lectures. Céline était dit par Denis Lavant, magistral. Trois enfants du pays étaient là : L.Corvaisier qui  peignait sur des textes de Peguy, Aragon et Apollinaire accompagnés musicalement; L.Ruquier et Ch.Ono-dit-Bio étaient les deux voix, sobres, d’ Inconnu à cette adresse de K.Taylor. Un bon festival décidément, avec ses 10 000 entrées, mieux que l’an passé..